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Les amitiés chrétiennes devraient davantage s’impliquer dans la lutte contre l’antisionisme !
Par Arnold Lagémi.
Article mis en ligne le 19 mai 2010

En dépit d’un lourd et persistant contentieux théologique entre Juifs et Chrétiens, il tombe sous l’évidence que, l’urgence du moment, devrait amener les responsables et les militants chrétiens du rapprochement entre les deux traditions, à un plus grand discernement dans les priorités d’action. En effet, la diabolisation croissante de l’Etat d’Israël sous les coups de butoir d’un antisionisme qui dissimule très mal les rictus grimaçants d’un antisémitisme renaissant, devrait amener les tenants du rapprochement judéo chrétien à ne pas perdre de vue, cette fois ci, les primautés qui imposent, pour l’heure, de privilégier l’action à toute autre forme d’intervention, de discours notamment.

En effet, moins parler et plus agir, montrerait le souci de la prééminence du pragmatisme, confirmerait la nature et l’étendue des risques que nos amis sont prêts à courir pour la cause juive et permettrait de prendre la mesure de leur engagement historique aux côtés d’Israël, confronté désormais à une des formes les plus originales et pernicieuses de l’antisémitisme : l’antisionisme.
 
En cela, la présence tutélaire de Pie XII, qui sut condamner le nazisme quand il le fallut, (Meïn Kampf en 1929 ; les encycliques « Mit brenender sorge en 1937, summi pontificatus en 1939) tout en arrachant à la déportation et à la mort des milliers de Juifs pendant la Shoah, reste un exemple qui devrait inspirer bien des militants du rapprochement judéo chrétien.
 
 En effet, lorsque le discours aurait été de nature à compromettre le sauvetage de milliers de Juifs, Pie XII sut se taire, et son héroïsme fut d’autant plus efficace qu’il fut possible, grâce à l’effacement de sa parole.
 
Aujourd’hui, confronté de nouveau à l’imminence des périls directs, Hezbollah, Syrie, Hamas, ainsi qu’au risque atomique que fait peser sur la région, et, par extension inévitable sur le monde, l’Iran, l’amitié chrétienne, si elle ambitionne une place dans la protection et la sauvegarde d’Israël, doit privilégier l’action contre cette volonté malveillante d’ôter sa légitimité à l’Etat d’Israël. Elle doit rappeler et désigner l’antisionisme comme la matrice de tous les fléaux.
 
Assez de symposiums, de congrès où l’on se congratule, se reconnaît comme frères, en minimisant, plus que la vérité ne le permet, les lourdes divergences théologiques que Benoît XVI, n’a pas contribué à dissiper, pour autant. Assez de faire semblant de ne pas voir que la légitimité d’Israël étant remise en question par un chœur de plus en plus imposant, l’image de l’Etat Juif dans le monde est de plus en plus ternie. Assez de ne pas prendre suffisamment en compte les menaces d’anéantissement que profère Téhéran, dès que son Chef prend la parole en public.
 
Il ne serait pas déraisonnable d’imaginer, que pour tenter de pallier à ces dangers, le Saint Siège donnât pour mission à tous les responsables du rapprochement judéo chrétien, l’instruction de montrer que le sionisme est indissociable de l’identité juive, à plus forte raison de la religiosité juive. Une telle initiative permettrait de dénoncer, confondre et démasquer les mensonges diffamatoires de l’antisionisme. Elle aurait, entre autres, pour, conséquence bénéfique, de venir à bout des ultimes résistances encore tenaces dans certains milieux Juifs, sur la sincérité de l’amitié des Eglises chrétiennes.



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