L’appel à la trêve lancé par l’ex Premier ministre palestinien du Hamas, Ismaël Haniyeh, a catégoriquement été repoussé par le président de l’Etat. « Nous n’avons aucunement besoin de négocier avec les groupes islamistes palestiniens (...) il suffit qu’ils cessent de tirer sur nos citoyens pour que nous mettions immédiatement fin aux opérations de Tsahal à Gaza » a déclaré Shimon Peres, estimant que le Hamas tentait « de jeter de la poudre aux yeux, alors qu’il ne fait que répandre le sang et la destruction ».

Le vice-premier ministre Shaoul Mofaz avait à l’opposé déclaré mercredi matin qu’il n’écartait pas la possibilité d’un dialogue avec l’organisation terroriste, par l’intermédiaire d’émissaires neutres, dans le but de mettre fin aux tirs de roquettes vers Israël. Le député Youval Steinitz (Likoud) avait pour sa part vivement réagi aux propos du ministre des Transports, lui conseillant « de tirer leçon des erreurs du passé au lieu d’en commettre de nouvelles ».

Pour le numéro deux du gouvernement Haïm Ramon, l’appel du leader du mouvement islamiste est le fruit des pressions militaires et économiques sur la bande de Gaza. Il a affirmé que le Hamas qui contrôle les territoires autonomes avait pouvoir de faire cesser toute attaque contre Israël, et qu’il fallait poursuivre ces pressions avant d’envisager des discussions. Même son de cloche à Tsahal, où l’on se félicite des récents succès sur le terrain, qui ont permis d’éliminer plusieurs responsables directs des tirs de Kassams vers le Néguev. 

Le mouvement islamiste a par ailleurs présenté à la presse, du matériel militaire israélien, indiquant avoir saisi celui-ci à la suite d’une tentative échouée d’enlèvement d’un de ses responsables par Tsahal, au cours d’une opération lancée dimanche dernier dans le nord de la bande de Gaza, affirmation qu’a refusée de commenter le porte parole de l’armée israélienne.