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L’Iran a signé des accords militaires et stratégiques avec le Soudan génocidaire et infiltre ses Pasdaran au Tchad
trad. M.Brzustowski à partir de Debkafiles
Article mis en ligne le 1er avril 2008
dernière modification le 2 avril 2008

L’Iran a profité de l’opportunité laissée par les soutiens traditionnels du Soudan, la Russie, la Chine et la Libye, inquiets des effets sur l’opinion publique de la Campagne en faveur du Darfour et surtout de la défaite des rebelles soutenus par Khartoum, dans leur tentative de s’emparer du Tchad, pour signer des traités militaires avec le Président soudanais Omar Al-Béchir. C’est l’Iran qui, désormais, fournira des armes et entraînera l’armée génocidaire d’Al-Béchir, forte de 120 000 membres

Pékin a été la dernière puissance à prendre quelque distance, sensible à ménager son image pour les Jeux Olympiques d’août, déjà entamée par la campagne internationale contre ses exactions envers la population tibétaine. La Libye était très impliquée dans le soutien apporté aux rebelles qui devaient renverser le président Tchadien Idriss Debby.

Le pacte militaire entre l’Iran et le Soudan, a été signé le 8 mars par le Ministre de la Défense Iranien Mostafa Mohammed Majjar et son homologue Soudais, le Général Abdul Rahim Mohammed Hussein, un pilote de chasse promu au grade de Ministre de la Défense le mois dernier.

Cela fait des années que l’Iran renforce ses liens militaires avec Khartoum, très intéressé par ses atouts géopolitiques : de vastes côtes donnant un accès direct à la Mer Rouge, son axe maritime principal débouchant sur le Golfe Persique, une Nation musulmane située directement dans les flancs de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte. Le Soudan dispose également de ressources pétrolières et contrôle le passage du Nil, une des sources d’eaux fondamentales pour la totalité de cette Région de l’Afrique (NdT : autrement dit, l’axe Irano-soudanais a les moyens de faire mourir de soif l’ensemble des peuples d’Afrique de la Région). Ce joyau stratégique vient donc finalement de sauter sur les genoux de l’Iran mollachique.

 Les sources en Iran de Debkafiles ont rendues publiques le contenu de cet accord irano-soudanais, une semaine plus tard, le 14 mars :

  • 1- L’armement des troupes génocidaires d’Al-Bachir opérera une réajustement progressif, en passant de fournitures d’armes russes et chinoises à des produits criminogènes d’origine iranienne.
  • 2- L’Iran fera une ristourne de 50% sur le prix de ces armes.
  • 3- L’Iran construira au Soudan une industrie militaire pour la manufacture d’armes iraniennes.
  • 4- Les deux gouvernements mettent sur pied une Commission de coordination militaire pour transcrire la coopération militaire mutuelle en actes. Les deux partenaires s’engagent à venir en aide l’un à l’autre en cas d’agression étrangère (NdT : comprendre : la Force Inter-Africaine, ses soutiens de l’ONU, le Tchad soutenu par la France, voire l’Egypte ou l’Arabie Saoudite, etc.)
  • 5- Les deux forces aériennes, navales et blindées échangeront leurs délégations
  • 6- L’Iran coopérera avec le Soudan pour planifier et construire des systèmes de sécurité pour ses installations stratégiques et sensibles, telles que les champs pétroliers, les ports, et les berges du Nil.

Le projet hydrolique Merowe concernant les rives du Nil est évalué à 1, 8 milliards de $, et comprend un réservoir long de 174 kms, financé par la Chine et les pays arabes. Des entreprises chinoises, soudanaises, allemandes et françaises participent à ce projet ainsi qu’à son débouché de Kajbar en aval de Merowe.

Les Soudanais craignent que l’Egypte, qui a déclaré que le projet Merowe détournerait son approvisionnement d’eau, puisse attaquer et détruire ce projet.
Le 10 mars, les Bureaux de l’ONU à Genève ont publié un rapport synthétisé par un groupe d’experts observant la situation des Droits de l’Homme au Soudan qui a exposé ce qui suit, concernant ces Centrales :

« Nous devons déplorer que le gouvernement (soudanais) ne nous ait pas autorisé l’accès à Kajbar, Amir, Merowe et Makabrab dans l’Etat du Nord. La visite devait permettre de rencontrer les autorités locales et les communautés menacées dans la zone de la Vallée du Nil, où deux centrales hydroliques sont en train d’être bâties. Elle a été interdite par la sécurité de l’Etat soudanais la veille de ces rencontres prévues. Les raisons procurées par le Gouvernement ne justifient en aucun cas leur décision d’interdire cet accès ».

Après cette interdiction de circuler dans cette zone, les experts internationaux ont pu néanmoins rencontrer des représentants des communautés affectées par ce projet à Khartoum. Ils ont pressé le Gouvernement d’assurer la sécurité et un relogement en conséquence aux personnes déplacées de cette zone.

Ils réclament également l’accès pour les observateurs des Droits de l’Homme permettant de conduire une mission d’évaluation indépendante dans cette zone.
D’après les informations à la disposition de Debkafiles, la Centrale de Merowe est en train de provoquer le déplacement de plus de 50 000 personnes vivant dans la région fertile de la vallée du Nil pour les transférer vers une relocalisation dans des zones arides. Le Gouvernement réprime violemment les protestations du peuple Nubien qui devrait être déporté du fait des installations de Kajbar.

  • 7- L’Iran assume l’entière responsabilité pour l’envoi d’instructeurs ayant pour mission d’entraîner les Unités de l’Armée soudanaise déployées au Darfour. Pour travestir cette aide rendue aux forces perpétrant les atrocités au Darfour, les Iraniens ont édifié un certain nombre d’installations sanitaires dans la Province.
    Ils ont également construit un hôpital militaire pour le service des armées soudanaises.

Les sources militaires et de renseignement de Debkafiles ont exposé à la publication qu’en 2006, le Soudan a secrètement permis à l’Iran de déployer ses services secrets tout au long de la frontière avec le Tchad. Les Mollahs ont confié trois missions à ces agents :

Premièrement : de s’infiltrer parmi les tribus tchadiennes travaillant dans les dépôts d’uranium à l’Est du Tchad, de façon à se préparer à annexer ou intervenir dans cette zone. Deuxièmement : établir des réseaux avec des éléments tchadiens de façon à concurrencer l’influence libyenne. Troisièmement : s’attaquer à l’Occident en s’en prenant au Tchad par le soutien à des organisations terroristes combattant l’influence occidentale - en toute priorité celles visant les intérêts Américains et Israéliens - dans tout le continent africain.

Comme par le plus grand des hasards, un présumé complot américano-israélien a soudainement été « découvert » à Khartoum - précisément au moment où le Ministre de la Défense soudanais se trouvait en voyage à Téhéran pour préparer la signature de ces pactes militaires.

On a alors prétendu que les agences de sécurité soudanaises avaient mené une opération et pris possession d’un avion privé appartenant à une compagnie américaine anonyme opérant au Soudan, alors qu’il atterrissait pour fournir des équipements pour les champs pétroliers. Les Soudanais ont déclaré avoir trouvé « du matériel de surveillance électronique appartenant au Mossad israélien » qui aurait dû être installé dans des dépendances militaires locales.

Ce lien opéré par Khartoum entre une compagnie pétrolière américaine et le renseignement israélien a alerté Washington sur le fait qu’Omar El-Béchir était bien entré dans le processus d’alignement sur les campagnes anti-américaines alimentées par Téhéran.

Les sources de Debkafiles ajoutent que le vice-président soudanais Salva Kiir Mayardit, chef du Mouvement de Libération du Peuple Soudanais (MLPS) qui entretient de bonnes relations avec les Etats-Unis, a choisi de demeurer silencieux sur ce point et réservé concernant les nouveaux traités militaires signés avec l’Iran



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