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Où l’on voit que Benyamin Netanyahou ne donne pas tout à fait tort à Avigdor Liberman Hélène Keller-Lind
Si tous les diplomates disaient ce qu’il pensent, à la Avigdor Liberman, Wikileaks n’aurait pas eu lieu d’être. Le ministre des Affaires étrangères israélien dit les choses telles qu’il les voit et, n’en déplaise à ses détracteurs, telles qu’elles sont. Il suffit de lire des extraits de ce qu’il a dit lors d’une réunion d’Ambassadeurs israéliens le 27 décembre, tels qu’ils ont été rapportés par Maariv et repris ici Il dit que les autorités turques mentent. Et elles mentent : ce ne sont pas les soldats israéliens qui ont attaqué les islamistes à bord du Marmara qui étaient venus là pour leur tendre un guet-apens. Leurs liens avec le terrorisme sont indubitables Il dit que « Israël doit lancer une initiative diplomatique indépendante qui démasquera les Palestiniens et fera comprendre à la communauté internationale que ce n’est pas Israël qui est responsable de l’absence d’avancée diplomatique. » A-t-il tort ? Il suffit de savoir ce que dit quotidiennement l’Autorité palestinienne des Juifs et d’Israël pour comprendre qu’il a raison Il dit « à présent, et sans prendre part à des négociations, les Palestiniens arrivent à obtenir des applaudissements, la reconnaissance et de l’aide du monde entier et ce, malgré le fait qu’ils mènent contre nous une guerre diplomatique intensive. » A-t-il tort ? On sait que les autorités palestiniennes ont pris tous les prétextes possibles pour faire capoter les négociations directes nées au forceps il y a peu et se démènent partout pour arriver à leurs fins. Avec un grand succès en Amérique du Sud, on le sait Ou encore en obtenant en sous-main qu’il y ait la tenue indécente d’un Durban III, fiesta anti-israélienne et antisémite de « haut niveau » à New York, quelques jours après l’anniversaire de 9 /11... Et enfin : « Alors, est-ce qu’ils sont vraiment intéressés par le processus ? Moi, j’estime que l’Autorité palestinienne n’est pas véritablement intéressée par le processus diplomatique avec Israël. Ils croient qu’ils pourront obtenir plus sans négociations ». A-t-il tort au vu de tout ce qui précède ? Certes, on est loin des ronds de jambe hexagonaux, pour ne prendre qu’un seul exemple, loin de la diplomatie française qui donne à un consul de France le pouvoir ou même la mission de tirer ou faire tirer à boulets rouges sur « l’ami » israélien, qui cofinance, fusse indirectement, une campagne dite de BDS pourtant illégale en France ou dont le ministre des Affaires étrangères, après avoir décerné le Prix des Droits de l’Homme à un portail d’ONG palestiniennes parties prenantes de cette campagne , termine son passage au Quai d’Orsay en décorant de la Légion d’Honneur un vieil ami palestinien pour qui « il faut frapper Israël là où ça fait mal... » - et même s’il ne parle pas là d’armes - La question étant de savoir si les ronds de jambe fonctionnent quand on est israélien et quand on a face à soi l’Autorité palestinienne...ou si une dose de parler vrai n’est pas de mise...Et si cela ne fait pas partie, en vérité, d’un processus diplomatique bien compris compte tenu des circonstances...
Le 27 décembre le Premier ministre israélien était interviewé sur la chaine de télévision israélienne Channel 10 qui revenait bien entendu sur ces déclarations d’Avigdor Liberman. Voici des extraits de cette interview qui ne sont pas sans intérêt : Question : Hier, dans un discours prononcé devant les ambassadeurs, un ministre de votre gouvernement a attaqué la politique gouvernementale. Il vous a attaqué personnellement, a présenté la politique du gouvernement comme étant un vaisseau vide dans la sphère diplomatique. Comment le ministre des Affaires étrangères peut-il vous humilier publiquement et de manière répétée ? Le Premier ministre Netanyahou : Il ne m’a pas humilié, il a exprimé son opinion. Dans le système de gouvernement israélien les ministres expriment toujours leurs opinions, dans ce cas, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman, le ministre de la Défense Ehud Barak, le ministre de l’Intérieur Eli Yishai et le ministre des Sciences et and Technologies, Daniel Hershkowitz. Ils ont des opinions différentes. L’opinion qui nous engage est celle dont décide le gouvernement ou qui est exprimée par le Premier ministre. Cela a toujours été ainsi pour tous les gouvernements, l’actuel gouvernement y compris. Le Premier ministre Netanyahou : Si nous commençons cette discussion, nous nous retrouverons sans doute dans le mur ; un mur du nom de Jérusalem, peut-être un mur du nom de réfugiés. Il se peut que le résultat serait un accord intérimaire. C’est possible. Je ne l’exclus pas, y compris dans les conversations que nous avons eues. J’ai dit que c’est possible. Si nous disons cela d’avance, il n’est pas certain que cela se fera si facilement. Mais cela pourrait être le résultat d’un processus diplomatique ; je ne suis pas certain que cela devait être son but principal. |