service de Presse de l’ambassade de France en Israël
jeudi 26 mai 2005
Après les applaudissements nourris de l’assistance (5.000 personnes), et les louanges de la sénatrice Hillary Clinton, le chef du gouvernement israélien a déclaré qu’Israël ferait « tout son possible pour coopérer avec la direction palestinienne ».
« Nous sommes disposés à donner à Abou Mazen tout ce que nous pouvons, tant que ceci ne met pas en danger notre sécurité », a déclaré le Premier ministre israélien Ariel Sharon en annonçant son intention de libérer dès son retour 400 prisonniers palestiniens supplémentaires.
« Nous sommes disposés à en faire davantage et espérons que le monde en est conscient. Nous considérons que l’élection d’Abou Mazen à la présidence de l’Autorité palestinienne constitue une opportunité et j’appelle les dirigeants palestiniens à coordonner le désengagement avec Israël », a-t-il ajouté.
Toujours est-il que le chef du gouvernement israélien a critiqué l’inaction du président palestinien face aux organisations terroristes, souligne le quotidien populaire Maariv. « J’apprécie qu’Abou Mazen condamne le terrorisme. Avec une telle approche, il pourra être notre partenaire, mais il faut que ses déclarations se traduisent par des faits sur le terrain. Jusqu’à présent, il n’a encore rien fait contre les terroristes et les contrebandes d’armes se poursuivent. Le désengagement peut ouvrir la voie à la Feuille de route mais celle-ci ne pourra être appliquée qu’une fois que les organisations terroristes seront démantelées », a -t-il affirmé.
Le chef du gouvernement israélien a par ailleurs indiqué avoir payé un « lourd tribut politique » pour le désengagement. « Tel est le lot des dirigeants qui prennent des mesures, parfois impopulaires, mais qui s’avéreront bénéfiques. Depuis que j’ai présenté mon plan de désengagement, le statut d’Israël dans le monde d’est amélioré. J’ai obtenu du président Bush la garantie que le droit au retour des réfugiés palestiniens serait annulé et que les blocs d’implantations resteront sous souveraineté israélienne avec une continuité territoriale avec Israël. »
Ariel Sharon a en outre encouragé les Juifs américains à immigrer en Israël. « Chers amis », a-t-il lancé au public, « nous absorbons l’immigration venue d’Amérique du Nord - commencez donc vos préparatifs ».