La centrale syndicale a décrété une grève générale du secteur public, excepté pour les services de l’aéroport Ben-Gourion qui ne devraient se joindre au mouvement qu’à partir de jeudi. Le patron de la Histadrout, Ofer Eini, a déclaré mardi soir que l’échec des négociations avec le ministère des Finances sur les conditions de travail des employés du secteur public l’avaient forcé à entamer ce mouvement de grève. 

« Depuis 2001, aucun accord salarial n’existe avec les employés » a-t-il notamment affirmé au début de sa conférence de presse, afin de justifier sa décision, qui va bloquer une grande partie du pays à partir de mercredi.

Jugeant la crise inévitable, il en a reporté la faute sur le ministre Roni Bar-On qui, selon ses dires, n’a pas trouvé le temps de le rencontrer ce mardi afin de tenter de trouver une solution permettant d’éviter les débrayages. La Histadrout avait exigé une augmentation de 10% des salaires, alors que le Trésor n’acceptait une hausse maximale de 0,4%, ce qu’Ofer Eini avait qualifié de « proposition inacceptable ».

Les bureaux gouvernementaux seront donc fermés au public ainsi que les mairies, conseils régionaux, le Bitouah Leoumi (Assurance nationale) et l’Office de l’emploi. Le trafic ferroviaire sera également complètement stoppé ainsi que les ports maritimes, et la banque d’Israël et les services postaux seront aussi en grève.

Pour ce qui est de Ben-Gourion, Ofer Eini a annoncé qu’il reportait les débrayages d’une journée, ce qui va permettre aux 27.000 personnes qui doivent transiter mercredi par l’aéroport international de ne pas être pénalisées. Plusieurs avions de la compagnie El-Al ont d’ailleurs été avancés au départ d’Israël afin d’éviter aux passagers de longues heures d’attente.

L’Union des Industriels a pour sa part déposé en urgence un recours au tribunal du Travail contre le lancement de cette grève qui devrait coûter à l’Etat quelque 800 millions de shekels par jour.