Le Premier ministre, Ehoud Olmert, a rencontré dimanche dans sa résidence à Jérusalem le chef de l’AP, Mahmoud Abbas (Abou Mazen). Les conversations ont porté sur la situation dans la bande de Gaza.

Les deux hommes ont fait part de leur inquiétude à cause de l’afflux de centaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza en Egypte. Olmert et Abbas ont estimé que leurs intérêts et ceux de l’Egypte étaient les mêmes, c’est pourquoi ils ont décidé de demander au président égyptien Hosni Moubarak de prendre la situation en mains et de fermer la frontière.

Olmert a annoncé à Abbas que les livraisons de carburant et d’aide humanitaire à la bande de Gaza reprendraient. Abou Mazen a répété qu’il ne fallait pas nuire à la population civile de la bande de Gaza et demandé de faire le maximum pour faciliter le quotidien des Palestiniens.

Olmert et Abbas ont affirmé craindre que la situation dans la bande de Gaza n’ait une influence sur le processus de paix. Olmert a cependant fait savoir qu’il était opposé à des négociations entre le Fatah et le Hamas. « Nous avons trouvé un interlocuteur en la personne d’Abou Mazen », ont expliqué des responsables de la diplomatie israélienne.

La rencontre a duré environ deux heures et la plupart du temps Olmert et Abbas se sont entretenus en tête à tête. Ensuite, la ministre des Affaires étrangères, Tsippi Livni, a discuté avec le chef de l’équipe palestinienne des négociations, Abou Ala.

Un porte-parole des services d’Olmert, David Baker, a indiqué que la question de Rafiah et du contrôle des terminaux n’avait pas été approfondie, étant donné qu’Abou Mazen rencontrera le président égyptien mercredi et s’entretiendra avec lui à ce sujet.

Olmert a déclaré ne pas être intéressé à provoquer une crise humanitaire, mais il a précisé « qu’à Gaza la vie ne reprendrait pas son cours normalement pendant que dans les localités limitrophes de la bande de Gaza, la vie était perturbée [par les tirs de roquettes] ».