Réactions libanaises au discours de Benyamin Netanyahou àl’ONU

Hélène Keller-Lind

dimanche 25 septembre 2011, par Desinfos

L’ONU est un « théâtre de l’absurde  » déclarait Benyamin Netanyahou àla tribune des Nations unies. Pour preuve : c’est le Liban qui préside le Conseil de Sécurité, àqui Mahmoud Abbas vient de présenter sa demande de reconnaissance d’un État palestinien « dans les frontières de 67  », un Liban sous la coupe du Hezbollah. Réactions libanaises....


Une organisation terroriste libanaise àla présidence du Conseil de Sécurité


Le Président du Parlement libanais
, Nabih Berri, vient de répondre d’une manière on ne peut plus acerbe au discours du Premier ministre israélien àl’ONU. Rappelant que le Liban, « massacré en 1966 par Israë l,  » « a battu l’agression  » israélienne « au Sud,  » il affirmait que le Pays du Cèdre saurait aussi « résister  » au Conseil de Sécurité.
Il faisait làallusion au fait que c’est le Liban qui préside actuellement ce Conseil onusien, une absurdité, en effet, dès lors que le Hezbollah, organisation terroriste, est aux commandes de ce pays.Grâce àson allié, le chrétien Aoun.

Un retrait israélien du Liban qui a débouché sur le réarmement du Hezbollah au Sud Liban, le retrait de Gaza ayant fait de ce territoire une base militaire iranienne

Nabih Berri rappelait également le retrait israélien du Sud Liban qu’évoquait d’ailleurs Benyamin Netanyahou, avec celui de la Bande de Gaza. Pour le Président du Parlement libanais, « le Liban a battu l’agression  » israélienne « au Sud du pays,  » rapporte Mann News qui cite Lebanon Now En effet, ce retrait, aux allures précipitées en mai 2000, avait donné le sentiment d’une déroute israélienne.

Pour Benyamin Netanyahou, qu’une grande partie de la communauté internationale voudrait voir accepter le retrait des forces israéliennes jusqu’aux soi-disant « frontières de 1967,  » ce retrait et celui de la Bande de Gaza, ont démontré la folie qu’il y a àse retirer d’un territoire sans avoir de véritables garanties en contrepartie.

Après ce retrait initial israélien en 2000, le Hezbollah avait àinitié un nouveau conflit avec Israë l en 2006. Il avait bombardé le nord d’Israë l, attaqué une patrouille israélienne sur le territoire israélien, tuant 3 soldats et kidnappant Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev. Ce kidnapping avait fait l’objet d’un long marchandage avec les terroristes libanais qui avaient fait croire que les deux hommes étaient en vie, plongeant leur famille dans une intolérable angoisse. Leur corps a finalement été rendu àleur famille deux ans plus tard, en échange avec des corps de terroristes libanais mais aussi 5 terroristes vivants, dont le monstrueux Samir Kuntar qui avait fracassé le crâne d’une fillette de 4 ans contre un rocher, entre autres assassinats...

Dans ce nouveau conflit, Israë l avait consenti àun armistice et une « paix  » censée être garantie par la Résolution 1701, reprenant des Résolutions antérieurs restées lettre morte, exigeant le désarmement de toute milice libanaise, àcommencer par le Hezbollah. Ce que l’UNIFIL, organisme onusien, était censé garantir. . Or, le Hezbollah a accumulé un arsenal effarant au Sud du Liban, transformant ses villages en bases militaires une réalité si peu souvent évoquée...

Le 23 septembre Benyamin Netanyahou soulignait donc, àla tribune de l’ONU, le peu de crédit qu’ont les Résolutions onusiennes...Discours que Nabih Berri qualifiait de discours de haine, accusant le Premier ministre israélien de « crimes et meurtres  »

On sait qu’un grand nombre de Palestiniens vivent dans des « camps  » où ils sont parqués au Liban, les autorités libanaises ne les autorisant àexercer qu’un nombre très restreint de professions, faisant d’eux un ferment de troubles possibles.

Quant au retrait de Gaza, il a résulté en la création d’une base iranienne àla frontière sud d’Israë l. Et le tir de milliers de roquettes, mettant en danger plus d’un million et demie de civils israéliens.


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