Le commandant de l’unité de recherche de Tsahal a présenté devant la Commission des Affaires extérieures et de la Sécurité de la Knesset, les estimations de l’armée concernant les différentes menaces sécuritaires encourues par Israël.

Selon les informations des services de renseignements de Tsahal, Téhéran serait capable, si aucun obstacle ne venait barrer sa route, d’être dotée de la bombe atomique dans un peu plus de deux ans. Le général Yossi Baidatz a notamment indiqué que bien qu’il soit confronté à une opposition intérieure, le régime iranien était stable, et ne courait aucun danger alors même que le courant conservateur s’y renforçait. 

Concernant le Liban, il a indiqué que le Hezbollah avait appris à contourner la force intérimaire des Nations Unies (Unifil) stationnée au sud du pays, et que le mouvement terroriste se fortifiait. Selon l’officier supérieur, la milice chiite qui a effectué ces derniers jours des exercices militaires au sud du fleuve Litani, veut principalement faire passer deux messages : l’un vis-à-vis de l’extérieur pour indiquer ne pas être impressionnée par les entraînements de Tsahal, l’autre destiné à montrer son pouvoir et son influence au sein du Liban. 

Baidatz a d’autre part mentionné qu’on pouvait constater une baisse de tension ces dernières semaines du coté syrien. Damas qui continue à consolider son arsenal anti-tank et à s’équiper de matériel de défense anti-aérienne en provenance de Russie, poursuit parallèlement son soutien au Hezbollah par la livraison d’armes essentiellement fournies par l’Iran.

Le ministre de la Défense est également intervenu, assurant qu’il était possible de trouver une formule qui permettrait à la Syrie de participer à la conférence de la Paix d’Annapolis, dont la date n’est d’ailleurs toujours pas arrêtée. Evoquant essentiellement dans ses propos la situation dans la bande de Gaza, Ehud Barak a répété à nouveau qu’une opération à grande échelle dans le territoire autonome palestinien semblait imminente. « Nous avons le pouvoir d’agir. Jusqu’à présent la balance des arguments n’a pas encore penché en faveur du démarrage d’une opération d’envergure dans Gaza, mais chaque jour qui passe nous en rapproche de plus en plus".

Le coordinateur des actions dans les territoires palestiniens, le général Yossef Meshalev, a pour sa part indiqué qu’il n’y avait aucun problème d’ordre humanitaire dans la bande de Gaza où pénètrent quotidiennement quelque cent camions chargés de matériel divers et de nourriture.