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Dévoiler les marionnettistes
par Caroline B. Glick - Jerusalem Post | Adaptation française de Sentinelle 5771 ©
Article mis en ligne le 15 janvier 2011

Il est évident que le public doit avoir une vue complète de qui et de quoi se tiennent derrière les groupes autoproclamés de droits de l’homme. Israël est aujourd’hui au beau milieu d’un puissant retour de bâton contre la décision de la Knesset de mettre en place une commission d’enquête parlementaire sur le financement par l’étranger d’ONG israéliennes engagées dans une guerre contre l’Etat.

La chef de l’opposition Tzipi Livni a déclaré mardi que la commission révèle qu’ « Israël aujourd’hui se détériore et abuse des valeurs mêmes pour lesquelles nous voulons combattre. La manière dont les Israéliens sont présentés par le gouvernement violent et belliciste est un frein à la capacité d’Israël pour se défendre lui-même ».

Comme chef de l’opposition, au cours des deux mois passés, Livni s’est opposée avec colère à toute initiative soutenue par le gouvernement aussi bruyamment qu’elle l’a pu, sans prendre en compte leur valeur. Aussi, il n’est pas surprenant qu’elle condamne la commission. Ce qui est plus discordant, ce sont les déclarations de ministres du Likoud condamnant la décision de la Knesset.

On sait depuis des années que des gouvernements européens financent des groupes de pression israéliens anti-Israël. Le montant exact du financement n’a jamais été déterminé. Personne ne peut dire au public si ces groupes pourraient ou non survivre sans financement étranger. Le public israélien mérite de savoir simplement ce que sont ces groupes israéliens et ce que des gouvernements étrangers leur demandent en échange de l’argent reçu. 

Certaines estimées situent le financement d’ONG israéliennes à 500 millions de shekels par an (soit environ 100 millions d’€, NdT). Certaines estimées ont déclaré que les donations étrangères constituent la majorité de bien des budgets de groupes gauchistes radicaux.
 
Prenez ‘Ir Amim’, par exemple. ‘Ir Amim’ est un groupe dédié à la détérioration de la souveraineté israélienne à Jerusalem Est, Sud et Nord. L’an dernier, l’organe de surveillance des ONG, ‘NGO Monitor’ a rapporté que ‘Ir Amin’ a reçu 67 % de son budget directement de gouvernements européens.

Qu’est ce que cela signifie sur la nature de ce groupe ? Peut-on raisonnablement l’appeler une organisation israélienne ? Il est difficile de comprendre pourquoi la révélation de cette information au public serait une cause de consternation et de souci pour les émules des ministres Likoud Dan Meridor, Bennie Begin et Michael Eitan, et le président de la Knesset Reuven Rivlin, très ferme dans la critique de la commission d’enquête de la Knesset.

Plus probablement, ce qui a vraiment gêné ces messieurs du Likoud était que ces groupes ne sont seulement cités pour le financement européen qu’ils reçoivent. Ils sont accusés de recevoir de l’argent des Arabes et d’assistance à des groupes terroristes.
 
Dans des notes de soutien à l’enquête proposée par son parti Israel Beiteinu, le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman n’a pas simplement accusé les émules des organisations ‘Ir Amim’, ‘B’Tselem’, ‘Adalah’, ‘New Profile’, ‘Breaking the Silence’, ‘le Comité Publique Contre la Torture’, ‘Human Rights Watch’, ‘Ittijah’, ‘l’Association pour les Droits Civils en Israël, ‘Gisha’, ‘HaMoked : Centre pour la Défense de l’Individu’, ‘Yesh Din’ et ‘Médecins pour les Droits de l’Homme en Israël’ de figurer sur la feuille de paie de l’Europe. Il a déclaré que ces groupes « aident des terroristes, et que leur principal objectif est d’affaiblir Tsahal et sa capacité à protéger les citoyens de l’Etat d’Israël ». 

La notion que des ONG israéliennes ont des liens avec des terroristes est sans aucun doute de la dynamite politique.

Et les gens sont effrayés par la dynamite. Mais un nouveau rapport indique que les accusations de Lieberman sont une description exacte de la réalité.
Cette semaine, ‘Im Tirtzu’, le mouvement sioniste étudiant, a publié un rapport qui démontre un cas convaincant de financement par des Arabes étrangers d’ONG israéliennes juives et arabes dans l’objectif de criminaliser Israël et d’influencer le discours politique d’Israël de manière à mettre Israël en position d’autodéfense.

Le rapport de ‘Im Tirtzu’ est intitulé : « Soutien de fondations et d’Etats arabes à des organisations travaillant contre la politique de l’Etat d’Israël et son armée de défense ». Il est centré sur deux organisations palestiniennes ayant leur siège à Ramallah : « l’Association pour le Bien Etre » (‘The Welfare Association’) et l’ONG « Development Center ».

‘Welfare Association’ a été créé en 1983 dans l’objectif de construire une société palestinienne viable. Elle opère en Judée, Samarie, à Jerusalem, Gaza, à travers Israël et le Liban. Elle reçoit de l’argent de l’UE et de la Banque Mondiale et de gouvernements européens individuels.

Elle reçoit aussi de l’argent de gouvernements arabes, et des fonds gouvernementaux arabes du Koweït, d’Arabie saoudite, des Emirats Arabes Unis, de Bahrein et de l’OPEP. Sur son budget 2004 de près de 30 millions de $, plus de la moitié provenait de sources arabes. 

Comme le remarque le rapport de ‘Im Tirtzu’, l’un de ces contributeurs est particulièrement notable. En 2004, ’Welfare Association’ a reçu 796.606 $ de ‘Islamic Development Bank’ (IDB) – le fond d’al Aqsa – en Arabie saoudite. ‘Im Tirtzu’ atteste que la banque IDB a continué de financer ‘Welfare Association’ depuis lors aussi.

Selon les documents mêmes de la banque IDB, cités par le rapport de Im Tirtzu, en octobre 2000, lors d’un sommet de la Ligue Arabe au Caire, des dirigeants arabes ont décidé de mettre en place le fonds al- Aqsa d’IDB et le fonds de l’intifada al Qods « pour affirmer un soutien arabe élargi au Peuple palestinien face à l’agression israélienne permanente ». Ensemble, ces deux fonds ont reçu I milliard de $ à distribuer.

Selon un rapport du ‘Centre Américain pour la Démocratie’ cité par ‘Im Tirtzu’ : « en 2001 seulement, IDB a transféré 538 millions de $ recueillis dans le public par l’Arabie saoudite et des Téléthons de ‘Gulf Royal’ en soutien à l’intifada palestinienne et aux familles des islamikazes palestiniens. IDB a aussi fait transférer des fonds de l’ONU au Hamas, comme le prouvent des documents bancaires découverts sur la Rive Occidentale et Gaza ».

En 2001, le journal saoudien ‘Ain A-Yaqeen’ a rapporté que cette année là, IDB a transféré 2.378.072 $ aux familles des « martyrs » palestiniens et aux prisonniers.

Parmi les nombreux groupes qu’elle finance, ‘Welfare Association’ soutient des ONG arabes israéliennes. Cela inclut : ‘Adalah’, ‘Balanda’, ‘Ahali’, ‘Ittijah’, ‘Mada al- Carmel’ et la Société de Galilée’. ‘Welfare Association’ donne aussi un soutien direct aux municipalités arabes israéliennes dont celle de Nazareth, et au conseil local de Kfar Kanna. Ses efforts ont pour but de briser les liens civiques et culturels entre les Arabes israéliens et les Juifs israéliens. Entre autres choses, elle a parrainé une campagne pour empêcher des Arabes israéliens de se porter volontaires pour le service national. Elle a aussi acheté des propriétés pour des Arabes à travers le pays.

Le rapport de ‘Im Tirtzu’ montre qu’en 2006, ‘Welfare Association’ a joué un rôle essentiel dans la formation de l’ONG ‘Development Center’ (NDC) à Ramallah. Cinq membres sur treize à la direction générale de NDC sont aussi membres du conseil d’administration de ‘Welfare Association’. Celle-ci donne aussi de l’argent à NDC.

NDC agit comme blanchisseur d’argent du donateur aux ONG palestiniennes et israéliennes.

A côté de l’argent qu’elle reçoit de ‘Welfare Association’, la plus grande part de son budget annuel de 19 millions de $ provient de gouvernements européens.

Selon le site Internet de NDC, pour recevoir des fonds de NDC, les groupes doivent donner leur accord pour contrôler, documenter et rapporter les violations des droits de l’homme palestinien du fait de l’occupation militaire israélienne, et entreprendre de faire campagne et plaider en faveur d’actions pour traiter ces violations et augmenter la prise de conscience à leur sujet ».

Entre juillet 2008 et décembre 2009, NDC a alloué 1.89 million de $ aux ONG israéliennes suivantes : ‘B’Tselem’, ‘Médecins pour les Droits de l’Homme’, ‘Comité Publique Contre la Torture’, ‘HaMoked’ : Centre pour la Défense de l’Individu’, ‘Bimkom’, le ‘Comité Publique Contre les Démolitions de Maisons’, ‘Moussawa’, ‘Briser Silence’, ‘Gisha’, ‘Yesh Din’ et le site en ligne ‘Workers’. (Les noms originaux en anglais figurent ci-dessous, NdT).

‘Physicians for Human Rights’ (Médecins pour les droits de l’homme) ; ‘Public Committee Against Torture’ ; ‘HaMoked : Center for the Defence of the Individual’ ; ‘Bimkom’ ; ‘Public Committee Against Housing Demolitions’ ; ‘Moussawa’ ; ‘Breaking the Silence, Gisha, Yesh Din and Workers’ Hotline. Les plus gros bénéficiaires ont été ‘B’Tselem’, avec 450.000 $ et 405,000 $ avant la fin de la période du rapport, et ‘HaMoked’, qui a reçu 500,000 $.

S’il est vrai que la majorité des fonds de NDC sont donnés par des pays européens, il est vrai aussi que c’est une organisation palestinienne. Et comme ses besoins de financements le démontrent clairement, pour recevoir de l’argent de NDC, les groupes doivent participer activement à la guerre politique contre Israël.

Avec ses ressources limitées, il est plus que probable que les découvertes de ‘Im Tirtzu’ ne sont que le sommet de l’iceberg. Et pourtant, même avec cette vue limitée, le rapport fait une démonstration convaincante que des gouvernements arabes et des organismes hostiles liés au financement du terrorisme alimentent indirectement des groupes arabes israéliens.

Le rapport fait aussi une démonstration convaincante que NDC est une organisation palestinienne financée et largement contrôlée par une autre organisation palestinienne, ‘Welfare Association’, financée par des gouvernements et des fondations arabes hostiles ayant des liens avec des financiers du terrorisme. Et NDC à son tour finance des organisations israéliennes juives et arabes qui ont donné leur accord pour mener une guerre politique contre Israël et Tsahal.

L’enquête proposée n’a pas seulement hérissé le poil ces politiciens israéliens. Elle a provoqué l’ire de politiciens européens aussi. Pendant sa visite cette semaine, le ministre norvégien des affaires étrangères, Jonas Gahr Store a adressé des amabilités diplomatiques aux quatre vents. Dans un entretien avec le ‘Jerusalem Post’, il a condamné Lieberman pour son parrainage de l’enquête sur le financement étranger des ONG israéliennes, en sifflant : « Je crois qu’il s’agit là d’un signe préoccupant » concernant la démocratie de l’Etat israélien.

La Norvège est un financeur clé de la majorité des ONG israéliennes et palestiniennes les plus radicales. C’est aussi de plus en plus une source majeure de diffamations antisémites gravissimes. Store lui-même a accepté une telle diffamation en rédigeant la quatrième de couverture d’un livre sur l’Opération ‘Plomb Durci’ écrit par deux médecins radicaux nommés Eric Fosse et Matts Glibert.

Les deux hommes ont passé le temps de cette courte guerre à l’hôpital Shifa de Gaza City, que le Hamas utilisa comme centre de commandement. Là, ils diffusèrent la propagande du Hamas en direction de la Norvège. De retour chez eux, ils ont écrit un livre dans lequel ils ont prétendu que Tsahal est entré dans Gaza dans l’objectif formel d’assassiner des femmes et des enfants.
Et Store a approuvé leur livre.

Il est possible que la réponse hostile de Store soit seulement la réaction pavlovienne d’un antisémite. Il se pourrait bien qu’il ne veuille pas que ses électeurs norvégiens et les Peuples d’Europe dans leur ensemble connaissent globalement la guerre politique anti-Israël que leurs gouvernements mènent avec leurs impôts. Quoiqu’il en soit, ses déclarations sont tout simplement une raison supplémentaire pour que la Knesset fasse avancer cette enquête.

Ensuite, il y a les ONG elles-mêmes. Leurs réponses à l’enquête sur leurs finances ont été marquées par une hystérie totale. Elles ont traité les partisans de la commission de Maccarthystes et de fascistes. Comme le rapport de ‘Im Tirtzu’ le démontre clairement, elles ont de bonnes raisons de ne pas vouloir que le public sache d’où vient leur argent.

L’une des déclarations les plus incendiaires de Lieberman sur la commission d’enquête de la Knesset pour explorer les groupes radicaux a été : « Nous parlons de ces organisations dont le seul objectif est de démoraliser les forces de sécurité d’Israël et Tsahal. Il est clair que ces groupes ne s’intéressent pas aux droits de l’homme. Ces groupes diffusent des mensonges. Ils diabolisent et incitent à la haine contre l’Etat d’Israël et contre les soldats de Tsahal. Jamais aucune de ces organisations n’a jamais dit que Israël avait raison. Bien sûr que nous parlons de groupes qui portent assistance au terrorisme, et voilà tout : leur objectif est d’affaiblir Tsahal ».

Sur la toile de fond des découvertes du rapport de ’Im Tirtzu’, les allégations de Lieberman semblent plus ou moins avoir mis dans le mille. Au minimum, soutenu par les nouvelles données, Il est évident que le public doit avoir une vue complète de qui et de quoi se tiennent derrière ces groupes autoproclamés de droits de l’homme.

 
Correction : dans l’article de la semaine dernière, “Agents d’influence”, j’ai par erreur déclaré que ‘B’Tselem a inventé le terme “Le Mur” pour désigner la barrière de sécurité d’Israël. B’Tselem n’a pas inventé l’expression. Elle n’a été que le fer de lance de la campagne internationale pour s’opposer à la construction de la barrière de sécurité.


caroline carolineglick.com


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