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Israël : la France, par le biais du ministre Alain Juppé et de son ministère, montre les dents et encourage l’incitation anti-israélienne
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 22 juillet 2011

En cet été 2011 la France semble vouloir se poser en donneuse de leçons qui fustige Israël à chaque occasion.....pendant ce temps-là, Bashar el-Assad tue des Syriens en toute impunité....et son réseau de centres culturels continue à inciter à la haine anti-israélienne

Pour la France le blocus doit être levé et les visiteurs doivent entrer librement dans les Territoires

A l’occasion de la tentative d’un bateau de plaisance français de forcer le blocus maritime mis en place dans le respect des lois internationales sur la Bande de Gaza gouvernée par le Hamas que l’UE, les USA et Israël désignent comme terroriste, le ministère des Affaires étrangères précisait le 19 juillet que « La position de la France sur le blocus de Gaza est claire et constante : il doit être levé. Les autorités israéliennes doivent permettre l’acheminement de l’aide internationale à Gaza. Les projets de développement et de reconstruction menés par les Nations unies doivent être menés sans obstacle. Les visiteurs étrangers doivent avoir accès aux Territoires palestiniens. »

Autrement dit, si le blocus est levé, l’importation d’armement dans la Bande de Gaza d’où sont tirées sporadiquement des roquettes et autres engins de mort sur les populations du sud d’Israël, doit se faire sans entraves....

Quant à l’acheminement d’aide, il se fait, l’ONU le dit. Point n’est besoin donc à la France d’enjoindre Israël de le faire...il en va de même pour les projets de l’ONU. Ainsi tout récemment, « Israël autorisait l’ONU à importer les matériaux nécessaires à la construction de 1200 logements et de 18 écoles dans la bande de Gaza » Et même ceux de la France qui a pu offrir des salles médicales dernier cri à l’hôpital Al Quods – Jérusalem- de Gaza Un projet de 2 millions d’Euros, payés par le contribuable français, mené à bien grâce à la coopération pleine et entière du Premier ministre israélien...

Et, décidément, très peu soucieux de la sécurité des Israéliens, partisans de voir entrer n’importe qui dans ces Territoires, le ministère des Affaires étrangères, faisant mine de ne pas savoir qu’il y a des terroristes dans la région, contraignant Israël à prendre des mesures ad hoc en matière de circulation et d’entrée, déclarait le7 juillet que «  la France reste par ailleurs attachée à la liberté de circulation vers et en Cisjordanie, comme dans le reste des Territoires palestiniens, qui doivent notamment être accessibles aux visiteurs étrangers. » C’était à l’occasion d’une mise en garde, pour leur bien, aux Français voulant forcer le blocus israélien imposé à la Bande de Gaza, lorsque « les services du ministère des Affaires étrangères et européennes ont reçu, à sa demande, la présidente de l’association Europalestine. »

L’obsession coloniale de la France

Ce même 19 juillet, le ministère des Affaires étrangères, décidément très préoccupé par ses amis palestiniens dont la propagande marche à merveille, se fend d’un autre communiqué intitulé « colonisation en Cisjordanie » à propos, cette fois, de la construction de 336 appartements.... On se demande si les mots ont encore un sens au Quai d’Orsay... : « La France est vivement préoccupée par l’annonce d’un prochain lancement d’appels d’offre pour la construction de 336 unités dans les colonies de Betar-Illit et de Karné Shomron. Si cette annonce était confirmée, il s’agirait d’un signal négatif au moment où la communauté internationale doit se mobiliser pour créer les conditions d’une relance du processus de paix.
Notre position sur la colonisation est claire et constante : elle est contraire au droit international, menace la solution des deux États et constitue un obstacle à une paix juste et durable au Proche-Orient. »

Il est vrai que la propagande palestinienne utilise ce qui est pour l’heure un appel d’offre à fond. Ainsi un «  porte-parole présidentiel » lance un cri d’alarme à ce propos, avertissant que ces constructions peuvent « mettre à mal la paix dans la région et dans le monde entier... » Rien que ça...

La France, planche à billets de l’Autorité palestinienne persiste. Coût : plus de 250 millions d’€. Impasse sur la corruption palestinienne....

Le 7 juillet, lors d’une réunion à Ramallah « portant sur l’aide française aux Territoires palestiniens, » la France renouvelait son appui et il était rappelé que « le soutien de la France aux Territoires palestiniens se décline sous forme d’appui budgétaire, d’aide projet et d’aide humanitaire. Au total, les engagements entre 2008 et 2011 devraient atteindre plus de 250 M €.  »

Millions d’Euros payés par le contribuable français et alors que l’Autorité palestinienne, elle-même, vient de lancer une enquête contre différents « ministères » et « ministres palestiniens » accusés de ...corruption. Des «  ministres  » palestiniens non identifiés mais au pluriel ayant perdu leur immunité dans ce cadre... Mais ce cela on ne trouvera aucune trace, ni sur le site du ministère des Affaires étrangères français, ni sur celui du consulat de France à Jérusalem - la quasi totalité des informations données ici se trouvant sur ce site -, résolument tourné vers les Palestiniens, et autres populations arabes de la région..

Alain Juppé, quoi qu’il en dise, ne suit pas Barack Obama dans le cadre du Quartet....

Le 5 juillet, Alain Juppé, lors d’une rencontre avec Tony Blair, « représentant du Quartet pour le Proche-Orient, » évoquait la réunion du Quartet à venir – et qui s’est soldée par un échec – déclarant qu’elle devrait « appeler les parties à une reprise des négociations sur la base de paramètres précis et équilibrés, proches de ceux avancés par la France, par l’Union européenne et par le président Barack Obama. » Si ce n’est que Barack Obama n’est pas sur la même longueur d’onde...et que la belle unité évoquée par le ministre français n’existe pas.

Hanan Ashrawi, vielle routière de l’Autorité palestinienne, se gargarisant de « frontières de 67 » et autres refus de reconnaître le caractère juif d’Israël, ce qui serait selon elle discriminatoire – ce avec quoi Alain Juppé semble être d’accord avec Shlomo Sand, par exemple, - fustige d’ailleurs le Président américain, l’accusant de s’aligner sur les positions « dures » de Benyamin Netanyahou

Centres culturels français dans les Territoires palestiniens : l’incitation anti-israélienne continue....

Ce même jour, « organisé grâce au soutien du réseau des CCF du Consulat Général de France à Jérusalem, [le] concert de Souad Massi a réuni un public de près de 2000 personnes, conquis pendant une heure et demi par la musique de la chanteuse franco-algérienne, connue et appréciée en Palestine depuis ses débuts. Alternant ballades en kabyle, morceaux plus rythmés en arabe, ou chansons pops en français, Souad Massi a offert un moment musical qui restera longtemps dans les mémoires du public palestinien, accompagnés par ses brillants musiciens français ou algérien, osant des rencontres avec des colorations mélodiques et rythmiques du monde entier. »

Monde entier, à l’exception d’Israël où cette chanteuse a refusé de chanter dans le cadre d’une tournée précédente organisée pour elle au Moyen-Orient et qui devait se terminer à Tel Aviv. Ses explications, alors qu’elle se dit pourtant militante de la paix, sont à la fois contradictoires et éclairantes : « Cette proposition m’a fait plaisir, mais j’ai refusé de chanter à Tel-Aviv. C’est une décision tout à fait personnelle. Je n’ai pas peur d’y aller, mais c’est difficile pour moi, je me sens mal à l’aise. Même si je suis une artiste internationale et qui chante pour la paix, je ne me sens pas prête à chanter en Israël. Malgré le fait qu’il y ait une demande et que là-bas, il y a des gens qui oeuvrent pour la paix, pour l’ouverture d’esprit et le dialogue, ça me touche, mais ils savent très bien que je suis arabe et musulmane. Les Français, par exemple, ne comprennent pas, ils n’ont pas la même façon de voir les choses que nous, au Maghreb ou dans le Moyen-Orient. Dans le monde arabe, nous ne sommes pas encore prêts pour ce genre de démarche.... les gens ne cherchent pas à comprendre que si ce ne sont pas les artistes qui construisent les ponts de la paix, qui va le faire ? Les hommes politiques ? Non, ils ont déjà du mal à s’entendre entre eux. » De quelle ouverture, de quel dialogue peut-on parler dès lors que l’on refuse de reconnaître un des interlocuteurs...

Toujours est-il que, une fois de plus, l’argent du contribuable français est utilisé pour attiser la haine dans un centre culturel français...en recevant une artiste qui refuse de se produire en Israël...

En juillet et août dans ce même centre culturel français de Ramallah, c’est le photographe Federico Busonero qui est exposé . Un artiste qui choisit de voir ceci dans ces territoires – dont pourtant des chancelleries ont salué le boom économique - : « La Palestine... est un champ de bataille. Je regarde une condition violente et précaire qui affecte et englobe toute chose – ce qui a existé ici et existe aujourd’hui. Je regarde les ruines de Jéricho, Sabastiya et Iskaka et les tombes délabrées de Jiftlik....je regarde les cactus qui gardent les pierres des villages disparus. La terre de Palestine est un corps béant et démembré. Je garde le silence et écoute son cri de désespoir. » Une exposition qui va encore mettre un peu plus d’huile sur le feu....On se demande d’ailleurs en quoi le piteux état des bâtiments ou tombes dans les Territoires administrés par l’Autorité palestinienne serait imputable à Israël...

Et en septembre une exposition de photos de Valérie Jouve qui a passé un an « en Palestine » - de fait à Jérusalem Est, semble-t-il – est programmée. Ses photos, qualifiées de « travail militant » ont été exposées à Beaubourg, exposition commentée ainsi : « Et c’est déjà beaucoup de dire que ce pays existe, survit, ne se laisse pas anéantir, coloniser, et c’est aussi cela qui transparaît de ce travail. »

Elle-même déclarait alors dans un entretien : « moi, j’ai toujours eu une tête de métèque et une relation aux gens liée à ça, » et « je me suis rendue ( sic )compte de la richesse de cette culture, de son histoire, avant même Israël, en tant que berceau du monothéisme. » On notera là la réécriture de l’histoire qu’elle colporte. Ses photos ont pour objet, dit-elle, de « reconstruire le peuple palestinien. » Ce qui est fait avec des photos qui, certes, ne montrent pas à tout va le soi-disant « mur, » barrière de sécurité en fait, ou autres images vues et revues, pas plus que les marchés palestiniens colorés si bien achalandés, ni les belles villas de Ramallah, ni les cafés bondés, mais elle met en scène et monte des photos avec, par exemple « au premier plan des baraquements en tôle, et des ruines au loin... » ou un adolescent au regard vide sur fond de barreaux, évoquant une prison – en fait une rambarde -. ou encore des «  murs  » sur éboulis et gravats Bref, elle suggère désert, ruines, désolation et enfermement, personnages tétanisés et rien d’autre. Militant, en effet...et exposé par un centre culturel français à Ramallah – grâce à nos fonds-. Et qui ne fera avancer en rien la paix, bien au contraire...



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