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Gaza et les « bien-pensants... »
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 4 avril 2010

France, Royaume Uni et États-Unis mettent sur pied d’égalité les tirs du Hamas sur des civils israéliens et les répliques ciblées israéliennes et confondent Judée Samarie et Bande de Gaza

Point de presse au Quai d’Orsay du 2 avril :

Question : « Avez-vous des commentaires sur le bombardement par l’armée israélienne de Gaza ? »
Réponse : « Notre position est double. Tout doit être mis en œuvre pour éviter les tensions, pour apaiser les tensions lorsqu’elles se produisent et pour que la situation sur le terrain soit calme. C’est notre préoccupation. Deuxièmement, il va de soi que nous continuons à travailler, à être mobilisés pour la reprise d’une dynamique de paix. C’est cela qui est important, c’est ce qui doit prévaloir aujourd’hui. Il est évident que toute initiative susceptible de faire monter la tension n’est pas opportune, n’est pas la bienvenue, pas constructive par rapport à l’objectif qui est le nôtre, qui est celui de l’Europe, qui est celui des Nations unies, qui est celui de nos partenaires américains qui sont particulièrement mobilisés. Le président de la République en a encore parlé à Washington il y a quelques jours. La priorité est de faire redémarrer le processus de paix. Dans ce cadre-là, toute tension pouvant surgir ne contribue pas à cet objectif. »

Point de presse au Département d’Etat américain du 2 avril

A propos du Moyen-Orient, Philip J. Crowley, sous-Secrétaire d’État, :
« Les Israéliens ont droit à l’auto-défense mais, finalement la solution ne sera pas militaire, il faut parvenir à des négociations de proximité. »

Foreign Office britannique le 2 avril :
Déclaration du Foreign Office reprise par la presse britannique : « les frappes de ce jour et l’escalade de la violence à Gaza et au Sud d’Israël cette dernière semaine nous inquiètent. Nous encourageons les Israéliens et les Palestiniens à concentrer leurs efforts sur des négociations et à entamer des conversations de proximité préconisées par les États-Unis. » Les médias britanniques soulignent souvent que des tracts ont été largués par les forces israéliennes près des cibles qui allaient être frappées pour que les populations civiles palestiniennes s’éloignent et qu’il n’y ait pas de victimes


On appréciera les nuances...Pour la France, le mot d’ordre est « apaisons, apaisons, » et peu importe que près de 40 roquettes aient été tirées depuis la Bande de Gaza sur les populations civiles du sud d’Israël en mars. Il n’y a pas eu de victimes, rétorquerons certains, oubliant déjà cet ouvrier thaïlandais de 30 ans tué le 18 mars dernier. D’ailleurs, quand bien même...comment quiconque pourrait « comprendre » que des populations soient ainsi soumises à des tirs « au petit malheur la chance »...Ce qui en clair signifie courir aux abris dès que retentit une sirène qui ne laisse que bien peu de temps à ceux qui se trouvent à l’extérieur ou même dans des pièces non sécurisées de leur logement... Israël a donc répliqué par des frappes ciblées sur des objectifs militaires comme des caches d’armes et avertit le Hamas.

Les Américains reconnaissent le droit à l’auto-défense d’Israël, ce qui est un minimum, mais cela est dit.

Quant aux Britanniques, ils parlent en premier lieu de la « violence à Gaza, » citant en second celle qui frappe « le sud d’Israël, » alors que la séquence des événements est l’inverse, ceci provoquant cela. La nature des violences n’est d’ailleurs pas la même, la violence palestinienne frappant des populations civiles au hasard, les répliques israéliennes prenant pour cible des objectifs militaires après que la précaution ait été prise d’avertir la population, ce qui est suffisamment exceptionnel pour être souligné.

Tous mélangent d’une manière surprenante ce qui est pourtant bien différent. En effet, ces « négociations de proximité » que refuse pour l’heure Mahmoud Abbas, prétextant des constructions à Jérusalem Est qui, jusqu’ici n’avaient jamais été présentées comme obstacle à de telles négociations, ne sauraient concerner la Bande de Gaza où règne le mouvement terroriste du Hamas. Ces fins experts ignoreraient-ils que le Hamas a arrêté, torturé, assassiné des membres du Fatah dans la Bande de Gaza ? Ont-ils oublié ces faits, exactions qui ne sont pas isolées ? Dans ces conditions, comment des négociations avec les tenants du Fatah en Judée Samarie pourraient-ils avec un quelconque effet sur ce que font le Hamas ou ses acolytes dans la Bande de Gaza ?

Les anti-israéliens, à l’humanisme sélectif, qui ne déplorent pas les luttes fratricides dans la Bande de Gaza s’indignent que le Vice-premier ministre israélien mette en garde le Hamas. Selon eux, Israël menacerait « le Hamas d’une nouvelle opération punitive. »

On sait que les centaines de tirs semblables en 2008, plus de 3.000 pour être précis, avaient provoqué l’opération Cast Lead Opération qui vaut à Israël d’être mis en accusation par le biais d’un rapport qui ne tient pourtant pas debout et ne résiste pas à un examen sérieux

Alors, à quoi joue le Hamas qui contrôle parfaitement ce territoire ? Ne s’agirait-il pas de détourner l’attention de l’Iran, le maître à penser et fournisseur d’armes du Hamas ? Et ces conseils « d’apaisement » prodigués par des responsables qui n’hésitent pas à employer la violence en Afghanistan, par exemple, n’encouragent-ils pas le Hamas ?



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