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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Kaf He Adar Beth 5774, 27 mars 2014 Il s’agit encore moins d’une forme de chauvinisme, mais d’un rappel à la conscience internationale que lors de la décision des Nations Unies de novembre 1947, cette noble institution avait décidé la création de deux Etats, un Etat juif et un Etat arabe. Or si l’Etat d’Israël accepte la solution de deux Etats pour deux peuples, pour autant qu’elle soit encore applicable aujourd’hui, il s’agit de créer aussi un Etat palestinien arabe, et non un Etat indéfini. En n’acceptant pas la reconnaissance d’une souveraineté juive sur une partie de la Palestine, comment peuvent-ils revendiquer un droit sur une autre partie de cette terre, à moins, comme c’est évidemment le cas, qu’ils ne considèrent que l’ensemble du territoire leur appartient et qu’ils ne le concèdent qu’à titre provisoire, dans l’espoir de le reconquérir un jour, soit en comptant sur les conséquences d’une démographie en leur faveur, soit en alliant leurs forces à la minorité arabe bénéficiant à ce jour de la citoyenneté israélienne. Israël rencontre de grandes difficultés à expliquer aux nations la nécessité aussi bien politique que morale de cette exigence. Plusieurs raisons expliquent cette incompréhension. Dans cette vision du monde, l’Etat d’Israël est un lieu où l’on peut vivre en tant que juif ou non juif mais non la demeure ancestrale, historique et unique du peuple juif. Cet Etat peut très bien être un Etat de citoyens, une simple communauté d’intérêts, dont la majorité fixe les règles de vie et le caractère de la société. La nation est, à cet égard, définie comme une communauté imaginaire, fondée sur des mythes dont il faut aujourd’hui se débarrasser. L’Europe ayant broyé définitivement les derniers oripeaux des identités nationales, au profit d’un paradigme technocratique fondé avant tout sur l’économie, la demande israélienne de reconnaissance de son caractère juif se trouve à contre-courant de l’histoire. Et pourtant, c’est justement parce qu’Israël marque encore ici son signe de contradiction que le monde doit s’interroger sur le pourquoi, sur les raisons profondes du refus de cette reconnaissance. De quoi les vingt-deux nations arabes ont-elles peur en rejetant la reconnaissance le judéité d’un petit Etat au Proche-Orient ? De quels diables l’Europe veut-elle se protéger en niant à la nation juive ce droit premier ? Comme le dit Stefan Zweig dans « Le combat avec le démon » : « La partie la plus profonde, la plus volcanique de la nature humaine semble la seule qui lui soit familière. » Retourner à l'article Chronique de Michaël Bar-Zvi | Kaf He Adar Beth 5774, 27 mars 2014 |
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