Philippe Douste-Blazy prône des contacts avec l’Iran ...

(Reuters)

lundi 31 juillet 2006

L’Iran est un acteur important et respecté au Proche-Orient, où il joue un rôle stabilisateur, et il faut maintenir les contacts avec ses dirigeants, a déclaré lundi à Beyrouth le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy.


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« Il est évident que nous ne devons pas accepter une déstabilisation du Liban qui pourrait entraîner une déstabilisation de la région », a souligné le chef de la diplomatie française lors d’une conférence de presse dans la capitale libanaise, où il effectuait une visite de quelques heures.

« Dans la région, il y a bien sûr un pays comme l’Iran, un grand pays, un grand peuple et une grande civilisation, qui est respecté et qui joue un rôle de stabilisation dans la région. »

Les Etats-Unis accusent l’Iran et la Syrie de déstabiliser la région en soutenant au Liban les rebelles chiites du Hezbollah qui combattent depuis près de trois semaines les forces israéliennes.

Avant de quitter Paris pour Beyrouth, dans une interview au Figaro, Philippe Douste-Blazy avait cité l’Iran « parmi les pays qui comptent dans la région ». « Il ne faut pas s’interdire les contacts avec les autorités de Téhéran », disait-il. « Quant à la Syrie, le président de la République (Jacques Chirac) a déjà répondu à ce sujet. Nous estimons qu’il ne faut pas entrer dans des discussions avec la Syrie. »

SEULE UNE SOLUTION POLITIQUE

« Il est tout à fait normal que les responsables politiques qui veulent un accord politique puissent se rencontrer les uns et les autres », a répondu Philippe Douste-Blazy quand on lui a demandé, lors de cette conférence de presse, s’il allait voir son homologue iranien Manouchehr Mottaki dans la journée.

Le programme initial de Mottaki, attendu à Beyrouth dans l’après- midi, et celui de Philippe Douste-Blazy auraient pu permettre une rencontre entre les deux hommes.

Mais le chef de la diplomatie iranienne a été retardé et ne devrait pas arriver au Liban avant le départ de son homologue français, a-t- on appris de source libanaise autorisée.

Philippe Douste-Blazy s’adressait aux journalistes après un entretien avec son homologue libanais, Faouzi Salloukh. Il devait rencontrer ensuite le Premier ministre Fouad Siniora et le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du Hezbollah.

Le chef de la diplomatie française a réitéré l’appel de son pays à un cessez-le-feu immédiat, soulignant que l’option militaire menait à une impasse et qu’une solution à la crise ne pouvait être que politique.

« On voit bien aujourd’hui, depuis le 12 juillet, que ce n’est pas par une solution purement militaire que l’on arrivera, ou qu’Israël arrivera à ses fins », a-t-il dit.


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