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L’étonnant matraquage négatif et mensonger du narratif palestinien semble porter ses fruits contre toute raison
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 8 octobre 2011

Le narratif palestinien est d’une simplicité enfantine : Israël est le méchant occupant, colonisateur qui tue, arrête, humilie, détruit, expulse, bafouant les droits des Palestiniens et les lois internationales. Le Palestinien est une figure quasi christique qui ne cherche que la paix et la cherche en vain, mené en cela par un dirigeant au-dessus de tout soupçon s’inscrivant dans la dynamique du « printemps arabe. » Et au diable la vérité et la réalité. Ce qui sidère, c’est que des dirigeants occidentaux soient crédules au point d’ajouter foi à cette farce, pressant Israël d’accepter sans délai des conditions suicidaires...

Abbas n’a aucun mandat palestinien pas plus que son « Parlement » ou ses « ministres »

Mahmoud Abbas vient d’être reçu au Parlement européen en chef d’État qu’il n’est pas. En effet, d’une part il n’y a pas d’État palestinien à ce jour, d’autre part, et surtout, son mandat de Président de l’Autorité palestinienne est arrivé à son terme en 2006. Le « Parlement » palestinien n’a pas non plus été renouvelé, comme il aurait dû l’être. Des élections, qui auraient dû se tenir il y a belle lurette, sont annoncées puis repoussées à des dates ultérieures, pour être repoussées à nouveau. Comme ce fut encore le cas en février dernier, par exemple.

Des analystes, y compris palestiniens, soulignent que ni le Fatah, ni le Hamas ne veulent d’élections – tenues sous contrôle et donc relativement démocratiques – qui auraient de grandes chances les déposer l’un et l’autre. Leur accord d’union nationale et de réconciliation de mai dernier, proclamé de par le monde a d’ailleurs fait long feu et le gouvernement de technocrates annoncé en est resté à l’état de chimère...

Et on voudrait nous faire croire que Mahmoud Abbas, qui n’est plus dans les faits qu’un chef de faction, entouré des mêmes « responsables » qu’Arafat, le terroriste corrompu, serait, non seulement, en mesure de parvenir à un accord avec Israël, mais aussi de l’appliquer. En garantissant la sécurité d’Israël, ce qui est au cœur des préoccupations du Premier ministre israélien, élu démocratiquement, lui.

Pourtant des dirigeants, y compris occidentaux – et qui sont les bailleurs de fonds principaux de Palestiniens incapables de générer de quoi assurer leur subsistance -, ajoutent foi à ses promesses et poussent à la création de la « Palestine » dans des frontières qui n’auraient rien de sûres, ni même de possibles. Frontières suicidaires pour Israël.

On a vu l’accueil enthousiaste qui a été réservé au discours de haine ridiculement manichéen qu’a fait Mahmoud Abbas à l’ONU.en septembre dernier
Il vient de récidiver, cette fois devant le Parlement européen, avec un discours édifiant sans nul doute rédigé par la même équipe de chargée de relations publiques ou de pub reprenant les mêmes thèmes d’un narratif de propagande n’ayant rien à voir avec la réalité mais qui passe....

Un narratif de propagande déconnecté de la réalité devant l’ONU et le Parlement européen

Ce type de discours mérite qu’on s’y arrête un instant. En prenant le discours onusien – le discours européen en étant une variante – et en commençant par le choix du vocabulaire employé pour un discours totalement manichéen, défiant l’entendement et toute logique...Et en y opposant la réalité que ne veulent pas voir ses admirateurs occidentaux.

ñ Le mot PAIX a été utilisé 24 fois dans ce discours. En parlant des Palestiniens, bien entendu, faisant de Mahmoud Abbas une super colombe. Ce qui est FAUX : sous sa houlette l'Autorité palestinienne encourage systématiquement et de mille et une manières la VIOLENCE et le « MARTYRE » comme arme diplomatique http://palwatch.org/main.aspx?fi=462 De plus quid des roquettes palestiniennes tirées sur les civils du sud d'Israël ?De Gaza, géré par les terroristes du Hamas il ne dira que ce territoire est sous blocus et que ses habitants « sont pris pour cibles d'assassinats,de raids aériens, de tirs d'artillerie ...avec  une guerre d'agression il y  trois ans qui s'est soldée par des destructions massives de maisons, d'écoles, d'hôpitaux et de mosquées et de milliers de martyrs et de blessés. » On appréciera la caricature qui passe pourtant...

 

ñ Les mots OCCUPATION et  OCCUPANT ont été utilisés 21 fois,. Et celui de COLONS, COLONIES et COLONISATION 17 fois. On sait, bien évidemment, la charge émotionnelle qu'ont ces mots en Europe, utilisés ici 37 fois au total. Pourtant cette « occupation, » n'en est pas une. Pour connaître le sens qu'ont ces mots pour un Européen, il suffit de lire la réédition de « Babi Yar », le roman-document d'Anatoli Kouznetsov...Or, la grande majorité des habitants palestiniens de Judée Samarie sont gérés par l'Autorité palestinienne qui contrôle toutes les villes palestiniennes, a des forces de sécurité, des lois – y compris minimisant fortement les crimes dits d'honneur ou punissant de mort tout Palestinien qui vendrait un pouce de terre à un Juif - des tribunaux, des prisons – où sont jetés, entre autres les journalistes qui ne sont pas dans la ligne officielle -, des hôpitaux, des écoles , des universités, – où on enseigne la haine des Juifs et où on prône le « martyre » - une économie – tenue à bout de bras par les fonds occidentaux -, des « ministres, » - corrompus-  « ambassadeurs », une « société civile palestinienne qui mène des campagnes telles que la campagne anti-israélienne dite de BDS   etc. Ensemble de structures qui permet à Salam Fayyad d'affirmer que les Palestiniens sont prêts à gérer un État  Il est rejoint en cela par organisations internationales, comme le Fonds Monétaire International  l'UE ou l'ONU   qui affirment que l'Autorité palestinienne a tous les outils le lui permettant. Comment serait-elle parvenue à mettre en place un tel système « sous occupation, » et « colonisation » qui seraient aussi terribles qu'elles sont décrites dans ce narratif, - PEUR, BRUTALITE, IMPOSSIBILITE D'ALLER A l’ÉCOLE, A L'HOPITAL, etc. - ? Sans parler de la Bande de Gaza, entièrement gérée par des Palestiniens et où il n'y a actuellement qu'un seul et unique Israélien, un Franco-Israélien otage enfermé au secret depuis plus de 5 ans et dont la libération fait l'objet, depuis son enlèvement en territoire israélien, d'un odieux marchandage palestinien. Il s'agit, bien sûr de Guilad Shalit dont aucun de ceux qui se déclarent en faveur de la création de cette « Palestine » si pacifique n'est capable d'obtenir la libération....Quant à cette soi-disant « colonisation, » si elle n'avait cessé de s'étendre, comme le prétend Mahmoud Abbas, il ne resterait pas un pouce de terre sous contrôle de l'Autorité palestinienne. Alors, qu'en réalité, il y a eu des retraits successifs israéliens qui n'ont été stoppés que par des vagues d'attentats terroristes anti-israéliens visant surtout des civils. De plus, aucun de ces soi-disant « colons » ne fait « suer le burnous » d'aucun Palestinien, comme ce fut parfois le cas avec d'autres « colons. » Au contraire, ces soi-disant « colons » donnent du travail à quelque 30.000 Palestiniens, les payant mieux que ne le font leurs frères arabes. Et c'est, justement, l'Autorité palestinienne, qui veut leur interdire de travailler dans des « colonies, » quitte à priver ces 30.000 personnes de revenus http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=18670 . A moins qu'elle ne compte sur une rallonge de l'assistanat européen pour palier ces manques à gagner...

ñ Les mots SOUFFRANCE, ASSASSINATS, SITUATION DESESPEREE, TRAGEDIE, ARRESTATIONS, HUMILIATION, SACRIFICE, REFUGIES, NAKBA, PRISONNIERS, EXPULSION, MUR, VICTIMES, DEMOLITIONS, DISCRIMINATION, RACISTE, APARTHEID,sont utilisés 39 fois au total. Avec un tel tableau on est bien loin des night-clubs de Ramallah... ou de l'Oktoberfest très suivie de Taibé Quant aux Scouts palestiniens qui défilent dans les rues de Bethléem ou d'ailleurs, ils ne présentent aucun signe de souffrance ...Pas plus que les foules en liesse lors du discours – de haine - prononcé par Mahmoud Abbas à l'ONU en septembre dernier  .  Ni les artistes qui dansent sur scène, avec, en toile de fond une photo de Yasser Arafat lorsqu'il  était jeune et beau....- culte de la personnalité oblige et référence édifiante, le père fondateur étant un terroriste corrompu qui a volé des millions d'aide internationale sont il a privé ses « sujets »...- 

ñ Les mots INDEPENDANCE, JUSTICE, LIBERTE, DROITS, LOIS, INTERNATIONALES sont utilisés 35 fois. Ceux des Palestiniens, s'entend. Et dont ils seraient privés. Alors que les résolutions onusiennes citées ne correspondent pas à la lecture qu'en font les Palestiniens, qu'ils ont la liberté de circuler dans les territoires sous administration palestinienne et peuvent en sortir en respectant des règles nécessaires, comme cela fut le cas jusqu'à très récemment pour sortir des divers pays européens et comme cela est encore le cas pour y entrer. Sans parler des États-Unis ou du Canada et de la nécessité d'avoir des visas pour y séjourner...sans parler non plus des pays arabes où on ne peut entrer avec un visa israélien sur son passeport. Sans parler de la Syrie où le dictateur tue dans les rues, ni du Yémen, etc.

ñ Quant au mot ESPOIR, il est utilisé 7 fois, mais pour dire que l'espoir palestinien a été déçu autant de fois par la faute du seul gouvernement israélien. Le refus de négocier palestinien ou l'exigence de préconditions inacceptables, comme un tracé de frontières préalables irréalistes n'est bien entendu pas mentionné.

ñ ISRAEL et ISRAELIEN sont utilisés 12 fois avec dix fois une connotation très négative.

 

 

Une propagande et « offensive de charme » qui marchent. A la Goebbels


Ce type de matraquage mensonger est décrit par les Palestiniens comme « une offensive de charme menée par Mahmoud Abbas, » à l’ONU puis en Europe et en Amérique Latine où il se rend pour la xième fois en quelques mois
Même si nombre de ses auditeurs doivent finir par somnoler lorsque Mahmoud Abbas prononce un discours, car, ayant fait ses classes à Moscou du temps des Soviétiques, il les affectionne longs, le matraquage de mots clefs finit par porter. A telle enseigne qu’une chaîne de télévision nationale française, France2, dans son émission « Un œil sur la Planète, » vient de reprendre ce narratif palestinien anti-israélien quasi intégralement. Scandale largement dénoncé, par l’Association France-Israël, entre autres La désinformation a eu libre cours et les téléspectateurs non avertis ont sans doute ajouté foi à la série de mensonges qui leur étaient ainsi présentés...Un sondage IFOP réalisé avant cette diffusion montrait déjà qu’une presse tendancieuse influence les trois quarts des Français qui ignorent les réalités de la situation Ce programme très regardé aura sans nul doute aggravé les choses.

Mais ce qui est bien plus gênant encore, c’est que nombre de dirigeants se font tout aussi allégrement berner...et dénoncent une « occupation » et / ou une « colonisation » israéliennes qui seraient mères de tous les maux de la région et, qui plus est, mettraient en danger ce fameux « Printemps arabe » - comme le déclarait récemment Nicolas Sarkozy -. Printemps qu’évoque d’ailleurs aussi Mahmoud Abbas à Strasbourg , s’en faisant un champion très inattendu car, de fait, il est l’un des dictateurs arabes non élus, à la tête d’un système corrompu, restant encore en place actuellement. et que ce printemps n’a pas encore emporté.... Un « printemps » qui, d’ailleurs, est en train de virer tout seul à l’hiver, sans qu’Israël n’y ait strictement rien à voir. Mais qui se soucie de la vérité ?

La force de conviction de la propagande palestinienne, aussi déconnectée soit-elle de la réalité, finit d’ailleurs par gangrener aussi certains esprits israéliens qui se laissent convaincre de la vilénie supposée de leur mode de fonctionnement, quand ce n’est pas de leur existence même. Dans son discours onusien Mahmoud Abbas remerciait tous ses soutiens, adressant, entre autres, un coup de chapeau à « des institutions israéliennes » abondant dans son sens. Ce type de phénomène est évoqué avec force dans « L’an dernier à Jérusalem, » roman de Myriam Sâr publié récemment par les Éditions les Provinciales, et dont l’un des thèmes est justement la manière dont, parfois, un narratif palestinien partial et mensonger, non seulement n’est pas démenti aussitôt et vigoureusement par Israël comme il devrait l’être, ce qui laisse le mythe prospérer, mais est parfois intégré en totalité ou partie par des Israéliens. Ce qui les conduit à une haine de soi redoutable et explique d’aberrantes et suicidaires réécritures de l’histoire.



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