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Netanyahu tente de freiner la reconnaissance de la Palestine et prévoit un retrait de Tsahal de certaines parties de la Cisjordanie / Barak Ravid – Haaretz
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 12 avril 2011

Le Premier ministre, Binyamin Netanyahu, envisage d’effectuer un retrait des forces de Tsahal en Cisjordanie ainsi qu’une série de mesures pour tenter de freiner le « tsunami diplomatique » qui risque de s’abattre si, comme il le craint, la communauté internationale reconnaît un Etat palestinien dans les frontières de 1967, lors de l’assemblée générale des Nations-Unies, au mois de septembre. On ignore pour l’heure l’ampleur du retrait envisagé, mais à ce stade, le Premier ministre ne prévoit pas d’évacuation unilatérale de colonies.

M. Netanyahu estime très peu probable que les pourparlers avec les Palestiniens reprennent mais il examine des idées de démarches qui pourraient être mises en œuvre même en l’absence de négociations, pour pouvoir présenter une initiative diplomatique israélienne. Il espère ainsi mobiliser les Etats-Unis, l’Union européenne et d’autres pays occidentaux contre la démarche unilatérale engagée par les Palestiniens à l’ONU.

M. Netanyahu a évoqué ces points lors d’une rencontre hier avec les ambassadeurs de l’Union européenne. Interrogé sur un éventuel discours politique qu’il pourrait prononcer prochainement, le Premier ministre a indiqué : « Je n’ai pas décidé ce que je vais dire ni quand je le dirai, mais il y a deux questions qu’il faut se poser : La première, est-il même possible de reprendre les pourparlers avec les Palestiniens ? La seconde, quelles démarches pourra-t-on mettre en œuvre s’il s’avère impossible de reprendre les pourparlers ? »

Selon deux responsables israéliens proches du Premier ministre, celui-ci examine trois idées principales : la première consiste à effectuer un retrait supplémentaire en Cisjordanie dans le cadre duquel Tsahal se redéployerait et transférerait de nouvelles zones aux forces de sécurité palestiniennes. Certains des secteurs situés en zone B, où Israël est responsable de la sécurité et l’Autorité palestinienne de l’administration civile, passeraient sous le plein contrôle de l’Autorité tandis que des secteurs situés en zone C, sous plein contrôle israélien, seraient requalifiés en zone B. Yitzhak Molho, l’émissaire du Premier ministre, a évoqué cette idée lors d’une rencontre avec les représentants du Quartette, la semaine dernière à Jérusalem.

La deuxième idée vise à créer un encadrement international. M. Netanyahu et ses conseillers souhaitent réunir une conférence internationale, à laquelle participeront Israël et l’Autorité palestinienne, pour appeler à la reprise des pourparlers. Bien que les conseillers du Premier ministre aient évoqué cette idée auprès de divers responsables internationaux, il est très peu probable qu’une telle rencontre ait lieu car Israël et les Palestiniens ne parviendront pas à se mettre d’accord sur les conditions dans lesquelles elle se déroulera.

La troisième idée est de faire pression sur les pays occidentaux – les Etats-Unis, l’Union européenne, le Canada, l’Australie et d’autres – contre la reconnaissance d’un Etat palestinien par l’assemblée générale de l’ONU. M. Netanyahu a expliqué hier aux ambassadeurs européens que plus de cent pays, pour la plupart des pays du tiers-monde, ont d’ores et déjà reconnu l’Etat palestinien et qu’il souhaite mobiliser les Etats démocratiques, qui ont des valeurs communes avec Israël, contre cette démarche. « Les Palestiniens auront peut-être la majorité à l’ONU, mais ce qui compte ce n’est pas seulement la quantité mais la qualité », a-t-il déclaré.

M. Netanyahu a affirmé récemment lors de conversations privées ne pas prendre à la légère la démarche palestinienne aux Nations-Unies, « mais il ne faut pas exagérer ses répercussions ». Le Premier ministre souligne en effet que l’ONU a déjà adopte par le passé des décisions anti-israéliennes mais que « nul ne pourra imposer un accord à Israël ».



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