Le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, dont le mouvement Fatah a été battu par le Hamas aux législatives du 25 janvier, se rendra d’abord en Autriche, qui assure la présidence actuelle de l’Union européenne, où il sera reçu mardi par le chancelier Wolfgang Schüssel.

Mercredi il prononcera un discours devant le Parlement européen à Strasbourg en France. Il doit également y s’entretenir avec le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso.

Vendredi, il rencontrera à Paris le président français Jacques Chirac, a indiqué le principal négociateur palestinien Saeb Erakat.

« Abbas va rencontrer le président Chirac vendredi pour discuter de questions liées aux conséquences de l’arrivée du Hamas au Parlement palestinien et des moyens de faire progresser des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens », a déclaré Erakat.

Après sa rencontre vendredi à Paris avec le président français, il s’envolera pour le Caire, où il aura samedi des entretiens avec le président égyptien Hosni Moubarak, avant de partir pour Amman où il rencontrera les dirigeants jordaniens.

La visite du Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas en Europe survient alors que son Autorité est pratiquement en état de cessation de paiement à la suite du gel par Israël du transfert de quelque 50 millions de dollars mensuels dus aux Palestiniens au titre de taxes et droits de douanes prélevés sur les marchandises destinées aux territoires.

« La communauté internationale doit soutenir le peuple palestinien et poursuivre son aide, sous toutes les formes, et non pas le punir et l’affamer à cause de ses choix démocratiques », a déclaré Abbas mercredi à Ramallah à l’issue d’un entretien avec le président slovène, Janez Drnovsek.

Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux Relations extérieures et de bon voisinage, avait annoncé le 27 février le déblocage de 120 millions d’Euros d’aide aux Palestiniens, mais elle a averti vendredi que l’Union Européenne n’assouplirait pas les conditions imposées au Hamas pour le maintien de cette assistance financière.

« Nous voulons rester un partenaire fiable mais nous n’allons pas assouplir nos principes. Le nouveau gouvernement doit renoncer à la violence, reconnaître Israël et des accords existants comme la Feuille de route », a insisté Mme Ferrero-Waldner.

Jusqu’ici, les 25 ont indiqué qu’ils poursuivaient leur soutien à l’Autorité Palestinienne en attendant de connaître la composition du nouveau gouvernement qu’ils ont appelé à renoncer à la violence et à reconnaître l’Etat l’Israël.

« Il est prématuré de vraiment penser à une alternative (au financement du gouvernement) parce que nous pensons qu’il y a encore une chance que le nouveau gouvernement réponde vraiment à nos principes », a ajouté Mme Ferrero-Waldner, qui doit discuter mercredi avec M. Abbas à Strasbourg.

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