Hier après-midi, la réunion Abbas-Olmert s’est tenue au domicile de ce dernier, rue... Balfour. Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a annoncé hier, lors du sommet avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qu’il libérerait vendredi quelque 250 prisonniers palestiniens

Mahmoud Abbas s’est entretenu durant deux heures hier, à Jérusalem, avec Éhoud Olmert au sujet de mesures d’apaisement prises par le chef du gouvernement israélien pour renforcer le président palestinien par rapport au Hamas, qui contrôle Gaza depuis le mois dernier.

Israël compte notamment libérer 250 détenus palestiniens, appartenant pour la plupart au Fatah d’Abbas. La liste définitive sera revue par un comité ministériel aujourd’hui et, passé un délai de recours juridique de 48 heures, les premières libérations pourraient intervenir vendredi

Saëb Erekat, conseiller du président palestinien, a précisé de son côté qu’Abbas avait une nouvelle fois réclamé la libération de Marouane Barghouti, chef du Fatah pour la Cisjordanie, considéré comme le symbole de la nouvelle génération de leaders palestiniens modérés. Tenu par Israël pour le chef clandestin des Brigades des martyrs d’al-Aksa, Barghouti purge une peine de prison à vie pour avoir commandité des attentats anti-israéliens, et l’État juif s’est refusé jusqu’à présent à le gracier.

Le gouvernement Olmert a annoncé son intention de lever l’ordre de tuer ou capturer 180 autres activistes recherchés, des membres des Brigades d’al-Aksa, qui se sont engagés par écrit à renoncer à utiliser la violence contre l’État juif.

En remettant en selle un mouvement nationaliste mis en déroute le mois dernier par les miliciens armés du Hamas à Gaza, le gouvernement israélien entend aider Abbas à mettre au pas le mouvement islamiste en Cisjordanie, pour ne pas que ce territoire se transforme en un nouveau Gaza.

Les deux hommes ont aussi évoqué les moyens de s’avancer vers une solution définitive prévoyant la cohabitation d’un État palestinien au côté d’Israël.

Mais, pour le moment, Olmert, affaibli depuis la guerre du Liban et incertain quant à l’avenir de Gaza, répugne à s’engager dans des discussions sur les questions de fond comme le statut de Jérusalem, les futures frontières de l’État palestinien et le problème du retour des réfugiés.

Les sommets Abbas-Olmert se déroulent désormais sur une base régulière, à l’instigation des États-Unis.