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’’Deux Etats pour deux peuples, et non trois Etats’’
Propos recueillis par Hélène Schoumann | Jerusalem Post édition française
Article mis en ligne le 3 janvier 2008
dernière modification le 5 janvier 2008

Suite à la conférence des donateurs en faveur de l’Autorité palestinienne qui s’est déroulée à Paris le 21 décembre, Nina Ben-Ami, porte-parole du gouvernement israélien, répond aux questions du Jerusalem Post édition française.

  • L’Autorité palestinienne vient de recueillir plus de 7 milliards de dollars de la communauté internationale. Comment Israël réagit-il à cette donation ?
  • Nous sommes heureux du succès de la conférence des donateurs de Paris, et de leur générosité. La présence de pays arabes est l’un des facteurs du succès de cette conférence, comme ils l’étaient déjà à Annapolis. Historiquement, les pays arabes étaient plutôt éloignés du processus ; aujourd’hui, ils en font partie, et c’est important qu’ils contribuent à la construction de l’Etat palestinien qui doit être fondé à côté d’Israël.

La situation sur le terrain est très compliquée. A Gaza, le Hamas a pris le contrôle, et il terrorise les familles israéliennes. Le manque d’ordre, l’incitation à la haine, le trafic d’armes et la terreur ne sont pas finis.

Ces obstacles ne doivent pas empêcher les Palestiniens et Israéliens de bonne volonté d’aller de l’avant vers la paix. Israël refuse le statu quo avec ses voisins palestiniens et exclut de céder face au chaos des terroristes. C’est dans cet esprit qu’il voit le programme de réforme palestinien comme la base pour construire un Etat responsable - dont le peuple palestinien a besoin - et qui est tellement crucial pour la paix.

  • Lors du processus d’Oslo, l’Autorité palestinienne avait déjà reçu des sommes importantes. Ne craignez-vous pas une recrudescence de la corruption et du trafic d’armes ?
  • Il est important de se souvenir qu’il y a des systèmes de contrôle en place. C’est dans l’intérêt des donateurs comme d’Israël que ces fonds arrivent à leur destination initialement prévue. Une partie des donations va soutenir les projets, où d’habitude il y a un contrôle, et une autre partie sera pour le budget de l’AP, dont Salam Fayyad, avec qui nous travaillons et en qui nous avons confiance, est le responsable.
  • Israël compte-t-il aider l’AP à reprendre le pouvoir à Gaza ?
  • Le retrait d’Israël de la bande de Gaza est définitif. Israël n’envisage pas d’y revenir. Le retrait d’Israël du territoire de Gaza laissait espérer que les Palestiniens allaient commencer à mettre en place les institutions, les infrastructures d’un futur Etat. La lutte du Hamas contre le Fatah en a décidé autrement. Le Quartet et la communauté internationale apportent aujourd’hui leur soutien politique et financier à l’AP de Mahmoud Abbas. Ce sera à lui d’unifier le peuple palestinien. C’est clair que selon la vision de la communauté internationale, le processus de paix entre Israël et les Palestiniens doit aboutir avec deux Etats pour deux peuples, et non trois Etats pour deux peuples.
  • Le président Abbas a souligné que nombre des problèmes économiques rencontrés étaient dus au manque de liberté de circulation au sein de la Cisjordanie et de la confiscation des ressources au profit d’Israël. Quels gestes Israël est-il disposé à faire, en particulier sur le partage de l’eau ?
  • Comme Tsipi Livni l’a souligné pendant la conférence des donateurs, Israël n’a pas le désir de contrôler la vie des Palestiniens. Nous voulons la fin des obstacles posés à l’économie palestinienne et à la vie quotidienne des Palestiniens. Mais, pour faire des efforts et pour améliorer la vie des Palestiniens, il faut mettre fin aux menaces posées par le terrorisme et la violence.
  • Quelles seront les prochaines étapes des négociations ?
  • Au fond, il faut souvenir qu’il s’agit d’un processus bilatéral. Pour que la paix puisse réussir, il faut que la sécurité d’Israël soit un intérêt palestinien, comme la fondation d’un Etat palestinien est un intérêt israélien. Nous croyons que le président Abbas et le Premier ministre Fayyad sont nos partenaires. Il est important que la communauté internationale voie ses intérêts parallèles également. Le bien-être palestinien et la sécurité d’Israël sont des intérêts liés, et non concurrents.


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