« La seconde guerre du Liban est une grande et dangereuse occasion râtée », a déclaré mercredi 30 janvier le président de la commission d’enquête, le juge Eliahou Winograd, tandis qu’il présentait le résumé du rapport de 600 pages à la presse. Le rapport critique le gouvernement et l’armée pour « des erreurs et des fautes graves », sans accuser personnellement quiconque.

« Israël s’est embarqué dans une guerre prolongée, qu’il a initiée lui même et qui s’est achevée sans qu’il gagne une victoire militaire claire », a déclaré Winograd. "Une organisation quasi-militaire comptant des milliers de combattants a tenu bon pendant des semaines devant l’armée la plus puissante du Moyen-Orient, une armée qui bénéficiait d’une suprématie absolue dans les airs, dans sa taille et sa technologie.

Les tirs de roquettes du Hezbollah contre les maisons israéliennes ont continué pendant toute la guerre, et l’armée n’est pas parvenue à apporter une solution à ce problème. La vie civile dans le nord, sous la menace des roquettes, a sérieusement été perturbuée et de nombreux habitants ont dû quitter leur maison temporairement ou se réfugier dans des abris. Après une longue période pendant laquelle l’armée s’est contentée de répondre aux tirs et de conduire des opérations terrestres limitées ; juste avant qu’un cessez-le-feu soit décidé, Israël a lancé une opération de grande envergure qui n’a apporté aucun gain militaire et qui n’était pas aboutie".

Winograd a indiqué que le rapport final qui couvre la période du 13 juillet au 24 août devait être condidéré comme la suite du rapport intermédiaire publié en avril 2007.

En ce qui concerne l’opération terrestre lancée les deux derniers jours de la guerre, non seulement elle n’a pas permis d’arrêter les tirs de Katiouchot, mais il n’est pas non plus clair si elle a eu des effets sur les termes du cessez-le-feu ou sur la volonté du gouvernement libanais ou du Hezbollah d’accepter l’accord et les termes de l’accord. Le rapport note que « la manière dont l’opération a été menée soulève de très sérieuses questions ».

Cependant, la commission n’a pas critiqué la décision de lancer l’opération. En fait, la décision a été qualifiée de « presque une nécessité ... les objectifs de l’opération militaire étaient légitimes et motivées par davantage que la tentative d’accélérer le processus diplomatique ou d’améliorer ses termes. La décision en elle même ne constitue pas une faute, malgré ses succès limités et son prix élevé ».

Le rapport décrit le cessez-le-feu initié par l’ONU comme un « succès pour Israël », et indique qu’Olmert, en ordonnant une dernière offensive terrestre qui avait fortement été critiquée, a agi d’après « une perception forte et sincère » de de qu’il estimait être « l’intérêt d’Israël ».

ISRAËL - AUTORITE PALESTINIENNE

Olmert promet à Abbas de prévenir une crise humanitaire dans la bande de Gaza

Le Premier ministre Ehoud Olmert a promis dimanche au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas que l’Etat hébreu ne permettrait pas qu’une crise humanitaire se développe dans la bande de Gaza.

Les deux parties ont qualifié les discussions de « constructives et positives. » « Les dirigeants ont parlé longuement de la situation dans la bande de Gaza », a déclaré David Baker, le porte-parole d’Ehoud Olmert. « Ils ont parlé de la nécessité d’empêcher une crise humanitaire dans la bande de Gaza ».

Mazouz annonce l’abandon des poursuites dans l’affaire des émeutes d’octobre 2000

Le procureur général Menahem Mazouz a annoncé dimanche 27 janvier qu’aucun policier ne serait poursuivi en relation avec la mort de 12 Arabes israéliens et d’un Palestinien durant les émeutes d’octobre 2000 en Galilée.

Le verdict de Mazouz, vivement critiqué par le secteur arabe, fait suite à la décision du département d’investigations de la police du ministère de la Justice de clore le dossier en septembre 2005 faute de preuves.

En septembre 2003, la commission Or, chargée d’enquêter sur la mort des 12 Arabes et du Palestinien avait conclu que le gouvernement et la police, surpris par les émeutes, avaient échoué à faire face à la situation de manière appropriée.

Les forces de sécurité égyptiennes et le Hamas ferment l’une des trois brèches de la frontière de Gaza

Les forces égyptiennes de sécurité et des membres du Hamas ont travaillé ensemble lundi 28 janvier pour construire une barrière de barbelés à l’une des trois brèches de la frontière qui sépare l’Egypte de la bande de Gaza.

Dans le même temps, au principal point de passage de Salah Eddin les hommes du Hamas empêchaient les voitures civiles d’entrer en Egypte depuis Gaza, autorisant uniquement le passage des camions.

Israël pleinement responsable de la crise à Gaza, selon les ministres arabes des Affaires étrangères

Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes ont déclaré lundi 28 janvier qu’Israël portait l’entière responsabilité de la détérioration de la situation dans la bande de Gaza et demandent à l’Etat hébreu de lever immédiatement son blocus et d’ouvrir des points de passage pour permettre l’acheminement de matériels humanitaires.

« Israël, en que puissance d’occupation, est pleinement responsable de la détérioration de la situation dans les territoires palestiniens et doit immédiatement cesser toutes ses agression continues contre les civils et mettre un terme à son blocus et à sa politique de punition collective », soulignent les ministres dans un communiqué commun rendu public tôt lundi matin à l’issue de leur réunion au Caire.

Les chefs de la diplomatie des pays arabes appellent également le Conseil de sécurité de l’ONU à « prendre ses responsabilités pour faire cesser l’agression (israélienne) et lever le siège de Gaza et pour protéger sa population et leurs droits conformément aux lois internationales ».

Reprise de l’approvisionnement en essence vers la bande de Gaza

Suite à la décision de la cour suprême, Israël va reprendre les approvisionnements en essence vers la bande de Gaza afin de respecter les besoins humanitaires de la population civile palestinienne.

Cette décision, qui devrait prendre effet immédiatement, fait suite à un appel déposé par des groupes de droits de l’homme contre la décision du gouvernement de couper les approvisionnements.

Les organisations arguaient notamment qu’Israël « punissait collectivement » les résidents de Gaza en imposant un tel blocus.
Le gouvernement a prévenu la cour suprême que si les tirs de roquettes Kassam contre Israël reprenaient, l’Etat hébreu envisagerait une nouvelle limitation des carburants.

Jérusalem se prépare à la neige

Les services météorologiques ont annoncé que la neige devrait recouvrir la capitale dès mardi soir.

Les employés de la voierie sont d’ores et déjà prêts à saler les rues de la ville alors que les températures devraient plonger sous les 0°C.

Dans cette optique, la municipalité de Jérusalem a annoncé que des logements seraient offerts aux sans-abris à l’occasion de la nouvelle vague de froid.

Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah

Les survivants d’Auschwitz se sont réunis dimanche 27 janvier sur les lieux du camp d’extermination nazi afin de commémorer le 63ème anniversaire de sa libération.

A l’occasion d’une cérémonie organisée près de l’ancien site des chambres à gaz, un représentant du président polonais Lech Kaczynski a déclaré que le monde devait se rappeler de ceux qui ont sauvé des vies durant les six années qu’a duré la seconde guerre mondiale, y compris des Polonais qui ont risqué leur vie pour sauver des Juifs.

En 2005, l’Assemblée générale des Nations Unies avait fait du 27 janvier la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.

Les Israéliens ignorent les menaces terroristes qui visent le Sinaï

Près de 1000 Israéliens ont décidé de rester dans le Sinaï en dépit des avertissements de sécurité lancés suite à des menaces d’enlèvement d’Israéliens.

Selon les autorités aéroportuaires israéliennes, également responsables des terminaux terrestres, les Israéliens continuent de se rendre dans le Sinaï malgré les conseils de la Sécurité Nationale.
Le niveau d’alerte a été accru suite à la détérioration de la situation à la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza. L’organisation a recommandé aux Israéliens de quitter le territoire égyptien, précisant aux réfractaires que leur séjour dans la péninsule du Sinaï demeure sous leur seule responsabilité.

INTERNATIONAL

Des manifestations dégénèrent en émeutes à Beyrouth : sept morts

Des centaines de manifestants chiites qui protestaient contre le rationnement de l’électricité se sont opposés dimanche 27 janvier à l’armée dans plusieurs quartiers de Beyrouth. Ces émeutes, les plus graves depuis un an dans la capitale libanaise, ont fait sept morts, selon des sources hospitalières et sécuritaires.

Les manifestants, principalement des chiites opposés au gouvernement libanais pro-occidental de Fouad Siniora, ont enflammé des pneus et bloqué plusieurs axes routiers importants dans la capitale et ses faubourgs.

Il s’agit des émeutes les plus meurtrières dans la capitale depuis les affrontements de janvier 2007 entre sunnites et chiites qui avaient fait quatre morts dans une cafétéria universitaire et avaient entraîné le premier couvre-feu à Beyrouth depuis plus de 10 ans.

Les émeutes de dimanche sont restées confinées principalement aux quartiers chiites de la capitale. L’armée libanaise s’est rapidement déployée dans les rues pour empêcher les violences de s’étendre aux quartiers voisins chrétiens et sunnites.

Nouveau plongeon des places asiatiques

Après s’être ressaisies la semaine dernière, les bourses asiatiques ont à nouveau plongé lundi 28 janvier après Wall Street où inquiétudes et scepticisme des investisseurs persistent sur les risques de récession aux Etats-Unis.

Ce nouveau plongeon survient alors que l’indice Dow Jones des valeurs industrielles a terminé en baisse de 171,44 points, soit 1,38%, à 12.207,17 points vendredi soir à la bourse de New York. L’indice Nasdaq des valeurs technologiques a perdu 34,72 points par rapport à la clôture de jeudi, soit 1,47%, à 2.326.20 points.

A Tokyo, l’indice Nikkei des valeurs japonaises a perdu 541,25 points, soit une baisse de 3,97%, à 13.087,91 points à la clôture.

Toutes les autres places asiatiques et océaniques subissaient également une dégringolade de Mumbai (ex-Bombay) à la Corée du Sud et l’Australie, de Singapour à Taïwan, de Hong Kong et de Shanghaï aux Philippines.