Dans la nuit de mardi 18 décembre, un obus a atterri près d’une base de Tsahal localisée au nord de la bande de Gaza, sans faire de blessés. 1 soldate qui s’était évanouie a été évacuée au centre médical d’Askhelon. Dans la journée de mardi, deux activistes du Hamas ont été tués au cours d’une frappe aérienne militaire au sud de Gaza.
Tsahal a déclaré que cette frappe avait été décidée en réponse aux tirs de roquettes contre Kerem Shalom plus tôt dans la journée.
L’armée a poursuivi en annonçant que toute attaque sur une communauté israélienne recevrait une réponse, en accord avec la politique définie par le cabinet quelques jours plus tôt.
D’après la radio militaire, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Salaam Fayad a appelé mercredi 19 décembre la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à l’escalade de frappes militaires aériennes dans la bande de Gaza.
Fayad a qualifié ces attaques de “crime et acte d’agression contre le peuple palestinien”.
ISRAEL - AUTORITE PALESTINIENNE
Bush attendu en Israël et en Cisjordanie pour un voyage de 9 jours au Moyen-Orient
Le président américain George Bush est attendu pour une visite en Israël et en Cisjordanie le mois prochain. L’objectif est de poursuivre les discussions israélo-palestiniennes qui avaient été relancées à la conférence d’Annapolis.
Bush est également attendu au Koweit, au Barhrein, dans les Emirats arabes unis, en Arabie-Saoudite et en Egypte.
Il quittera Washington le 8 janvier pour revenir le 16 janvier. Bush devrait arriver en Israël le 9 janvier.
Les inspecteurs qui enquêtent sur des policiers dénoncent “une conspiration du silence”
Le directeur du Département d’enquêtes sur la police (PID) Herzl Shviro a dénoncé mardi 18 décembre au cours de la réunion du comité de la Knesset une “conspiration du silence” protégeant les policiers qui font l’objet d’une enquête.
“Les officiers de police arrivent bien préparés à l’enquête, connaissent tous les “trucs” et maintiennent une conspiration du silence autour d’eux”, a déclaré Shviro au comité de la Knesset sur l’Interieur et l’Environnement .
Le comité s’est rassemblé pour discuter d’un nouveau rapport présenté par l’Association pour les droits civils en Israël selon lequel seulement 3% des plaintes déposées contre des agents de police débouchent sur une accusation.
Si Shviro a fait part des difficultés rencontrées par son service, il a néanmoins contesté le chiffre de 3% affirmant que 22% des plaintes menaient à un acte d’accusation dont 8,5% de nature criminelle.
Shviro a expliqué que le cas des 5 policiers de Nahariya impliqués dans la pose d’une bombe contre des criminels était plein de failles.
“Les officiers de police se sont couverts les uns les autres sans témoigner des infractions qui impliquaient leurs collègues”, a continué Shviro.
Il a ajouté que les policiers qui étaient l’objet d’une enquête amadouaient souvent leurs collègues en prétendant qu’ils agissaient en légitime défense.
Ismaël Haniyé propose une trêve à Israël
Le dirigeant du Hamas à Gaza Ismaël Haniyé a confié mardi 18 décembre à un journaliste de la seconde chaîne de télévision israélienne qu’il souhaitait proposer un arrêt des tirs de Kassam et des attaques ciblées israéliennes.
Le ministre des transports Shaul Mofaz a déclaré mercredi 19 décembre à la radio militaire qu’il était favorable à une “médiation” tout en précisant que les attaques ciblées continueraient tant que les activités terroristes à Gaza ne cessaient pas.
Le ministre travailliste Ami Ayalon a annoncé qu’il était favorable à un dialogue avec le Hamas.
Sylvan Shalom, le numéro 2 du Likoud, s’est montré très critique, déclarant : “Le monde entier boycotte le Hamas, et nous serions les seuls à lui parler ?”
Le gouvernement israélien, quoiqu’il ne se soit pas exprimé sur le sujet, poursuit pour sa part sa politique d’isolement du Hamas estimant qu’une trêve n’apportera aucune garantie aux habitants de Sdérot et permettra seulement au Hamas et au Jihad islamique d’obtenir une légitimité politique et de se préparer pour de prochaines attaques terroristes.
L’envoyé spécial américain en visite en Israël
L’envoyé spécial américain au Moyen-Orient James Jones a développé le concept de “sécurité régionale” au cours de ses discussions avec les officiels israéliens mardi 18 décembre.
Il a écarté l’idée selon laquelle sa fonction consisterait à être l’arbitre qui déciderait quand les Israéliens et les Palestiniens auraient accompli les objectifs de la première étape de la Feuille de route.
Il se concentrera plutôt sur les problèmes de sécurité que poserait la création d’un Etat palestinien et le retrait de l’armée israélienne de la Cisjordanie.
La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice avait précisé que ces deux issues créeraient un vaccum au niveau de la sécurité qui était un défi non seulement pour Israël et les Palestiniens mais aussi pour l’Egypte et la Jordanie.
Jones est arrivé en Israël mercredi, directement depuis la conférence des donateurs de Paris, pour une visite de 24 heures.
Il a rencontré le ministre de la Défense Ehoud Barak, la ministre des Affaires étrangères Tsipi Livni, le chef d’état-major le général Gabi Askhenazi et des officiers de sécurité.
Rice a nommé James Jones à ce poste à la suite de la conférence d’Annapolis.
Arrestation d’un membre important du Jihad islamique
Un responsable du Jihad islamique a été arrêté dans l’après midi de mercredi 19 décembre près de Jénine dans une opération conjointe de l’armée et du Shin Bet (services de sécurité israéliens).
Il était à l’origine de la tentative de transporter une voiture bourrée de 400 kg d’explosifs à l’intérieur d’une ville israélienne en septembre 2002. L’opération avait échoué grâce à la police des frontières. Elle avait arrêté le véhicule à un barrage.
Salim Sayoud, agé de 32 ans, était membre du Jihad islamique.
Il appartenait à la cellule responsable de l’attentat qui avait visé une discothèque de Tel Aviv en février 2005 et des deux attentats suicide de Netanya en juillet et décembre 2005.
Dans la nuit de mardi à mercredi, 4 palestiniens suspects ont été arrêtés en Cisjordanie, a déclaré l’armée.
Un Palestinien qui jetait des pierres sur des soldats près de Jénine a été appréhendé.
INTERNATIONAL
Un diplomate américain arrive au Liban en pleine crise présidentielle
Un diplomate américain de premier rang est arrivé mardi 18 décembre au Liban pour une visite imprévue un jour après que le parlement libanais ait échoué pour la 9 è fois à élire un président.
La précédente visite de David Welch, assistant du secrétaire d’Etat pour le Proche-Orient - sa seconde visite a Beyrouth en trois jours - avait souligné les inquiétudes grandissantes qui entouraient la crise politique libanaise.
Depuis la fin du mandat du président pro-syrien Emile Lahoud le 23 novembre, le parlement libanais n’a pas été en mesure de se mettre d’accord sur un candidat qui lui succède.
Welch a d’abord rencontré Saad Hariri, qui dirige l’opposition anti-syrienne, avant de poursuivre les discussions avec le Premier ministre Fouad Seniora dont le gouvernement pro-occidental est paralysé depuis un an par l’opposition pro-syrienne menée par le Hezbollah.
Sarkozy rompt les négociations avec Assad
Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré au président syrien Bachar Assad au cours d’une conversation téléphonique “qu’il était arrivé au bout du chemin avec lui”, a reporté la radio militaire.
Sarkozy aurait également expliqué à Assad que “les paroles ne suffisent plus, il faut des actes”.
Le ministre des affaires étrangères français Bernard Kouchner avait multiplié ses visites au Liban dans un effort de médiation entre les parties qui permette de donner un successeur à la présidence vacante depuis le départ d’Emile Lahoud le 23 novembre.
Kouchner avait ainsi déclaré qu’il ne quitterait pas le Liban tant que le Liban n’aurait pas de président.
Le parlement libanais s’est montré incapable d’élire un nouveau président du fait de tensions entre les partisans du gouvernement pro-occidental et l’opposition menée par le Hezbollah avec le soutien de la Syrie et de l’Iran.
La Turquie admise dans l’Union européenne ?
Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a appelé mercredi 19 décembre les gouvernements des pays membres de l’Union européenne à ne pas renier la promesse de négociations équitables sur son adhésion malgré la forte opposition de la France à l’entrée d’Ankara.
Babacan a estimé que les efforts de Paris pour retarder ou transformer le but des pourparlers d’une éventuelle adhésion de plein droit en un partenariat moindre « ne sont convenables et ne font pas montre d’une approche responsable ».
Babacan rejetait ainsi l’idée d’une adhésion de la Turquie à une entité qui regrouperait les pays de la Méditérannée.
Il a ajouté que tous les pays de l’UE « doivent se montrer fermes face aux efforts visant à modifier le cours des négociations sur notre accession ».
Sarkozy en Afghanistan ?
« Le Figaro » affirme dans son édition de mercredi 19 décembre que le président français pourrait se rendre en Afghanistan dans les prochains jours.
« A priori, c’est plutôt non », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez, interrogé sur un possible voyage pour Noël.
Des soldats français participent en effet à une force de stabilisation et de paix en Afghanistan.
« A ma connaissance, l’information n’est pas confirmée », a répondu M. Wauquiez. « Je ne la confirme pas », a-t-il dit, avant d’ajouter : « a priori, c’est plutôt non, pour être très clair ».
Assad : “nous pouvons arriver à la paix avec Israël en quelques semaines”
Le président syrien Bacher Assad a déclaré dans une interview au journal autrichien Die Presse qu’il était “possible d’arriver à la paix avec Israël en quelques semaines”.
Assad a expliqué que les négociations avec Israël pourraient être rapidement terminées. Il a rappelé que son pays n’avait pas répliqué à l’attaque aérienne israélienne quand il aurait pu envoyer des missiles.
“Avec Rabin, nous avons parcouru 80% du chemin qui mène à la paix. Les 20% qui restent pourraient être parcourus en quelques semaines”, a-t-il commenté.
Assad se référait aux négociations qui avaient été menées entre la Syrie et Israël sous le gouvernement Rabin.
Assad a précisé qu’il ne voyait pas de paix possible sans le Hamas, le Hezbollah, et son allié iranien.
Il a reproché au Premier ministre Ehoud Olmert et au ministre de la Défense Ehoud Barak d’être trop frileux pour la paix.
Assad a rappellé la nécessité qu’Israël rende le plateau du Golan pour se mettre en règle avec les lois internationales. Il a conclu en affirmant qu’il ne pourrait pas rétablir la confiance envers Israël tant qu’Israël continuait à occuper des territoires conquis.