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Hélène Keller-Lind On peut supposer que les dirigeants iraniens ont dû être très surpris des prises de position claires du Secrétaire général des Nations unies lors de son discours prononcé devant les représentants de cent-vingt Pays Non Alignés à Téhéran. Sa visite avait été considérée comme une victoire diplomatique de taille par le régime des Ayatollahs et lui avait été reprochée par ailleurs, car elle mettait fin à l’isolement imposé à l’Iran, compte tenu de son refus de laisser les inspecteurs de l’AIAE vérifier que son programme nucléaire est pacifique comme elle le prétend. En plus de son programme nucléaire militaire, ce qui est reproché à l’Iran aujourd’hui, c’est son attitude virulente envers Israël dont le régime des Ayatollahs nie le droit à l’existence, qu’il vilipende au quotidien, comme le fit longuement le guide spirituel iranien dans un discours d’ouverture le même jour ,ainsi que le rôle néfaste joué en Syrie où Téhéran soutient activement Bashar El-Assad. Ce qui est reproché en interne, ce sont ses violations des droits de l’homme et la nature dictatoriale du régime Or, le Secrétaire général des Nations unies évoqua tous ces points sans que l’Iran s’y soit probablement attendu.. Conflits au sein et entre les États non-alignésDans un premier temps Ban Ki-Moon déplorait que « malheureusement, trop souvent, les conflits ont remplacé le dialogue. Nous voyons beaucoup trop de conflits politiques au sein et entre les Etats dans le Mouvement des pays non-alignés » donnant l’exemple de « l’échec du Soudan et du Sud Soudan pour finaliser leurs frontières et empêcher de nouvelles effusions de sang », ou de la « République démocratique du Congo, [ où ] la situation sécuritaire et la violence sexuelle contre les femmes demeurent une source de profonde préoccupation ». Par ailleurs, dit-il, « nous continuons de suivre de près l’agitation au Mali qui a de profondes implications pour la région ». Condamnation des menaces de destruction d’Israël, de la négation de son droit à l’existence ou du négationnisme et de l’utilisation de termes racistes pour décrire l’État hébreuDans un second temps il déclarait : « mais il ne suffit pas de se concentrer sur la réduction des tensions entre les pays non alignés, aussi important cela soit-il. Il faut éviter les conflits entre tous les États membres de l’ONU. Et à partir de cette plate-forme - comme je l’ai déclaré à maintes reprises à travers le monde - je rejette fermement les menaces proférées par un État membre d’en détruire un autre ou les scandaleuses tentatives de nier des faits historiques, comme la Shoah. Prétendre qu’un autre État membre de l’ONU, Israël, n’a pas le droit d’exister, ou le décrire en des termes racistes, est non seulement entièrement inadmissible, mais sape les principes mêmes que nous nous sommes tous engagés à respecter ». Respect de la démocratie et des droits de l’hommeIl appelait ensuite au « renforcement des institutions démocratiques, la sauvegarde des droits de l’homme, en assurant la participation populaire et la garantie de la primauté du droit » ajoutant : « la Syrie n’est que le dernier exemple de ce qui arrive quand cette vérité est ignorée ». Cesser de fournir des armes à la Syrie dont le gouvernement a la responsabilité première de résoudre la criseIl rappelait à cet égard que « la crise en Syrie a commencé par des manifestations pacifiques à quoi a répondu une force impitoyable ». Aujourd’hui, dit-il, « ceux qui fournissent des armes aux deux parties en Syrie contribuent aux souffrances...La situation ne peut être résolue par le sang et les corps de plus de dix-huit mille personnes et plus ».Il ajoutait : « J’exhorte toutes les parties, dans les termes les plus forts possibles à arrêter les violences maintenant. Le gouvernement syrien a la responsabilité principale de résoudre cette crise en se mettant réellement à l l’écoute des voix du peuple ». Une action responsable en matière de programme nucléaireBan Ki-Moon évoquait ensuite un autre sujet qui fâche, le nucléaire, en ces termes : « Il n’y a pas de menace pour la paix et l’harmonie mondiales plus grave que la prolifération nucléaire. En supposant que la direction des Pays Non Alignés offre à l’Iran la possibilité de démontrer qu’il peut jouer un rôle modéré et constructif au niveau international. Cela inclut une action responsable en matière de programme nucléaire qui figure parmi les principales préoccupations de la communauté internationale. Cette préoccupation a été montrée dans des résolutions répétées du Conseil de sécurité, y compris en vertu du Chapitre VII de la Charte, appelant à la transparence et la pleine coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Pour la paix et la sécurité dans cette région et dans le monde, je prie instamment le gouvernement d’Iran à prendre les mesures nécessaires pour renforcer la confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire. J’exhorte aussi à un engagement constructif avec le G5 +1 pour parvenir rapidement à une solution diplomatique ». Retourner à l'article A Téhéran le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, ne mâche pas ses mots, mettant en garde l’Iran |
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