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Chronique de Michael Bar-Zvi | Kaf Het Sivan 5771 - 30 juin 2011
Article mis en ligne le 29 juin 2011

Boker Tov amis auditeurs de Radio J, je crois qu’à la veille de la nouvelle flottille, il est temps de faire sur le point sur la situation humanitaire à Gaza et d’en informer les belles âmes qui vont s’embarquer dans cette galère, au sens propre. Enfin je l’espère pour eux. Il y a quelques jours un des correspondants du New York Times, Eithan Brunner, connu pour ses nombreux articles sur les pays arabes, et lauréat du Prix Pulitzer pour ses articles sur Al Qaïda en 2001, est entré à Gaza, comme tout journaliste n’étant pas de nationalité israélienne, par le checkpoint de Erez, sans aucune difficulté, et a pu se rendre compte de la réalité de la vie quotidienne sur place.

Dans son reportage, il note que la première chose qui l’a frappée est la présence de nombreuses voitures neuves, dont la plupart sont importées via Israël. Les compagnies israéliennes de voitures de luxe, notamment BMW et les importateurs de pick-up n’arrivent pas à satisfaire la demande, remarque-t-il et les gazaouis importent des voitures en provenance de Libye, plus précisément de Benghazi, surtout des 4x4, car Israël refuse de fournir ce type de véhicule. Brunner s’étonne de voir autant de voitures de sport de couleur rouge flamboyant et beaucoup de motos à trois roues, en vogue à Gaza. Le prix de l’essence est le tiers du tarif pratiqué en Israël. Le parc automobile n’est pas la seule preuve que la situation à Gaza est bien meilleure que ce que nous racontent les médias en France.

Par exemple, le milliardaire palestinien (eh oui il y en a !) Monib al Masri vient de construire deux luxueux hôtels à Gaza et ouvre le mois prochain son deuxième centre commercial, dans lequel il a investi plus de deux millions de dollars. De nombreuses maisons et écoles se construisent à Gaza, malgré le soi-disant blocus israélien, dont plus de 70% a été levé. Chaque jour à Keren Shalom, 250 camions israéliens livrent des marchandises, alors que la permission est de 350 camions.

Nos amis « flottilleurs » pourraient venir remplir 100 camions de denrées alimentaires ou sanitaires sans risquer d’avoir le mal de mer. Pour prouver que l’on ne meurt pas de faim à Gaza, Brunner nous explique que le nombre d’écrans plasma, de vélo et de produits de luxe augmente chaque semaine. Chaque semaine 70 négociants gazaouis viennent en Israël pour chercher des produits à acheter et à vendre. Israël achète à Gaza des fraises, des fleurs, des pommes de terre, des tomates cherry et sert d’intermédiaire pour des exportations en Jordanie et dans le Golfe persique.

Tout cela sans compter sur le commerce clandestin qui circule par les tunnels avec l’Egypte. Par ailleurs, fait remarquer le journaliste américain, plus de 70% des habitants de la bande de Gaza bénéficient d’une aide humanitaire par le biais d’organisation comme l’UNRWA et d’ONG européennes. Les spécialistes du FMI ont estimé que la croissance à Gaza est 15.2%, presque un record mondial. Certes Gaza n’est pas encore la city de Londres ou Manhattan, les coupures d’eau et d’électricité y sont encore fréquentes. Tous les enfants de Gaza sont vaccinés, les grands malades soignés en Israël, une situation qui n’a rien à voir avec les principaux pays africains par exemple.

Alors de qui se moque-t-on avec cette flottille de pacotille ? Tout le monde ne peut pas être Surcouf !



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