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L’équipe Abbas Fayyad présente aux Palestiniens une région débarrassée d’Israël
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 11 juillet 2011

Au-delà des contorsions variées autour de l’idée d’un État palestinien dans les « frontières de 67, » ce qui serait suicidaire pour Israël, ce que veulent les autorités palestiniennes, que ce soit à Gaza ou Ramallah est clair : récupérer tout le territoire allant du Jourdain à la Méditerranée, c’est-à-dire la disparition pure et simple d’Israël. De récents programmes de la télévision officielle de l’Autorité palestinienne destinés aux enfants ou les déclarations d’un « ambassadeur » palestinien en attestent

Jaffa, Haïfa, St Jean d’Acre, entre autres, sont palestiniennes : TV officielle palestinienne

Ce n’est pas une fois ou deux mais des dizaines, des centaines de fois que Palestinian Media Watch, Observatoire des Médias palestiniens, l’a relevé : la télévision officielle de l’Autorité palestinienne donne le ton en présentant des villes israéliennes en territoire indiscutablement israélien, y compris sur la côte, comme étant des villes palestiniennes : effacé Israël... De récents exemples répètent cette même désinformation, martelée à l’infini, dans des programmes pour enfants. C’est en chansons qu’il est dit à Beit Shean que « son peuple va revenir, » ou que Nazareth est « une forteresse arabe. », entre autres villes israéliennes que le programme, diffusé le 24 juin 2011, situe en « Palestine, mon beau pays... »

Ce même jour une rediffusion d’un programme chanté diffusé le 13 mars, proclame que « Jaffa, St Jean d’Acre – Akko – Haïfa ou Nazareth...sont à nous... »

Ce qui revient à rayer Israël de la carte dans l’esprit des téléspectateurs et est pratiqué systématiquement et constamment...Palestinian Media Watch montre à quel point l’Autorité palestinienne présente « un monde sans Israël »

Un « ambassadeur » palestinien danse la danse des « frontières » de 67, comme « minimum » mais décrie le partage de 47....


La déclaration que vient de faire « l’ambassadeur de l’État de Palestine ( sic) en Afrique du Sud, » - que fuit sa population blanche, métisse ou indienne - , dont l’actuel gouvernement est particulièrement hostile à Israël - et que rapporte l’agence de presse palestinienne Maan News est édifiante, elle aussi. Il y va de tous les arguments en vogue : «  l’occupation israélienne est la dernière occupation, complexe et sur la durée, au monde, » « les responsabilités de la communauté internationale, en particulier les États-Unis et l’Union Européenne, » « les droits des peuples... » « les Israéliens...qui refusent aux Palestiniens le droit d’établir leur propre État indépendant... » « il n’est plus possible de laisser le Moyen-Orient être l’otage des élections américaines, » - petit clin d’œil à l’UE et..le Moyen-Orient a fort à faire avec des pays comme la Syrie où son dirigeant tue à tour de bras, le Yémen qui va très mal, l’Égypte où les manifestations ont repris, etc. On voit ici une expression du palestino-centrisme imposé au fil du temps - « légitimité internationale, » « une solution avec deux États vivant côte à côte...un État palestinien indépendant dans les frontières (sic) de 67  » - frontières qui n’ont jamais existé....et y consentir équivaudrait à un suicide pour l’État hébreu -. « ce à quoi il ne peut être renoncé » - condition impossible mais sine qua non, côté palestinien, donc, Etc. Et, bien entendu, l’impossibilité de parvenir à un accord ; c’est « parce que les gouvernements israéliens successifs ont conduit le processus politique et de négociations dans une impasse et qu’aucun organisme international n’a pu obliger Israël à saisir l’occasion de faire la paix qui peut préserver son existence, sa sécurité et lui donner une légitimité globalement reconnue. » ou comment se moquer du monde....

Mais « l’ambassadeur » va plus loin, mine de rien. En effet, il se fait historien en réécrivant l’histoire lorsqu’il dit qu’une solution avec deux États sur la terre de Palestine – qui était une région et pas un État – a été « la première initiative internationale pour mettre fin au conflit arabo-sioniste, en votant la partition avec la résolution181 le 29 novembre 1947 sans consulter ni même notifier les Palestiniens – lesquels ? - ou le monde arabe. » En réalité il oublie de dire que cette zone était alors sous mandat britannique, après avoir fait partie de l’Empire Ottoman - il ferait bien de relire le rappel historique réel fait par Ben Gourion dans une lettre adressée au Général de Gaulle - que la Commission chargée d’appliquer cette résolution181 devait et a consulté « tous les partis démocratiques et autres organisations des États juif et arabes », la participation arabe y étant mentionnée à plusieurs reprises.

Il écrit ensuite que «  la communauté internationale a annoncé quelques mois plus tard l’établissement d’Israël en mai 1948, » « oubliant » également de dire que cela s’est fait par un vote en bonne et due forme et que, aidés par des habitants de la région ainsi partagée et qui avaient souvent attaqué les populations juives, les États arabes entourant un État d’Israël qui venait à peine de voir le jour ont tenté de le détruire... Or, les frontières de tout État ou nation se sont établies soit par la guerre, soit par des traités, à moins qu’il n’y ait eu des frontières naturelles, cas plus rare. S’il n’y avait pas eu cette agression concertée, les frontières actuelles seraient celles du parage de 47... »L’ambassadeur » à la mémoire sélective se borne à dire : « et depuis lors les Palestiniens cherchent leur propre État. »

Et il en profite pour affirmer qu’Israël est « sur 78 % de la Palestine historique, ce pourcentage est plus élevé encore que celui attribué par la résolution 181, mais Israël a compté sur ses alliances pour légaliser ou protéger ce qu’il a occupé par la force militaire. » Pour être juste il devrait ajouter « dans une guerre imposée et de survie... » et qu’Israël n’a fait que ce qu’ont toujours fait toutes les nations, à savoir modifier le tracé de leurs frontières en fonction des victoires ou échecs ... Mais comment attendre d’un représentant de l’Autorité palestinienne qu’il soit juste...

Quoi qu’il en soit, il ouvre ici la porte à des exigences ultérieures...C’est d’ailleurs sans doute parce que ce type de manœuvre est prévisible que Benyamin Netanyahou veut que tout accord à venir, qui doit reconnaître qu’Israël est un État juif et, partant, garantir – pour de vrai - sa sécurité, doit également marquer la fin des exigences palestiniennes... Car les Palestiniens, ou tout au moins ceux qui les représentent plus ou moins légitimement,que ce soit clairement comme le fait le Hamas, ou par petites touches, comme le fait l’Autorité palestinienne, n’ont en rien renoncé à la technique du salami : une tranche après l’autre, jusqu’à ce que tout soit absorbé...



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