La plus grande erreur de Tsahal pendant la guerre a été le manque de préparation des unités combattantes, a estimé Moshé Kaplinsky. A la fin de l’année, a-t-il affirmé, 70% des réservistes auront suivi des entraînements. Répondant aux inquiétudes concernant le déploiement massif des forces syriennes à la frontière avec Israël, le vice-chef d’Etat major, le général Moshé Kaplinsky, a tenté de rassurer le public mercredi 11 juillet, affirmant qu’une guerre contre la Syrie cet été est improbable.

Israël ne peut ignorer les entraînements militaires intensifs de la Syrie, a déclaré Kaplinski. Mais il s’agit principalement de mesures défensives qui ne signifient pas forcément que Damas se prépare à attaquer Israël. Israël s’inquiète également d’une intervention iranienne en Syrie et au Liban, avec le soutien du Hezbollah, a-t-il ajouté.

Mercredi, le Jerusalem Post rapportait que selon les services de renseignements, une guerre avec la Syrie éclaterait si le Premier ministre Ehoud Olmert n’entamait des négociations de paix avec Damas, et qu’un tel conflit serait dix fois plus grave que celui contre le Hezbollah l’été dernier.

Un an après la seconde guerre du Liban, Tsahal est parfaitement prêt à répondre à toute attaque - provenant de la Syrie, du Hezbollah, de l’Iran ou du Hamas, a-t-il assuré. La plus grande erreur de Tsahal pendant la guerre a été le manque de préparation des unités combattantes, a estimé Kaplinsky. A la fin de l’année, a-t-il affirmé, 70% des réservistes auront suivi des entraînements.

S’adressant aux journalistes à l’occasion du premier anniversaire de la seconde guerre du Liban, Kaplinski a déclaré que le Hezbollah se réarmait avec l’aide de la Syrie. "La réhabilitation est un indice de l’ampleur des pertes que le Hezbollah a subi pendant la guerre, a rassuré Kaplinski, affirmant que l’organisation terroriste n’a pas encore retrouvé sa force d’avant la guerre.

Le Hezbollah a organisé une manifestation à Beirouth jeudi pour marquer ce qu’il voit comme sa victoire sur Israël pendant la guerre. Son chef, cheikh Hassan Nasrallah, qui devrait participer au défilé, reste une cible pour Tsahal, bien que le groupe terroriste répondrait très violemment à son assassinat, entraînant un nouveau conflit, estime t-on dans Tsahal.

Tsahal a augmenté son niveau d’alerte dans le Nord, de crainte que les guerillas du Hezbollah n’attaquent les troupes stationnées le long de la frontière, à l’occasion de l’anniversaire du conflit. Kaplinsky a cependant affirmé que le Hezbollah avait des difficultés à agir au sud-Liban grace à la présence de la Finul et des forces libanaises.

Tsahal suit de près les développements au Liban, et craint que le Hezbollah ne parvienne à renverser le gouvernement du Premier ministre Fouad Saniora. La crise se concentre autour de la question de l’identité du nouveau président libanais, dont l’élection doit avoir lieu en septembre, au terme du mandat du pro-syrien Emile Lahoud. Si les deux camps - Saniora et le Hezbollah - ne parviennent à s’accorder sur un candidat, Israël redoute que le Premier ministre n’en soit affaibli à un point de non-retour.

Aroutz 1 rapportait même mercredi soir que le Hezbollah prépare un coup d’Etat au Liban