Ehud Olmert reçoit l’appui de Gordon Brown sur des sanctions contre l’Iran

mardi 23 octobre 2007

Après la France la veille, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a reçu mardi àLondres le soutien de son homologue Gordon Brown pour la mise en oeuvre de nouvelles sanctions contre l’Iran, soupçonné de développer l’arme atomique. « Il est pour nous tout àfait clair que nous sommes prêts, et nous allons appuyer de nouvelles sanctions contre l’Iran », a déclaré M. Brown au cours d’une conférence de presse conjointe avec M. Olmert.


« Nous travaillerons avec l’ONU pour y parvenir », a ajouté le Premier ministre, précisant qu’il soutiendrait également « des sanctions plus sévères de l’Union européenne ».

« Les sanctions économiques sont efficaces, mais elles sont insuffisantes », a pour sa part estimé le Premier ministre israélien. « Donc, nous devons faire plus (...) jusqu’àce que l’Iran mette fin àson programme nucléaire ».

M. Brown a également estimé que les sanctions étaient efficaces, ajoutant que les mesures prises par les pays opposés aux ambitions nucléaires de Téhéran « envoyaient le message le plus fort àl’Iran ».

Il s’agissait de la première rencontre entre M. Olmert et le chef du gouvernement britannique depuis que ce dernier a succédé àTony Blair le 27 juin.

M. Brown a jusqu’ici toujours dit vouloir privilégier la solution diplomatique, mais il a aussi refusé d’exclure une option militaire pour répondre au défi lancé par Téhéran.

Considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, Israë l estime que l’Iran représente sa « principale menace stratégique », puisque le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé à« rayer » l’Etat hébreu de la carte.

L’entretien Brown-Olmert a eu lieu au moment où le diplomate en chef de l’Union européenne Javier Solana rencontrait àRome le nouveau négociateur du dossier nucléaire iranien Saïd Jalili, réputé plus intransigeant que son prédécesseur Ali Larajani.

Saïd Jalili a déclaré qu’il poursuivrait « avec force » les négociations sur ce programme. « La question nucléaire est une question sur laquelle existe un consensus national », a-t-il déclaré àRome àla presse officielle iranienne.

L’Iran dément développer un programme nucléaire àdes fins militaires.

Lundi, M. Olmert avait déjàreçu le soutien du président français Nicolas Sarkozy. Les deux hommes avaient jugé qu’un Iran doté de l’arme atomique n’était pas « acceptable ».

M. Olmert avait parlé de « vues identiques » sur de nombreux sujets. « Je crois que nous pouvons réussir avec elles », avait-il dit, dans une allusion àun durcissement des sanctions internationales.

Les Nations unies doivent se prononcer d’ici àla fin de l’année sur d’éventuelles sanctions supplémentaires.

M. Olmert a également fait le point avec M. Brown sur la possible relance du processus de paix israélo-palestinien dans l’optique de la conférence internationale prévue en novembre aux Etats-Unis.

M. Olmert a estimé « quelque peu présomptueux » de croire que la question palestinienne puisse être résolue au cours de cette conférence. La rencontre a plutôt pour objectif de mettre en place les fondations de futures discussions sur des points clefs du processus de paix qui posent problème, a-t-il rappelé.

Le Premier ministre israélien devait également rencontrer mardi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, lui aussi àLondres pour des entretiens en fin de matinée avec M. Brown. Selon Downing Street, cette rencontre était déjààl’ordre du jour avant la crise actuelle entre la Turquie et les rebelles kurdes dans le nord de l’Irak.


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