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Hélène Keller-Lind Première partie : Le Président de la République
Quant au conflit israélo-palestinien « à des milliers de kilomètres, » pour le Chef de l’État, il ne saurait être question qu’il « ait un impact sur les relations que les Français entretiennent entre eux. » Ce qui nécessite une « pédagogie », d’où « le rôle essentiel de l’école » et ce qui engage « la responsabilité de chacun et de tous. » A ce propos il évoquait Ilan Halimi, le « calvaire dément » qui lui avait été infligé par « des criminels extrêmement lâches, » se félicitant des décisions prises en appel à leur encontre. Rappelant qu’il était ministre de l’Intérieur lors de cet enlèvement, il confiait que cela était pour lui « un douloureux souvenir » car, en dépit de tous les efforts, Ilan Halimi n’avait été retrouvé que quelques minutes avant sa mort..
Condamnant « les attaques contre la communauté musulmane, » et « les violences contre la communauté juive, » le Président évoquait « les vitrines brisées lors de la Nuit de Cristal, » ajoutant : « comment ne pas penser à ce qui a suivi ? » Et il rappelait que lorsqu’il était arrivé au ministère de l’Intérieur, on lui avait dit que « une synagogue brûlée, c’était un acte de vandalisme. » Il n’avait alors « pas accepté cette banalisation qui était une complicité. » Quant au recul du nombre d’attaques antisémites constaté cette année, le Président rappelait qu’une « nouvelle convention a été signée pour la protection des synagogues et que cela n’y est peut-être pas étranger . »
Par ailleurs, il se disait fier de la manière dont France Télévisions a consacré des programmes permettant de « voir l’horreur de la Shoah par balles » et son million et demie de victimes. Il annonçait qu’en mars prochain France Télévisons « rediffusera ’Shoah’ de Claude Lanzmann, dans sa version intégrale. » Claude Lanzmann était également présent ce soir-là.
Le Président de la République réaffirmait sa détermination à « ne jamais accepter un Iran qui menace de rayer Israël de la carte, » soulignant que « le monde ne peut accepter un Ira nucléaire. »
C’est avec conviction et émotion que le Président de la République parlait de : « notre compatriote Guilad Shalit, » rappelant qu’en ce qui le concerne : « si on touche à Guilad Shalit, on touche à la France. » Il précisait : « il vit aujourd’hui son 1690ème jour de captivité et d’isolement à Gaza. Je l’ai dit à ses parents Noam et Aviva, jamais nous n’abandonnerons leur fils à son sort. Un sort que rien, je dis bien rien, ne saurait justifier ! Rien.
« Notre devoir, » dit-il, est « d’accompagner ces mouvements, ce qui ne veut pas dire nous ingérer ».
Nicolas Sarkozy réaffirmait l’attachement de la France à la paix et la sécurité et à l’existence d’Israël aux côtés d’un État palestinien. Il citait des mots qu’il avait prononcés devant la Knesset il y a trois ans ou le prophète Isaïe, parlant d’un avenir commun radieux à Jérusalem. Soulignant « ce qu’a accompli Israël, » le Président, pressentait un même progrès dans la région. Un avenir auquel tout le monde ne peut que souscrire. http://www.elysee.fr/president/medi... Deuxième Partie : le Président du CrifC’est devant un millier de personnes dont un très grand nombre de personnalités, ministres, anciens ministres, maires, préfets, sénateurs, députés, procureurs, juges, grands rabbins, rabbins, représentants chrétiens ou musulmans, présidents de diverses associations, représentants de divers partis politiques, que se sont exprimés le Président de la République et le Président du Crif. http://www.crif.org/index.php?page=...
Il évoquait d’emblée « le lien des Juifs aux démocraties [qui ] est profond » et un rejet du populisme et donc du Front National qui « fait toujours du rejet de l’autre le filigrane de son discours. » Or, « la lutte contre le racisme est notre lutte, » rappelait Richard Prasquier.
A propos de « l’évidente diminution » des actes antisémites, étant donné que 446 ont été recensés pour 2010, il soulignait que « ils restent trop nombreux si on les compare à la situation d’avant 2000. On bute sur un socle structurel où l’action ferme de la police et celle de la justice ne suffisent pas. » Le Président du Crif demandait donc « une nouvelle impulsion pour un comité interministériel regroupant l’ensemble des services et des associations concernées dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. »
Donnant divers exemples, il montrait que « Israël est devenu le Juif des nations...un pays bouc émissaire...voilà une obsession qui mériterait que l’on s’en indigne. » « Israël seul État démocratique de la région..le seul État au monde publiquement menacé dans son existence, »... dont on donne « une image injuste... » Il ajoutait : « les Juifs sont un peuple. Israël est le seul pays au monde où les Juifs sont et devront rester majoritaires...c’est l’État du peuple juif mais c’est aussi un État où tous ont des droits égaux et la liberté d’expression absolue. » Donnant toujours des exemples, il affirmait : « appliqué à Israël, le mot apartheid est obscène. »
A propos de « la révolution sans précédent qui soulève divers pays arabes, » il exprimait à la fois admiration et vigilance.
Faisant l’éloge du doute, notant que « le grand rabbin de France a rappelé que la tradition talmudique accorde au doute une valeur quasi spirituelle, » il déplorait que « le doute ait mauvaise presse aujourd’hui, » s’interrogeant : « est-ce pour cela que les idéologies de certitudes font tant d’adeptes ? » Or, « en matière religieuse la certitude est mortifère quand elle justifie la violence. » Évoquant « l’extrémisme islamiste [qui] a beaucoup tué, mais pas autant qu’il le voudrait, » il rendait hommage « aux hommes qui dans l’ombre nous protègent » et les en remerciait. Au chapitre des certitudes, il rangeait aussi « l’idéologie des bons sentiments...il y a les bons et les méchants, ceux qu’il faut soutenir et ceux qu’il faut combattre. » Retourner à l'article Le Président de la République et le Président du Crif lors du dîner annuel de 2011 : convergences et divergences |
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