Le narratif palestinien est d’une simplicité enfantine : Israël est le méchant occupant, colonisateur qui tue, arrête, humilie, détruit, expulse, bafouant les droits des Palestiniens et les lois internationales. Le Palestinien est une figure quasi christique qui ne cherche que la paix et la cherche en vain, mené en cela par un dirigeant au-dessus de tout soupçon s’inscrivant dans la dynamique du « printemps arabe. » Et au diable la vérité et la réalité. Ce qui sidère, c’est que des dirigeants occidentaux soient crédules au point d’ajouter foi à cette farce, pressant Israël d’accepter sans délai des conditions suicidaires...
Abbas n’a aucun mandat palestinien pas plus que son « Parlement » ou ses « ministres » |
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Mahmoud Abbas vient d’être reçu au Parlement européen en chef d’État qu’il n’est pas. En effet, d’une part il n’y a pas d’État palestinien à ce jour, d’autre part, et surtout, son mandat de Président de l’Autorité palestinienne est arrivé à son terme en 2006. Le « Parlement » palestinien n’a pas non plus été renouvelé, comme il aurait dû l’être. Des élections, qui auraient dû se tenir il y a belle lurette, sont annoncées puis repoussées à des dates ultérieures, pour être repoussées à nouveau. Comme ce fut encore le cas en février dernier, par exemple.
Des analystes, y compris palestiniens, soulignent que ni le Fatah, ni le Hamas ne veulent d’élections – tenues sous contrôle et donc relativement démocratiques – qui auraient de grandes chances les déposer l’un et l’autre. Leur accord d’union nationale et de réconciliation de mai dernier, proclamé de par le monde a d’ailleurs fait long feu et le gouvernement de technocrates annoncé en est resté à l’état de chimère...
Et on voudrait nous faire croire que Mahmoud Abbas, qui n’est plus dans les faits qu’un chef de faction, entouré des mêmes « responsables » qu’Arafat, le terroriste corrompu, serait, non seulement, en mesure de parvenir à un accord avec Israël, mais aussi de l’appliquer. En garantissant la sécurité d’Israël, ce qui est au cœur des préoccupations du Premier ministre israélien, élu démocratiquement, lui.
Pourtant des dirigeants, y compris occidentaux – et qui sont les bailleurs de fonds principaux de Palestiniens incapables de générer de quoi assurer leur subsistance -, ajoutent foi à ses promesses et poussent à la création de la « Palestine » dans des frontières qui n’auraient rien de sûres, ni même de possibles. Frontières suicidaires pour Israël.
On a vu l’accueil enthousiaste qui a été réservé au discours de haine ridiculement manichéen qu’a fait Mahmoud Abbas à l’ONU.en septembre dernier
Il vient de récidiver, cette fois devant le Parlement européen, avec un discours édifiant sans nul doute rédigé par la même équipe de chargée de relations publiques ou de pub reprenant les mêmes thèmes d’un narratif de propagande n’ayant rien à voir avec la réalité mais qui passe....
Un narratif de propagande déconnecté de la réalité devant l’ONU et le Parlement européen |
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Ce type de discours mérite qu’on s’y arrête un instant. En prenant le discours onusien – le discours européen en étant une variante – et en commençant par le choix du vocabulaire employé pour un discours totalement manichéen, défiant l’entendement et toute logique...Et en y opposant la réalité que ne veulent pas voir ses admirateurs occidentaux.
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Le
mot PAIX a été utilisé 24 fois dans ce discours.
En parlant des Palestiniens, bien entendu, faisant de Mahmoud Abbas une
super
colombe. Ce qui est FAUX : sous sa houlette
l'Autorité
palestinienne encourage systématiquement et de mille et une manières la
VIOLENCE et le « MARTYRE » comme arme diplomatique http://palwatch.org/main.aspx?fi=462
De plus quid des roquettes palestiniennes tirées sur les civils du sud
d'Israël ?De Gaza, géré par les terroristes du Hamas il ne dira
que ce
territoire est sous blocus et que ses habitants « sont pris pour
cibles
d'assassinats,de raids aériens, de tirs d'artillerie ...avec une guerre d'agression il y
trois ans qui s'est soldée par des
destructions massives de maisons, d'écoles, d'hôpitaux et de mosquées
et de
milliers de martyrs et de blessés. » On appréciera la caricature
qui passe
pourtant...
ñ
Les
mots OCCUPATION et OCCUPANT ont été
utilisés 21 fois,. Et celui de COLONS,
COLONIES et COLONISATION 17 fois. On
sait, bien évidemment, la charge émotionnelle qu'ont ces mots en
Europe,
utilisés ici 37 fois au total. Pourtant cette
« occupation, » n'en est pas une. Pour connaître le sens
qu'ont ces
mots pour un Européen, il suffit de lire la réédition de « Babi
Yar », le roman-document d'Anatoli Kouznetsov...Or, la grande
majorité des
habitants palestiniens de Judée Samarie sont gérés par l'Autorité
palestinienne
qui contrôle toutes les villes palestiniennes, a des forces de
sécurité, des
lois – y compris minimisant fortement les crimes dits d'honneur ou
punissant de mort tout Palestinien qui vendrait un pouce de terre à un
Juif -
des tribunaux, des prisons – où sont jetés, entre autres les
journalistes
qui ne sont pas dans la ligne officielle -, des hôpitaux, des écoles ,
des
universités, – où on enseigne la haine des Juifs et où on prône le
« martyre » - une économie – tenue à bout de bras par les
fonds
occidentaux -, des « ministres, » - corrompus-
« ambassadeurs », une
« société civile palestinienne qui mène des campagnes telles que
la
campagne anti-israélienne dite de BDS etc. Ensemble de structures qui permet à
Salam Fayyad d'affirmer que les Palestiniens sont prêts à gérer un
État
Il est rejoint en cela par organisations internationales, comme le
Fonds
Monétaire International
l'UE ou l'ONU qui
affirment que l'Autorité
palestinienne a tous les outils le lui permettant. Comment
serait-elle parvenue à mettre en place un tel système
« sous occupation, » et « colonisation » qui
seraient aussi
terribles qu'elles sont décrites dans ce narratif, - PEUR,
BRUTALITE,
IMPOSSIBILITE D'ALLER A l’ÉCOLE, A L'HOPITAL, etc. - ? Sans parler de
la Bande
de Gaza, entièrement gérée par des Palestiniens et où il n'y a
actuellement qu'un seul et unique Israélien, un Franco-Israélien otage
enfermé
au secret depuis plus de 5 ans et dont la libération fait l'objet,
depuis son
enlèvement en territoire israélien, d'un odieux marchandage
palestinien. Il
s'agit, bien sûr de Guilad Shalit dont aucun de ceux qui se déclarent
en faveur
de la création de cette « Palestine » si pacifique n'est
capable
d'obtenir la libération....Quant à cette soi-disant
« colonisation, » si elle n'avait cessé de s'étendre, comme
le
prétend Mahmoud Abbas, il ne resterait pas un pouce de terre sous
contrôle de
l'Autorité palestinienne. Alors, qu'en réalité, il y a eu des retraits
successifs israéliens qui n'ont été stoppés que par des vagues
d'attentats
terroristes anti-israéliens visant surtout des civils. De plus, aucun
de ces
soi-disant « colons » ne fait « suer le burnous »
d'aucun
Palestinien, comme ce fut parfois le cas avec d'autres
« colons. » Au
contraire, ces soi-disant « colons » donnent du travail à
quelque
30.000 Palestiniens, les payant mieux que ne le font leurs frères
arabes. Et
c'est, justement, l'Autorité palestinienne, qui veut leur interdire
de travailler
dans des « colonies, » quitte à priver ces 30.000 personnes
de
revenus http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=18670 . A moins qu'elle ne compte sur une
rallonge de
l'assistanat européen pour palier ces manques à gagner...
ñ
Les
mots SOUFFRANCE, ASSASSINATS, SITUATION
DESESPEREE, TRAGEDIE, ARRESTATIONS, HUMILIATION, SACRIFICE, REFUGIES,
NAKBA,
PRISONNIERS, EXPULSION, MUR, VICTIMES, DEMOLITIONS, DISCRIMINATION,
RACISTE,
APARTHEID,sont utilisés 39 fois au total.
Avec
un tel tableau on est bien loin des night-clubs de Ramallah...
ou de l'Oktoberfest très suivie de Taibé
Quant aux Scouts palestiniens qui défilent dans les rues de Bethléem ou
d'ailleurs, ils ne présentent aucun signe de souffrance ...Pas
plus que les foules en liesse lors du discours – de haine -
prononcé
par Mahmoud Abbas à l'ONU en septembre dernier
. Ni les artistes qui dansent sur
scène, avec, en toile de fond une photo de Yasser Arafat lorsqu'il
était jeune et beau....- culte de la
personnalité oblige et référence édifiante, le père fondateur étant un
terroriste corrompu qui a volé des millions d'aide internationale sont
il a
privé ses « sujets »...-
ñ
Les mots INDEPENDANCE,
JUSTICE, LIBERTE, DROITS, LOIS,
INTERNATIONALES sont utilisés 35 fois. Ceux des Palestiniens, s'entend. Et dont ils seraient privés. Alors
que
les résolutions onusiennes citées ne correspondent pas à la lecture
qu'en font
les Palestiniens, qu'ils ont la liberté de circuler dans les
territoires sous
administration palestinienne et peuvent en sortir en respectant des
règles
nécessaires, comme cela fut le cas jusqu'à très récemment pour sortir
des
divers pays européens et comme cela est encore le cas pour y entrer.
Sans
parler des États-Unis ou du Canada et de la nécessité d'avoir des visas
pour y
séjourner...sans parler non plus des pays arabes où on ne peut entrer
avec un
visa israélien sur son passeport. Sans parler de la Syrie où le
dictateur tue
dans les rues, ni du Yémen, etc.
ñ
Quant
au mot ESPOIR, il est utilisé 7 fois, mais pour
dire que l'espoir palestinien a été déçu autant de fois par la faute du
seul
gouvernement israélien. Le refus de négocier palestinien ou
l'exigence de préconditions inacceptables, comme un tracé de frontières
préalables irréalistes n'est bien entendu pas mentionné.
ñ
ISRAEL
et ISRAELIEN sont utilisés 12 fois avec dix
fois une connotation très négative.
Une propagande et « offensive de charme » qui marchent. A la Goebbels |
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Ce type de matraquage mensonger est décrit par les Palestiniens comme « une offensive de charme menée par Mahmoud Abbas, » à l’ONU puis en Europe et en Amérique Latine où il se rend pour la xième fois en quelques mois
Même si nombre de ses auditeurs doivent finir par somnoler lorsque Mahmoud Abbas prononce un discours, car, ayant fait ses classes à Moscou du temps des Soviétiques, il les affectionne longs, le matraquage de mots clefs finit par porter. A telle enseigne qu’une chaîne de télévision nationale française, France2, dans son émission « Un œil sur la Planète, » vient de reprendre ce narratif palestinien anti-israélien quasi intégralement. Scandale largement dénoncé, par l’Association France-Israël, entre autres La désinformation a eu libre cours et les téléspectateurs non avertis ont sans doute ajouté foi à la série de mensonges qui leur étaient ainsi présentés...Un sondage IFOP réalisé avant cette diffusion montrait déjà qu’une presse tendancieuse influence les trois quarts des Français qui ignorent les réalités de la situation Ce programme très regardé aura sans nul doute aggravé les choses.
Mais ce qui est bien plus gênant encore, c’est que nombre de dirigeants se font tout aussi allégrement berner...et dénoncent une « occupation » et / ou une « colonisation » israéliennes qui seraient mères de tous les maux de la région et, qui plus est, mettraient en danger ce fameux « Printemps arabe » - comme le déclarait récemment Nicolas Sarkozy -. Printemps qu’évoque d’ailleurs aussi Mahmoud Abbas à Strasbourg , s’en faisant un champion très inattendu car, de fait, il est l’un des dictateurs arabes non élus, à la tête d’un système corrompu, restant encore en place actuellement. et que ce printemps n’a pas encore emporté.... Un « printemps » qui, d’ailleurs, est en train de virer tout seul à l’hiver, sans qu’Israël n’y ait strictement rien à voir. Mais qui se soucie de la vérité ?
La force de conviction de la propagande palestinienne, aussi déconnectée soit-elle de la réalité, finit d’ailleurs par gangrener aussi certains esprits israéliens qui se laissent convaincre de la vilénie supposée de leur mode de fonctionnement, quand ce n’est pas de leur existence même. Dans son discours onusien Mahmoud Abbas remerciait tous ses soutiens, adressant, entre autres, un coup de chapeau à « des institutions israéliennes » abondant dans son sens. Ce type de phénomène est évoqué avec force dans « L’an dernier à Jérusalem, » roman de Myriam Sâr publié récemment par les Éditions les Provinciales, et dont l’un des thèmes est justement la manière dont, parfois, un narratif palestinien partial et mensonger, non seulement n’est pas démenti aussitôt et vigoureusement par Israël comme il devrait l’être, ce qui laisse le mythe prospérer, mais est parfois intégré en totalité ou partie par des Israéliens. Ce qui les conduit à une haine de soi redoutable et explique d’aberrantes et suicidaires réécritures de l’histoire.