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par Sami el-Soudi et Jean Tsadik © Metula News Agency Conclusion de trois accords Sdéroth-Bet Hanoun Dans une étrange entente, typiquement orientale, entre le Shin Bet israélien et Dahlan, il a été convenu que les lanceurs de Qassam tireraient une dernière salve en parallèle du redéploiement israélien mais que les roquettes « symboliques » tomberaient au milieu des sables du Néguev, très à l’écart des villes israéliennes. Ce qui fut réalisé, alors que huit missiles s’écrasaient dès hier dans des dunes abandonnées. L’accord prévoit en outre et à la demande de la partie palestinienne, que Tsahal ne réagirait pas en cas de tirs de provocation des partisans d’Arafat ou des intégristes islamistes. Les représentants de l’armée ont toutefois prévenu que si Dahlan se montrait incapable de respecter ses engagements ou si un tir de roquettes faisait des blessés à Sdéroth ou ailleurs, les militaires n’hésiteraient pas à réinvestir Bet Hanoun et à s’emparer de Jebalyia. Un dispositif de liaison permanent renforcé a d’ailleurs été mis en place afin « d’éviter des escalades inutiles dues à de possibles malentendus ». Les agents de la CIA en place dans la région ainsi que les émissaires du gouvernement égyptien participeront à ce dispositif le cas échéant. Réouverture de la frontière égyptienne L’armée israélienne avait fermé le point de passage suite à des informations du renseignement militaire faisant état du creusement d’un tunnel sous le check point afin de perpétrer un assassinat collectif à l’explosif. On s’attend ici à ce que 2’500 Palestiniens supplémentaires franchissent la frontière ces prochaines heures et jusqu’à demain soir. Cette entente est également à mettre à l’actif d’une décision des coalisés. L’envoyé spécial de George Bush, Elliott Abrams, a joué un rôle prépondérant dans les discussions, obtenant notamment du Caire que l’armée égyptienne « accentue très sensiblement son action en vue de contrer la contrebande d’armes transitant par les tunnels de Rafah ». Il est également prévu un rôle important dans ce dossier pour Mohamed Dahlan, sur qui les coalisés comptent pour étendre son influence dans la région limitrophe. Lorsque l’on ajoute que Yasser Arafat s’opposait résolument à la réouverture de la frontière, que les hommes de Dahlan ont pris récemment d’assaut le Q.G de Mussa Arafat à Rafah (comme par hasard), qui organisait le creusement des galeries et que l’homme fort de Gaza a fait parvenir un ultimatum au reclus de Ramallah, le menaçant ouvertement de prendre le contrôle de Gaza, on comprend aisément que rien ne pouvait faire plus plaisir à Mohamed Dahlan que le rôle que lui ont confié les coalisés. Port d’armes de poing autorisé pour les policiers de Cisjordanie Mofaz a lui-même annoncé que cette mesure se ferait de manière très suivie et que seuls les policiers qui seront reconnus individuellement par les renseignements de l’armée pour n’avoir jamais participé à des actes anti-israéliens, seront autorisés à porter une arme. Le ministre ajoutant : « que cette décision serait implémentée graduellement et qu’elle pourra être inversée dans un laps d’une semaine si nécessaire ». Au fond, les coalisés sont surtout soucieux de la déterioration chaotique de la situation à Jénine et à Naplouse, villes dans lesquelles les islamistes ainsi que des bandes d’électrons libres - n’appartenant ni à la tendance Dahlan ni à celle d’Arafat - profitent de leur implantation massive sur place pour faire régneur leur loi de terreur. Dans ces deux villes et en étroite coopération avec l’armée, les policiers pourraient être autorisés à faire usage de fusils-mitrailleurs, sans que cette exception ne soit rendue publique. Le général palestinien Hadj Ismaïl, le commandant de la Cisjordanie pour l’Autorité Palestinienne, fixera les détails de l’accord, la semaine prochaine, avec son homologue le général Moshé Kaplinski. Pas d’extension imminente de Maalé Adoumim On rappelle que la décision du ministère de la défense, rendue publique la semaine dernière, avait soulevé un tollé généralisé, aussi bien à Riad, au Caire, parmi les Palestiniens modérés, qu’à la Maison Blanche. A son arrivée en Israël, Elliott Abrams avait demandé à Sharon, relayant le ton courroucé du président américain et hors protocole : « Si vous ne respectez pas l’obligation du gel des implantations, comment voulez-vous obtenir de Qoreï qu’il mette en marche la Carte Routière ? » Un test pour Arafat et un coup de pouce à Qoreï Dans cet environnement, l’engagement d’Ariel Sharon à geler l’extension de Maalé Adoumim, de même que le crédit qu’il donne au tandem Qoreï-Dahlan en acceptant de les considérer comme des « interlocuteurs avec lesquels on peut s’entendre et auxquels on peut faire des concessions », doivent être pris pour un réajustement important de la doctrine israélienne récente. Histoire peut-être de ne pas placer Qoreï dans la situation intenable dans laquelle l’intransigeance de Jérusalem avait contribué à installer l’ex-Premier ministre, favorable à la solution des deux Etats, Mahmoud Abbas.
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