Les forces égyptiennes et celles du Hamas, ont fini de colmater dimanche, toutes les brèches qui avaient été pratiquées dans la barrière de sécurité séparant les deux territoires, il y a une dizaine de jours par des islamistes, pour briser le blocus israélien sur la bande de Gaza.

Des miliciens du Hamas ont tiré en l’air pour éloigner des grillages et des barbelés mis en place, de nombreux Palestiniens mécontents qui lançaient des pierres en direction de policiers égyptiens déployés de l’autre côté de la frontière. Un seul point de passage a été laissé ouvert pour permettre aux Gazaouis encore en Egypte, de rentrer chez eux.

Cette fermeture des frontières est intervenue au terme d’un accord conclu avec le Hamas qui contrôlera les points de passage, alors que l’Autorité palestinienne, appuyée par la communauté internationale, en avait exigé l’administration. Le président Mahmoud Abbas, qui s’est entretenu la semaine dernière au Caire avec Hosni Moubarak, a affirmé pour sa part avoir néanmoins reçu toutes les garanties nécessaires de la part des autorités égyptiennes.

Israël, s’est par contre catégoriquement opposé à cette décision, de crainte que les miliciens ne profitent du contrôle de la frontière par le Hamas, pour faire rentrer des armes dans les territoires autonomes.

Le chef du Shin Beth, a de son coté averti dimanche que des quantités importantes d’armements sophistiqués avaient pu être introduites dans la bande de Gaza durant ces douze derniers jours. Il s’agirait notamment de roquettes de longue portée, de missiles anti-char, de missiles sol-air et autres équipements qu’il est habituellement difficile de faire passer en territoire palestinien, a précisé Youval Diskin. Selon lui, les brèches pratiquées dans la clôture de sécurité ont également permis le retour à Gaza de nombreux terroristes venus d’Iran, de Syrie et d’Egypte.

Le projet de l’édification d’une barrière le long des 250 km de la frontière israélo-égyptienne, a par ailleurs été évoqué au conseil des ministres par le Premier ministre Ehud Olmert, et son ministre de la défense Ehud Barak, qui a affirmé l’urgence de sa réalisation.

Diplomatie

• Le Premier ministre israélien doit se rendre la semaine prochaine en Allemagne pour envisager avec les dirigeants de ce pays, les moyens d’enrayer le programme nucléaire iranien. Ehud Olmert s’entretiendra notamment avec la chancelière Angela Merkel, qui avait en novembre dernier, revendiqué clairement la responsabilité historique particulière de l’Allemagne pour la sécurité d’Israël. « J’ai conscience, au vu de la menace que représente pour Israël le programme nucléaire de l’Iran, que nous ne devons pas nous contenter de vains mots, mais que ceux-ci doivent être suivis d’actes," avait-elle notamment assuré.

• L’ambassadeur de France en Iran, Bernard Poletti, a été convoqué dimanche au ministère iranien des Affaires étrangères, après une convocation similaire de son homologue iranien à Paris. Ce dernier s’est vu transmettre la « ferme condamnation » de la France après que le président Mahmoud Ahmadinejad ait à nouveau invectivé Israël, affirmant que « la sale entité sioniste finirait pas tomber tôt ou tard ».

Politique

• Le ministre de la Défense Ehud Barak, a annoncé dimanche qu’il ne quitterait pas la coalition en dépit des critiques formulées par la commission d’enquête sur la guerre au Liban à l’encontre d’Ehud Olmert. « J’ai décidé de rester au gouvernement car je suis conscient des défis auxquels Israël doit faire face », a-t-il affirmé lors du Conseil des ministres. Le chef du parti travailliste qui avait menacé de rendre son portefeuille après la publication du rapport définitif de la commission Winograd, a encore indiqué : « Je me souviens très bien ce que j’ai déclaré dans le passé, mais la situation a changé ».

• Des milliers d’Arabes israéliens ont manifesté vendredi à Sakhnine pour protester contre la décision du conseiller juridique du gouvernement Meny Mazouz, de ne pas poursuivre en justice les policiers qui avaient tué douze d’entre eux et un Palestinien, lors de la répression des émeutes d’octobre 2000. Outre cette manifestation, la population arabe d’Israël a largement suivi une grève générale à l’appel de leurs dirigeants.

• Le ministre de l’Industrie et du Commerce Elie Ishay, a transmis dimanche une lettre aux habitants de « La maison de la paix » à Hébron, dont la légitimité de l’acquisition est contestée par les Palestiniens, les autorisant à faire des travaux dans la bâtisse et notamment à installer de vraies fenêtres à la place des bâches en plastique qui les protègent des intempéries hivernales. Le porte parole de la communauté juive de la ville Noam Arnon, a remercié le ministre pour son soutien, ajoutant qu’il espérait que les familles vivant dans cette maison obtiendraient prochainement l’autorisation définitive d’y rester.

• Le Premier ministre Ehud Olmert a annoncé qu’il allait exiger de l’Autorité palestinienne qu’elle s’occupe de la restauration du Tombeau de Joseph à Shekhem (Naplouse), comme le stipulent les accords d’Oslo.

Sécurité

• Un civil libanais a été tué et un autre blessé lors d’un échange de tirs à la frontière avec des soldats israéliens. Il s’agirait de trafiquants de drogue qui, surpris par une patrouille de Tsahal, ont tiré vers les militaires qui ont répliqué.

• Le groupe terroriste Al-Qaïda a revendiqué l’attaque vendredi contre l’ambassade d’Israël à Nouakchott, qui avait fait trois blessés, des français qui se trouvaient dans les environs. La République islamique de Mauritanie est un des rares pays de la Ligue arabe à entretenir des relations diplomatiques avec Israël, depuis 1999.

Justice

• Deux militants de droite qui avaient tenté de bruler des véhicules sur l’axe Ayalon à l’entrée de Tel-Aviv lors de l’été 2005 pour protester contre le retrait israélien de Gaza, ont été condamnés respectivement dimanche, à quarante mois et à trente mois de prison ferme.

• Des soldats israéliens ont été sanctionnés pour s’être déculottés devant des Palestiniens dans le sud de la Judée. « Tous les militaires impliqués dans cette affaire navrante ont été identifiés et suspendus immédiatement de toute activité opérationnelle » a indiqué le porte-parole de Tsahal dans un communiqué.

Sport

La Russie, tenante du titre, s’est qualifiée pour les demi-finales de la Fed Cup de tennis, après la victoire d’Anna Chakvetadze sur l’israélienne Tzipi Obziler, 6-4, 6-2, dimanche à Ramat Hasharon.

La russe Maria Sharapova (5éme mondiale) avait également battu successivement Shahar Peer 6-1, 6-1 et Tzipi Obziler 6-0, 6-4.

Dans le premier simple, Shahar Peer avait réussi à avoir le dessus sur Dinara Safina qu’elle a battue en trois sets sur le score de 0-6, 6-2, 6-2.