L’ambassadeur d’Israël en France Daniel Shek a déclaré, dans une interview publiée dans le numéro 129 (janvier 2008) de « Tenoua », la revue du Mouvement Juif libéral de France (MJLF), que "dans le fil naturel de l’histoire de l’humanité, le peuple juif doit avoir un État indépendant en terre d’Israël...

Dans dix ans, il faut espérer que le conflit israélo-arabe n’existera plus. Alors l’État d’Israël, tout en continuant à maintenir un haut niveau de vigilance pour protéger son existence et garantir sa sécurité, pourra se tourner vers sa vocation à long terme : être un phare mondial de créativité et de contribution à l’amélioration de la condition humaine dans le monde".

Il a poursuivi, en indiquant à propos des nouveaux pourparlers engagés à la suite de la conférence d’Annapolis que « les calendriers n’ont jamais été bénéfiques à la discussion, au contraire, ils ont eu tendance, lors des précédentes négociations, à focaliser toute l’attention sur une date ce qui faisait naître forcément des déceptions quand elle était dépassée sans que les pourparlers n’aient abouti ».

L’ambassadeur a également ajouté, à propos du président de la République, que « le grand atout de Nicolas Sarkozy, ce n’est pas seulement qu’il est un ami d’Israël, mais qu’il est un ami de la paix au Proche-Orient. Il sait fort bien que c’est un dialogue intime, un dialogue de confiance avec les deux parties de ce conflit qui va lui donner et donner à la France les moyens d’avoir un impact positif sur notre région. »

Il a souligné enfin, concernant le sionisme, que « le sionisme sera toujours l’idéologie définissant les rôles d’Israël et de la société israélienne dans le monde. Mais il ne suffit pas de créer un État, il faut se donner une raison d’être. Cette raison d’être est double : d’abord être l’incarnation du droit du peuple juif à l’indépendance et à l’autonomie nationale tout en restant un foyer pour tout juif qui choisira d’y vivre ; ensuite confirmer le rôle d’Israël parmi les nations face aux défis qui assaillent l’humanité. »