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Grandes manœuvres diplomatiques au Forum économique mondial de Davos
revue de presse de l’Ambassade de France en Israël.
Article mis en ligne le 22 janvier 2004
dernière modification le 23 janvier 2004

« Tout ce que les Palestiniens accepteront - nous l’accepterons aussi » : c’est en ces termes que le Président iranien, Mohammed Khatami, a répondu à une question de l’envoyé spécial du Maariv à Davos, M. Gantz.

Ce dernier souligne que le chef de l’Etat iranien a été surpris de « rencontrer un journaliste de l’entité sioniste », qui se présentait en tant que tel, dans les couloirs du Forum économique mondial de Davos ; mais à contre-courant de la ligne iranienne traditionnelle, dictant d’ignorer la présence d’Israéliens où que ce soit, Khatami a choisi de répondre à la question du journaliste du Maariv.

Celui-ci avait demandé « Dans quelles conditions l’Iran serait-il prêt à reconnaître Israël ? », et le président iranien a répondu : « Nous avons un problème moral avec Israël à cause de l’occupation (des territoires palestiniens). L’occupation ne peut pas déboucher sur la légitimité. Il est très dangereux de conquérir des territoires et d’y décréter sa souveraineté. Mais nous ne nous mêlons pas des affaires des autres et nous respecterons les décisions du peuple palestinien. Tout ce que celui-ci décidera sera accepté par nous ». Khatami a ajouté que l’Iran souhaite « une paix dans la région fondée sur la stabilité et la tranquillité pour les adeptes des trois religions - Juifs, Chrétiens et Musulmans », et il a fait valoir que son pays n’a rien à voir avec l’arme nucléaire ou les autres armes de destruction massive.

L’envoyé du journal souligne que les journalistes du monde arabe ont été surpris par la conduite de Khatami, inattendue de leur point de vue.

Le Maariv ajoute que le ministre israélien des Ministre des Affaires Etrangères, Sylvan Shalom, est attendu aujourd’hui à Davos, où il s’entretiendra notamment avec le Secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, de la question de la barrière de séparation et de l’examen prochain de celle-ci par la Cour Internationale de Justice . Shalom lui expliquera que d’après Israël, la CIJ n’est pas le lieu adéquat pour cet examen. Le ministre israélien rencontrera aussi ses homologues jordanien et palestinien, et le Haut représentant européen pour la Politique étrangère et de Sécurité, Javier Solana.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, s’est déclaré convaincu jeudi que les dirigeants arabes étaient aujourd’hui plus ouverts à des contacts avec l’Etat juif qu’avant la guerre d’Irak et la capture de Saddam Hussein.

« Je crois que nous assistons à un nouveau changement dans notre région depuis la guerre en Irak », a confié à la presse, en marge du Forum de Davos, le chef de la diplomatie israélienne en précisant qu’il rencontrerait la semaine prochaine à Amman le roi Abdallah de Jordanie.

« On dirait que de nombreux dirigeants arabes modérés souhaitent avoir avec nous davantage de contacts qu’auparavant lorsqu’ils avaient très peur de Saddam », a-t-il estimé. « Ils savaient tous qu’il aidait certains groupes d’opposition dans leurs pays. Alors que maintenant c’est différent. »

« Les régimes dans le monde comprennent qu’il y a un prix à payer pour le soutien au terrorisme et ils commencent à apprécier qu’il y a plus à gagner à se tenir aux côtés de la communauté des nations », a poursuivi Shalom, citant les décisions libyenne et iranienne d’admettre les inspections internationales de leurs arsenaux présumés dangereux.

Mais Shalom a imputé aussi cette nouvelle attitude à celle des Palestiniens, qui, selon lui, « fatiguerait » certains dirigeants arabes. « Ils ne peuvent pas attendre éternellement les Palestiniens. »



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