Le ministre de la Défense a déclaré jeudi qu’il était important que Damas prenne place à la conférence d’Annapolis. « Israël doit envisager sérieusement des pourparlers avec la Syrie », a affirmé le ministre de la Défense, selon lequel un dialogue israélo-syrien devrait notamment permettre d’affaiblir les liens entre Damas et Téhéran.

 
« La participation syrienne à la conférence internationale de paix peut surtout faire avancer l’idée de négociations directes entre nos deux pays » a-t-il ajouté.

De son coté, l’ambassadeur syrien aux Etats-Unis, Imad Mustafa, a déconseillé à son pays de participer à ce sommet prévu le 26 novembre, jugeant cette réunion « une perte de temps », alors que la position officielle de Damas conditionne cette participation au contenu des discussions qui doivent obligatoirement évoquer la restitution du plateau du Golan à la Syrie, position formellement rejetée par Israël.
Par ailleurs, Ehud Barak s’est déclaré pessimiste quant aux chances de voir déboucher des résultats concrets lors du sommet d’Annapolis, alors que pour lui, la priorité absolue est de mettre un terme aux incessants tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, contre les localités du sud d’Israël.

Le Mossad, le Shin Beth et les Renseignements militaires ont de leur coté remis un rapport commun au Premier ministre Ehud Olmert, l’avertissant que le président Mahmoud Abbas n’était pas en mesure d’appliquer un éventuel accord de paix conclu à Annapolis. « L’Autorité palestinienne n’est même pas capable d’arrêter les voleurs et les trafiquants de drogue », mentionne notamment ce rapport, qui précise également qu’en dehors de verser des salaires aux fonctionnaires de l’AP, Mahmoud Abbas n’a que peu d’autorité, même au sein du Fatah.