Mardi, Tsahal a été mobilisée en état d’alerte à travers tout le pays. le Jihad islamique avait menacé de commettre un attentat dans le coeur d’Israël en représailles aux attaques aériennes militaires qui ont tué lundi 13 palestiniens. Malgré les menaces, des officiels de la Défense ont déclaré qu’Israël continuera ses opérations ciblées contre les terroristes impliqués dans les tirs de roquettes.

Au cours d’un meeting organisé par son parti politique Kadima, Olmert a déclaré : « nous continuerons à chasser les chefs terroristes et nous les frapperons. Ce n’est pas une guerre unilatérale. Les autorités militaires ont accompli des exploits pendant ces deux jours d’opérations audacieuses dans cette guerre contre les chefs terroristes de la bande de Gaza. Cette guerre ne cessera pas ».

Les frappes aériennes ont commencé lundi 17 décembre dans la nuit. La cible était Majed Harazin, le leader du Jihad islamique dans la bande de Gaza.

Dans une autre frappe mardi, Karim al-Dadouh, un éminent fabriquant de roquettes, a été tué.

Plus tard dans la matinée, 4 membres du Jihad islamique qui opéraient dans le nord de la bande de Gaza ont trouvé la mort dans une 3è frappe aérienne ciblée.

Enfin, suite au bombardement d’un poste du Hamas dans le sud de Gaza, 2 membres du groupes ont été tués. Tsahal a déclaré que le bombardement était une réponse aux tirs de roquettes contre Kerem Shalom.

Le commandant des Brigades du Jihad islamique à Jénin, Tarik Abou Ra’ali a été tué au cours d’un échange de tirs avec l’armée à Kabatiya, au sud de Jénin, ont rapporté des Palestiniens. L’armée a déclaré que des hommes armés avaient tiré sur les soldats qui ont alors ouvert le feu. Tsahal n’a pas confirmé la mort de Ra’ali.

Le ministre de la Défense Ehoud Barak a déclaré mardi à l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient James Jones qu’Israël devait prendre des précautions contre des représailles organisées par le Jihad islamique.

Le porte-parole du Jihad islamique dans la bande de Gaza, Abou Hamza, a annoncé que son organisation allait se venger en perpétrant des attentats suicide dans les villes israéliennes situées à la périphérie de Gaza.

« Nous avons le bras long », a-t-il déclaré sur la radio du Hamas. « Nous allons bientôt frapper comme nous l’avons fait à Tel Aviv, Netanya, et Eilat ». Le Jihad avait menacé plus tôt d’une « vague d’opérations martyr » dans un mail envoyé aux reporters.

Abou Hamza a prévenu que les tirs de roquettes allaient désormais viser non seulement Sdérot mais Askhelon, Yad Mordechai, et Netivot.

Un porte-parole du Hamas a annoncé à la radio israélienne que le leader du Hamas à Gaza Ismaël Haniyé avait confié mardi à un journaliste de la seconde chaîne de télévision israélienne qu’il était prêt à négocier une trêve des tirs de roquettes et des attaques israéliennes.

Mercredi 19 décembre, le ministre des Transports Shaul Mofaz a déclaré qu’Israël accepterait une « médiation » avec le Hamas dans un effort pour arrêter les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.

Cependant, il a expliqué que les frappes aériennes contre le organisations terroristes ne cesseraient qu’avec l’arrêt des tirs de roquettes.

« La médiation est une possibilité à laquelle nous pouvons songer, mais une chose doit être claire », a annoncé Mofaz à la radio militaire. « Ce sujet est de la responsabilité du Hamas et des groupes terroristes et tant que les tirs et le terrorisme continueront depuis Gaza, nous devons continuer notre politique [de frappes aériennes] et ne pas l’arrêter ne serait-ce une heure ».

Ami Ayalon, député travailliste, a appelé ce matin sur la radio militaire à un dialogue avec le Hamas, provoquant la colère de Mofaz qui a expliqué qu’il n’avait jamais envisagé l’option d’un dialogue.

Le député Sylvan Shalom, numéro 2 du Likoud, a déclaré à la radio militaire : « le monde entier boycotte le Hamas, et nous serions les seuls à lui parler ? »