Israël et les Palestiniens sont en face d’un « moment historique, d’une opportunité historique » pour arriver à la paix en 2008, a déclaré le président George Bush mercredi 9 janvier à Jérusalem. Au cours de sa conférence de presse, Bush a affirmé : « Je crois que deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix, est dans l’intérêt des Etats-Unis et du monde. » Dans le long terme, c’est aussi dans l’intérêt d’Israël et des Palestiniens, a-t-il complété.

Dès son arrivée à l’aéroport Ben Gourion, Bush a confirmé que l’alliance des Etats-Unis avec Israël « garantit la sécurité d’Israël comme Etat juif ». La reconnaissance d’Israël comme Etat juif est considérée comme un « code » pour le rejet des revendications palestiniennes de « droit au retour ».

Bush n’a pas mentionné ce sujet à la conférence de presse.

Bush a confié qu’il réalisait que les négociations seraient difficiles et conduiraient à des « compromis politiques douloureux ». Il a continué en déclarant que le rôle des Etats-Unis était d’aider ces négociations, mais non « de dicter à quoi un Etat palestinien devrait ressembler. La seule manière d’arriver à une paix durable, le seul moyen qu’un accord ait un sens, est que les deux parties arrivent ensemble à faire les choix difficiles. »

Bush a précisé que les Etats-Unis exerceraient une pression sur les deux côtés.

Bush, qui est atttendu à Ramallah jeudi 10 janvier, où il doit rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salaam Fayad, a annoncé que la première question qu’il poserait à Abbas porterait sur ce qu’il entend faire pour arrêter les tirs de Kassam sur Israël.

« On ne peut pas attendre d’Israël - et je ne l’attends pas de lui - d’accepter à ses frontières un Etat qui deviendrait un terrain de lancement pour des activités terroristes », a commenté Bush.

ISRAËL - AUTORITE PALESTINIENNE

Le programme de la journée de Bush

Jeudi 10 janvier, le président américain George Bush a rencontré tôt dans la matinée le leader de l’opposition parlementaire, Binyamin Netanyahou.

Il doit ensuite s’entretenir avec les fils d’Ariel Sharon, Gilad et Omri.

Bush se rendra alors à Ramallah où une conférence de presse conjointe est organisée avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à 11h30. Bush rencontrera également le Premier ministre Salaam Fayad.

Dans l’après midi, Bush se rendra à Bethléem.

Un dîner est organisé ce soir à 20h30 à la résidence officielle du Premier ministre à Jérusalem où sont également conviés les ministres du gouvernement - dont Haïm Ramon, Tsipi Livni, Ehoud Barak, Eli Ishaï, Avigdor Lieberman, Shaul Mofaz, Rafi Eitan et Meïr Shetrit.

La présidente de la Knesset, Daliah Itzik, est invitée de même que le chef du Mossad Meïr Dagan et le chef du Shin Bet (services de sécurité intérieure) Youval Diskin.

Barak appelle Olmert à intervenir dans la grève des maîtres de conférence

Au cours d’une réunion du parti travailliste jeudi 10 janvier dans la matinée, le ministre de la Défense Ehoud Barak a appellé le Premier ministre Ehoud Olmert à intervenir dans la grève des universités.

Ne pas le faire et permettre l’annulation du semestre causerait des dommages irréversibles dans l’éducation supérieure, a déclaré Barak.

Les maîtres des conférence sont maintenant en grève depuis 73 jours.

Une solution de compromis n’ayant pas été trouvée avec le ministère des Finances, le comité des présidents d’université a décidé de demander un ordre d’injonction au tribunal du travail qui oblige les maîtres de conférence à retourner à leur poste.

Le tribunal du travail donnera sa réponse dimanche 13 janvier, date à laquelle le comité des présidents d’université annulera le semestre si les maîtres de conférence sont toujours en grève.

Des étudiants devraient manifester aujourd’hui à Tel-Aviv et Jérusalem.

Explosion à Beit Shemesh

Le Maguen David Adom (Croix-Rouge israélienne) a été appelé en fin de matinée pour intervenir à Beit Shemesh, a annoncé la radio militaire israélienne.

Quand les équipes de secours sont arrivées sur place, elles ont trouvé une voiture qui avait subi une explosion.

A l’intérieur se trouvaient un homme et deux enfants.

Le père, 44 ans, a été légèrement blessé au visage.

Le fils - un jeune garçon - a été plus sévèrement blessé aux jambes.

La fille ne souffre en revanche d’aucune blessure.

La police penche pour un règlement de comptes entre bandes criminelles et redoute que cet attentat à l’explosif inaugure un cycle de vengeance.

Abbas prêt à discuter du statut final

Selon la radio militaire, à la sortie de son entretien avec le président George Bush, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré qu’il était prêt à entamer des négociations sur le statut final avec Israël.

De telles négociations impliquent d’arriver à un accord sur les questions clés que sont Jérusalem, les réfugiés et les frontières.

Bush a encouragé Abbas à prendre des mesures pour rétablir l’ordre à Gaza.

Parution d’un “livre” écrit par Gilad Shalit et illustré par les plus grands dessinateurs israéliens

Une histoire écrite par Gilad Shalit quand il avait 11 ans est publiée cette semaine, illustrée par les plus grands dessinateurs israéliens, parmi eux David Gerstein et Michel Kichka.

Les bénéfices seront reversés à l’organisation Habanim, dédiée à la libération de Shalit et des réservistes Ehoud Goldwasser et Eldad Réguev.

Shalit a écrit “Quand le poisson et le requin se sont rencontrés pour la première fois” à l’école. La rédaction était restée dans un bureau de son professeur qui l’a retrouvée en faisant le ménage.

Lee Rimon de Lange, qui codirige la galerie Edge de Nahariya avec son mari Itzhak, a découvert la belle histoire, écrite sous la forme d’une légende, et a été touchée par son message.

Elle a alors demandé à Noga Schimmel, la présidente de la Société des illustrateurs israéliens, si des artistes seraient d’accord pour l’illustrer.

Le résultat est exposé actuellement à la galerie Edge.

Le livre illustré, publié par Kinneret, est en vente.

Scandale politico-rabbinique

La police a recommandé mercredi 9 janvier que le procureur inculpe le ministre de l’Intégration, Yaacov Edri, pour comportement immoral du temps où il était vice-ministre de la Sécurité publique de 2003 à 2006.

La brigade antifraude de la section nord a annoncé mercredi avoir conduit des investigations au tribunal rabbinique de Haïfa qui éclatèrent aux yeux du public fin 2006.

D’après les soupçons, des pots-de-vin étaient payés à la cour pour influencer ses décisions.

La police est arrivée à la conclusion que le chauffeur du grand rabbin sépharade de Haïfa avait servi d’intermédiaire, donnant des pots-de-vin au secrétaire de la cour rabbinique en charge de nommer la composition des tribunaux rabbiniques.

Des pots-de-vin auraient également été versés au rabbin Yigal Krispil, à l’époque conseiller du grand rabbin sépharade d’Israël Shlomo Amar.

Les enquêteurs ont déclaré qu’ils avaient suffisamment de preuves pour inculper Krispil et le secrétaire de la cour, lui même un rabbin, de corruption.

Le ministre de l’Intégration Yaacov Edri a attiré l’attention des policiers sur lui en venant faire une déposition concernant l’affaire en 2007. A l’époque, des membres de la Brigade antifraude avaient demandé à Edri de venir faire une déposition, mais au cours de l’interrogatoire, il était devenu clair que les questions concernant son implication avaient du être poussées.

Edri a déclaré ce matin jeudi 10 janvier à la radio militaire qu’il n’avait rien à se reprocher et que s’il devait être inculpé, il démissionnerait de ses fonctions. Il a reproché à la police de n’avoir rien de sérieux contre lui.

INTERNATIONAL

Nouvel attentat en Algérie

Un attentat terroriste a provoqué mercredi 9 janvier la mort de 4 soldats qui participaient à des opérations de ratissage dans la région de Ait Yahia, au sud de Tizi Ouzou (nord).

Au moins 6 soldats ont été blessés dans cet attentat et évacués à l’hôpital de Tizi Ouzou dans un état qualifié de « grave ».

4 soldats ont succombé à leurs blessures pendant leur transfert.

Cet attentat intervient après une attaque contre un commissariat il y a deux semaines.

Le mois dernier, un attentat spectaculaire avait pris pour cible des bâtiments publics dans la ville d’Alger, provoquant la mort de dizaines de personnes.

Rien n’indique que ces attentats soient liés.

L’Algérie traverse la période la plus agitée depuis la fin de la guerre civile des années 90 qui avait été déclenchée par l’annulation des élections ayant amené au pouvoir les partis islamistes.

Des groupuscules s’étaient affrontés les uns les autres, rajoutant aux attaques menées contre les forces de l’ordre.

Le nord du pays est traditionnellement agité. Les Kabyles réclament régulièrement plus de libertés au pouvoir central d’Alger.

Au moins 20 morts dans un attentat-suicide au Pakistan

Un terroriste s’est fait sauter parmi des policiers déployés devant la Haute cour de Lahore, où une manifestation d’avocats devait avoir lieu jeudi 10 janvier.

Au moins 20 personnes ont été tuées tandis que l’on compte des dizaines de blessés, selon les responsables pakistanais.

« C’était un attentat-suicide », a déclaré le chef de la police de Lahore Malik Ikbal.

Le chef des opérations de police a expliqué que le terroriste était arrivé à moto, qu’il l’a garée près des policiers avant de courir vers la barrière qu’ils gardaient pour se faire exploser. Selon lui, 19 policiers ont été tués ainsi qu’un civil.

Le policier Mohammed Masood a indiqué qu’au moins 50 personnes ont été blessées.

Après la cigarette, interdiction de boire sur les Champs-Elysées

D’après le Maariv, la police de Paris vient de publier une interdiction de boire sur les Champs-Elysées pendant les heures nocturnes.

Le chef de la police de Paris vient de décider d’interdire les boissons alcoolisées sur les Champs-Elysées, l’avenue réputée être la plus belle au monde, qui serait devenue d’après la police un lieu où se concentrent la prostitution, le trafic de drogue, les bandes et les bagarres.

D’après le décret, il sera interdit aux habitants et aux touristes de se promener avec des bouteilles de bière ou de vin rouge sur l’avenue entre 4 heures de l’après midi et 7 heures du matin.

La vente d’alcool sera également interdite entre minuit et sept heures du matin.

Le journal Le Figaro, qui a publié mercredi 9 janvier l’information, écrit que “tous les bars, les cafés et les boîtes de nuit des Champs-Elysées ont reçu une lettre de la police qui les informe de cette nouvelle interdiction”.

Cette mesure d’exception intervient après que les Champs-Elysées sont devenus un centre de drogue et de violence, avec des bagarres à l’arme blanche ou à feu, plus particulièrement dans les boîtes de nuit.