Sultan Abou Al-Einen, chef du Fatah au Liban : réclamer le retour des réfugiés palestiniens en Israël n´est pas réaliste ; si les Palestiniens continuent de dire « non » à tout, il n´y aura toujours pas de solution dans 500 ans
Ci-dessous des extraits d´un débat télévisé avec Sultan Abou Al-Einen, chef du Fatah au Liban. Le débat a été diffusé sur Future News TV le 11 juillet 2009 : (1)
Voir les extraits-vidéo sous-titrés en anglais sur MEMRI TV : http://www.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=SD245709.
« Pensez-vous que sept millions de Palestiniens puissent retourner en Haute Galilée et en Galilée de l´ouest ? »
Interviewer : Et le droit de retour ? Depuis le début des négociations entre Yasser Abd Rabbo et [le ministre israélien Yossi] Beilin, l´Autorité palestinienne a été accusée d´avoir renoncé à son Droit de Retour en échange de dédommagements et de transferts de populations.
Sultan Abou Al-Einen : Malheureusement, nous au Fatah croyons, à l´instar d´Abou Mazen, qu´il n´y a pas de place pour la Palestine sur la carte des territoires occupés en 1967, à moins que notre population, les réfugiés, ne représentent une partie essentielle [de la solution], au moyen du Droit de Retour.
Ahmad Abdel Hadi, un responsable du Hamas au Liban : Le retour vers quoi : Abou Riyad ?
Sultan Abou Al-Einen : Pensez-vous que sept millions de Palestiniens puissent retourner en Haute Galilée et en Galilée de l´ouest ?
Ahmad Abdel Hadi : Abou Mazen est-il d´accord avec ce que vous êtes en train de dire ?
Sultan Abou Al-Einen : Qui ça ?
Ahmad Abdel Hadi : Abou Mazen.
Sultan Abou Al-Einen : Pensez-vous qu´il puisse y avoir une solution politique finale… Nous devons nous montrer courageux et honnêtes. Israël peut-il accepter le retour de sept millions de Palestiniens sur les terres d´où ils ont été expulsés en 1948, et voir la Knesset tomber aux mains du peuple palestinien ?
Nous devons être réalistes. Si nous continuons de dire « non », nous attendrons [encore] 500 ans, parce qu´aucune solution ne sera convaincante. Pour une fois, nous devrions être courageux et faire face à notre peuple avec courage et honnêteté.