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Visite de Condoleezza Rice en Israël
service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 20 septembre 2007

Le secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, est arrivée hier en Israël pour une courte série de va-et-vient entre Jérusalem et Ramallah, afin d’essayer de réconcilier les points de vue israélien et palestinien en ce qui concerne leurs attentes de la conférence régionale qui aura lieu à Washington en novembre.

Selon le Haaretz, alors que l’Autorité palestinienne aimerait sortir de cette conférence avec un accord de principe traçant les grandes lignes d’une solution aux problèmes fondamentaux du conflit israélo-palestinien, Israël souhaiterait que le résultat de cette conférence soit uniquement une déclaration conjointe.

Hier, Mme Rice a rencontré en tête-à-tête le Premier ministre Ehud Olmert, et aujourd’hui elle devait rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas, pour s’entretenir ensuite une deuxième fois avec Ehud Olmert.

Le Maariv rapporte que Condoleezza Rice a eu droit à un accueil réservé de la part de ses interlocuteurs israéliens, qui lui ont fait savoir qu’Israël tenait à ce que la conférence se termine avec une déclaration et non avec un accord de principe. Selon la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, il existe toujours un grand décalage entre la volonté de Mahmud Abbas et ses capacités réelles sur le terrain, et il ne faut donc pas créer d’attentes exagérées en vue de la conférence.

Israël déclare la bande de Gaza « territoire ennemi »

Le cabinet restreint a décidé hier à l’unanimité d’aggraver les sanctions prises contre la population palestinienne de la bande de Gaza, en déclarant cette bande « territoire ennemi », rapporte le Haaretz. Les ministres ont voté en faveur d’une série de mesures restrictives contre le régime du Hamas, parmi lesquelles la réduction de l’approvisionnement en eau et en électricité fournies à la bande de Gaza par Israël ; des limitations concernant la circulation de personnes vers et depuis la bande de Gaza ; la suspension des visites aux prisonniers détenus en Israël ; et le renforcement du contrôle sur les transferts de fonds à destination de la bande de Gaza.

Ces mesures, écrit le journal, visent à porter un coup à la capacité du Hamas à gouverner la bande de Gaza et que, si les tirs de roquettes Qassam se poursuivent, le Hamas en paye le prix par une nouvelle dégradation de la qualité de vie dans la bande de Gaza. Selon un responsable politique, les nouvelles sanctions ne seront pas appliquées immédiatement mais progressivement.

Le communiqué du cabinet indique cependant que ces restrictions « ne seront appliquées qu’après un examen juridique tenant compte des aspects humanitaires, et dans l’optique d’éviter une crise ». Pour ce qui est de l’électricité et de l’essence, il reste à vérifier plusieurs questions relatives à des accords signés entre Israël et l’Autorité palestinienne dans le domaine des infrastructures.

Au cours de la réunion, le cabinet a également examiné la proposition de couper l’électricité à Gaza après chaque tir de roquette Qassam.

Le Haaretz se fait également l’écho des réactions à la décision israélienne. La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a déclaré : « les Etats-Unis considèrent, eux aussi, le Hamas comme une entité hostile », assurant néanmoins qu’ils « n’abandonneront pas les Palestiniens innocents de Gaza, et s’efforceront d’assurer leurs besoins humanitaires ». Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a appelé Israël à revoir sa décision, se disant « très inquiet » de cette démarche qui irait, selon lui, « à l’encontre des engagements israéliens ». Le président du parti de gauche Méretz, Yossi Beïlin, a qualifié la décision du cabinet d’« idiote et dangereuse », tandis que Benyamin Netanyahu, président du Likoud, a félicité le gouvernement de « s’être enfin repris ». Le porte-parole du Hamas a, pour sa part, qualifié cette décision de « déclaration de guerre de l’ennemi sioniste » qui aura « des retombées dangereuses sur le long terme ».

Le Maariv rapporte que les habitants de la bande de Gaza ont entamé des préparatifs en vue d’un changement de la politique israélienne. Alors que les organisations armées se préparent militairement, les habitants accumulent des vivres et s’inquiètent de l’avenir.

Le journal note que si les ministres du cabinet ont adopté cette décision à l’unanimité, une voix s’y est opposée, celle du général Yossef Mishlav, coordonnateur des opérations israéliennes dans les territoires palestiniens. Le général Mishlav a obtenu l’autorisation d’exposer son opinion devant le cabinet, bien qu’elle soit opposée à celle de ses supérieurs, le chef d’état-major et le ministre de la Défense. Selon lui, les pressions sur la population palestinienne n’apporteront pas de solution au problème du terrorisme, et n’ont en réalité aucun effet sur lui. Le terrorisme, estime Yossef Mishlav, existe indépendamment de la situation économique.

Poursuite de l’opération israélienne à Naplouse

Le Haaretz rapporte que l’armée israélienne poursuit son opération dans le camp de réfugiés Ein Beit-Ilma à Naplouse. Hier, plusieurs centaines de soldats ont parcouru le camp, maison par maison, à la recherche des membres d’une cellule du Hamas. Un Palestinien, âgé de 38 ans, a été tué. Selon les autorités militaires, l’homme, un membre du Hamas, était armé. Les Palestiniens affirment eux que la victime était handicapée et se trouvait près de la fenêtre de sa maison.

Jusqu’à présent, treize personnes ont été arrêtées, toutefois les forces israéliennes seraient toujours à la recherche de quatre des principaux responsables de cette cellule. Ces derniers temps, écrit le journal, deux cellules du Hamas préoccupent particulièrement l’armée et le Shabak, le service de renseignement intérieur, l’une à Naplouse et l’autre à Qalqilya.

REGIONAL

Israël face aux armes de destruction massive

Israël ne pourra rester indifférent face aux efforts déployés par plusieurs pays du Proche-Orient pour développer des armes de destruction massive et des dispositifs de lancement. C’est ce qu’a déclaré hier Gideon Frank, vice-président du Comité à l’énergie atomique devant la conférence annuelle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui se tient à Vienne.

« Ces développements, s’il ne sont pas freinés, fragilisent la stabilité de la région et du monde et sont un défi sérieux et existentiel auquel l’Etat d’Israël doit faire face. Nous ne pourrons ignorer les efforts déployés par certains éléments dans notre région en vue du développement d’armes de destruction massive et de dispositifs de lancement, efforts qui s’ajoutent à la négation continue de la légitimité même de notre existence souveraine et aux appels à notre anéantissement », a déclaré M. Frank dont les propos sont repris par le Haaretz.

Evoquant l’appel des pays arabes à la dénucléarisation du Proche-Orient, Gideon Frank a déclaré qu’il s’agit d’un objectif « noble », qui ne doit toutefois pas être envisagé en dehors de son contexte. Selon lui, le désarmement devra inclure, en plus des armes nucléaires, les armes chimiques et biologiques ainsi que les missiles balistiques et des progrès en ce sens ne pourront se faire qu’à la suite d’un « profond changement de l’environnement politico-stratégique de la région, grâce à un processus graduel destiné à bâtir la confiance mutuelle et la réconciliation ».

Binyamin Netanyahu déclare avoir été « associé » à l’opération en Syrie

Le président du Likoud et chef de l’opposition, Binyamin Netanyahu, qui était hier soir l’invité du journal télévisé de la première chaîne israélienne, a déclaré qu’il avait été informé de l’opération effectuée par l’aviation israélienne en Syrie il y a deux semaines et l’avait soutenue. Interrogé sur le fait qu’il n’avait pas complimenté le Premier ministre après cette opération, M. Netanyahu a répondu : « quand le Premier ministre fait des choses qui sont à mes yeux importantes et nécessaires et, de manière générale, quand le gouvernement œuvre pour la sécurité d’Israël, je lui accorde mon soutien. Là aussi, j’ai été associé dès le premier instant et j’ai apporté mon soutien. Mais il est trop tôt pour discuter de ce sujet et nous aurons encore le temps de distribuer des compliments ». Binyamin Netanyahu a ensuite affirmé avoir personnellement félicité Ehud Olmert.

Ces propos, qui confirment indirectement que l’armée de l’air a effectué un raid en Syrie, ont provoqué une vive colère dans l’entourage du Premier ministre, rapporte le Yediot Aharonot. Jusque-là en effet aucun officiel israélien n’avait accepté de commenter les informations divulguées par Damas et par la presse étrangère sur cette opération. Des proches du Premier ministre s’en sont violemment pris au chef de l’opposition, le qualifiant d’« irresponsable » et de « dangereux ».

Dans sa réaction officielle, le bureau de Binyamin Netanyahu soulignait hier soir que celui-ci n’avait évoqué aucune opération spécifique et avait refusé de dévoiler le moindre détail supplémentaire. Toutefois, écrit le Haaretz, ses collaborateurs craignent que cette « gaffe » ne profite à ses rivaux politiques qui pourront dépeindre le chef de l’opposition comme incapable de « tenir sa langue » sur des sujets sensibles./.



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