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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Yod be Nissan 5774 - 10 avril 2014

Car comment peut-on, en toute objectivité, croire qu’un conflit aussi long et aussi passionné peut se résoudre en quelques mois ? Comment un homme politique expérimenté, ancien candidat à la présidence, peut-il agir dans le contexte que l’on connaît au Proche-Orient avec une telle naïveté ou un tel aveuglement ?

Dans son rapport devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, il a expliqué les raisons de l’arrêt des négociations par le refus d’Israël de libérer le quatrième groupe de prisonniers palestiniens dont 14 arabes israéliens, la construction de quelques maisons dans le quartier de Gilo à Jérusalem et par souci d’équité il a ajouté la demande d’adhésion des Palestiniens aux organisations internationales.

Soyons sérieux ! Ce ne sont pas là les véritables raisons de l’arrêt d’un processus dont l’unique décision qui devait être prise était la poursuite du dialogue pendant encore un an. Or John Kerry ne dispose pas d’un an pour apporter à Obama un accord, même partiel, car au-delà des élections de Mid-term de novembre, celui-ci sera déjà un président sortant, en fin de mandat.

Les divergences entre Israéliens et Palestiniens ne portent pas sur des questions techniques, sur le nombre de prisonniers ou de maisons mais sur l’essence même du conflit, dont la nature est à la fois nationale, territoriale, religieuse, culturelle et même géopolitique, au vu des récentes évolutions du monde arabe.

L’impatience, pour ne pas dire l’empressement de John Kerry l’a précipité dans une volonté à obtenir à la hâte un accord bancal, incomplet, contenant de vagues promesses des deux côtés. Or les deux camps sont déjà rompus à ce type de pourparlers interminables se terminant par des formules où chacun ne comprend que ce qu’il veut entendre.

Il existe probablement des deux côtés, une volonté de mettre fin à ce conflit mais pas à n’importe quel prix. Les dirigeants israéliens ont fait savoir de manière directe et indirecte qu’ils étaient prêts à un compromis douloureux, mais à chaque fois qu’Abou Mazen, comme son prédécesseur Arafat doit s’engager à autre chose que recevoir des prisonniers, des terres, des aides financières, il fait marche arrière.

La raison en est simple, faire la paix avec Israël comme Etat du peuple juif ce serait renoncer au narratif palestinien habituel, dont il faut bien reconnaître qu’il constitue leur seule véritable réussite politique.

Le peuple juif s’est constitué depuis deux mille ans sur le narratif de libération nationale exprimé dans la Haggada que nous lirons bientôt, mais il a su le transformer en réalité politique. Et c’est là toute la différence !

Hag Pessah Sameakh



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