Deux mois après avoir quitté précipitamment la bande de Gaza, à la suite de la prise de contrôle de la région par le Hamas, des milliers de Palestiniens de Gaza, bloqués dans le Sinaï depuis la fermeture du passage frontalier de Rafiah, ont été autorisés à retourner chez eux.

C’est ce qu’a indiqué le responsable de la propagande de l’Autorité Palestinienne, Riad Malki, qui a précisé qu’Israël avait accepté qu’ils franchissent la frontière à condition que ce soit par un poste de contrôle israélien. On estime à 6000 le nombre de Palestiniens qui sont restés bloqués dans le Sinaï.

De leur côté, les autorités israéliennes ont indiqué samedi qu’Israël ne s’opposait pas à ce que les Palestiniens reviennent dans la bande de Gaza. Toutefois, elles ont laissé entendre qu’il fallait faire preuve de prudence afin que ce transfert ne permette pas à des terroristes de s’infiltrer et de pénétrer eux aussi dans la région.

Elles ont souligné que le passage des Palestiniens par le poste de Kerem Shalom permettrait aux forces de sécurité israéliennes et internationales de surveiller les entrées et d’éviter ainsi ce genre de problèmes.

Dans la matinée, un millier de Palestiniens souhaitant retourner chez eux dans la bande de Gaza ont été rassemblés par les autorités égyptiennes dans un stade d’El Arish, dans le Sinaï. Ces dernières ont ensuite appelé par leur nom ceux qu’Israël autorisait à franchir la frontière.

Les Palestiniens ont franchi le passage de Nitsana entre l’Egypte et Israël. Ils sont ensuite montés à bord d’autobus pour regagner la bande de Gaza.

Dimanche en fin d’après-midi, une vingtaine de Palestiniens ont commencé à pénétrer dans la bande de Gaza par le passage d’Erez. De l’autre côté, des centaines de proches parents se bousculaient pour les accueillir. Ce mouvement de foule a contraint les soldats israéliens à utiliser des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Pratiquement au même moment, une déflagration a retenti dans un bâtiment, situé à une centaine de mètres de là. Au départ, on ignorait sa provenance mais il s’est avéré qu’il s’agissait d’une tentative avortée de tir de roquette Kassam en direction des agglomérations israéliennes du Néguev occidental.