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Médiation turque entre Israël et la Syrie
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 28 avril 2008
dernière modification le 29 avril 2008

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, devrait envoyer cette semaine à Jérusalem un émissaire afin d’informer le Premier ministre Ehud Olmert du contenu de ses entretiens avec le président syrien, Bachar Assad.

Selon un haut responsable politique israélien cité par le Haaretz, la Turquie cherche à élaborer une formule qui permettra la reprise de négociations entre Israël et la Syrie. Ehud Olmert aurait quand à lui accepté la médiation turque après avoir été convaincu que les Etats-Unis ne souhaitaient pas assurer ce rôle.

Ce haut responsable israélien note toutefois qu’il existe pour l’heure d’importantes divergences entre les positions israéliennes et syriennes. En effet, si Ehud Olmert souhaite que les pourparlers soient confidentiels, directs et sans conditions préalables, le président syrien a lui réclamé que les négociations soient publiques, que les Etats-Unis fassent office de médiateurs et qu’Israël s’engage au préalable à se retirer de l’ensemble du plateau du Golan, comme, affirme-t-il, s’y était engagé le Premier ministre Yitzhak Rabin en 1995.

Bachar Assad a réitéré cette dernière demande dans une interview au journal qatari al-Watan, réclamant du Premier ministre Ehud Olmert un document écrit selon lequel Israël accepte de se retirer du Golan. Pour les responsables israéliens, il s’agit là du principal obstacle à la reprise des négociations.

En Israël on estime que le Premier ministre Erdogan est décidé à s’impliquer fortement dans les pourparlers israélo-syriens. Si cette médiation venait à aboutir, des représentants israéliens et syriens pourraient se rencontrer avant la fin de l’année. Selon le Maariv, c’est Yoram Turbowicz, le très influent chef de cabinet d’Ehud Olmert, qui pourrait être chargé, le moment venu, des pourparlers avec Damas.

Des responsables israéliens : la FINUL cache des informations à l’ONU

Des responsables politiques israéliens cités par le Haaretz accusent la FINUL d’avoir intentionnellement et systématiquement dissimulé au Conseil de sécurité de l’ONU des informations concernant les activités du Hezbollah au sud de la rivière Litani, afin d’éviter un affrontement avec l’organisation chiite. Selon ces responsables, à quatre reprises au moins, des soldats la FINUL qui se sont heurtés à des militants armés du Hezbollah auraient rebroussé chemin sans agir et sans même remettre au Conseil de sécurité des rapports détaillés sur ces incidents.

Toujours selon le Haaretz, Tsahal et le ministère israélien des Affaires étrangères seraient très mécontents du travail effectué dernièrement par la FINUL et notamment de l’interprétation « restrictive » que fait son commandant, le général italien Claudio Graziano, de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

Lors de récentes réunions à huis clos, des membres du haut commandement de Tsahal auraient accusé le général Graziano de tenter de cacher la situation sur le terrain. « Il communique des fragments de vérité pour éviter de se retrouver dans l’embarras et d’entrer en conflit avec le Hezbollah », auraient déclaré ces officiers, ajoutant :« ces derniers temps, on a de plus en plus l’impression que la résolution 1701 est remise en cause ».

Israël-Palestiniens

Pénurie de gaz et de carburant à Gaza

L’interruption depuis plusieurs jours des livraisons de gaz a causé la fermeture de nombreuses boulangeries situées à l’extérieur de la ville de Gaza, les fours ne pouvant plus fonctionner. Selon des sources palestiniennes citées par le Haaretz, si la situation se poursuit, on pourrait assister à la fermeture de toutes les boulangeries de la bande de Gaza d’ici la fin de la semaine. Le manque de gaz se fait également ressentir chez les particuliers.

Le journal ajoute que la pénurie de carburant cause elle aussi des dommages, des pompes destinées à l’arrosage des champs ayant dû être arrêtées et de nombreux pêcheurs ayant des difficultés pour sortir en mer. Malgré cela, les propriétaires de stations-services de la bande de Gaza poursuivent leur mouvement de grève et refusent de se servir en carburant au terminal pétrolier de Nahal Oz, entre Israël et la bande de Gaza.

Hier matin, des camions-citernes de l’UNRWA, l’agence onusienne d’aide aux réfugiés, ont voulu se rendre à Nahal Oz afin d’y prélever le carburant qu’Israël a accepté de fournir à l’agence. Ils en ont été empêchés par des manifestants qui leur ont bloqué la route, réclamant que les livraisons de carburant reprennent pour l’ensemble des habitants de la bande de Gaza.

Par ailleurs, deux roquettes Qassam se sont abattues hier après-midi sur Sdérot, l’une d’entre elle causant de lourds dégâts à une maison.

Un nouveau quartier juif à Jérusalem-est ?

Des organisations proches de la droite israélienne comptent installer dans les prochains jours de nouveaux habitants dans les bâtiments de l’ancien quartier général de la police de Cisjordanie, dans le quartier de Ras el-Amud, à Jérusalem-est, rapporte le Haaretz. Parallèlement, le « Comité de la communauté de Boukhara », propriétaire du terrain, a déposé il y a quelques jours à la mairie de Jérusalem une demande pour la construction d’un nouveau quartier de cent-dix logements à la place de l’ancien commissariat. Ces nouveaux logements s’ajouteraient alors aux cent-quarante que compte déjà le quartier de Maalé Hazeitim pour créer un îlot de deux cent cinquante familles juives au cœur d’un quartier arabe de quatorze mille habitants.

Selon le journal, le peuplement de l’ancien commissariat a été rendu possible grâce à un accord entre Comité de la communauté de Boukhara et la police, selon lequel le Comité a financé une partie de la construction d’un nouveau commissariat et, en échange, a pu récupérer l’ancien bâtiment, construit sur un terrain exproprié par l’Etat jordanien en 1948 avant d’être repris par l’Etat israélien en 1967. Il s’agit, écrit le journal, d’un accord exceptionnel, les terrains expropriés étant rarement rendus à leurs ancien propriétaires. De même, c’est semble-t-il la première fois qu’un organisme privé finance la construction d’un commissariat.

Le Comité de la communauté de Boukhara a refusé de confirmer ou d’infirmer l’information selon laquelle des organisations de droite désirant créer un nouveau quartier juif se cacheraient derrière l’accord conclu avec la police./.



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