Israël marque ce jeudi le premier anniversaire du déclenchement de la seconde guerre du Liban suite à l’enlèvement de deux soldats israéliens à la frontière nord du pays. Deux semaines après une attaque d’un commando palestinien prés de la bande de Gaza, et la capture du soldat Guilad Shalit, le Hezbollah avait lancé il y a un an aujourd’hui, une opération à la frontière libanaise ayant fait trois morts parmi les soldats israéliens, et avait kidnappé deux autres réservistes de Tsahal, Oudi Goldwasser et Eldad Reguev.

Personne n’a eu aucune nouvelle des otages depuis cette date qui a marqué le début d’un conflit armé de 34 jours entre Israël et le Hezbollah, et les pressions du gouvernement israélien et les demandes répétées de la Croix-Rouge pour avoir des renseignements fiables sur leur état de santé n’ont pas abouti. Les familles des deux soldats reviennent d’ailleurs de France où elles ont rencontré le Président Nicolas Sarkozy qui s’est engagé à faire tout son possible pour aboutir à leur libération.

Ehud (Oudi) Goldwasser, qui devait fêter ses 31 ans quelques jours après son enlèvement, est marié et vit à Nahariya. Eldad Reguev, 27 ans, habite quant à lui à Kyriat Motzkin et était comme son camarade, sur le point de terminer sa période de réserve à la frontière nord du pays. Par ailleurs les principaux sites israéliens d’information afficheront à 09h05, heure précise de la capture des deux soldats, et pendant une durée de 5 minutes, un texte appelant à la solidarité collective pour la libération des captifs, titrée « The soldiers cannot be found » (Les soldats ne peuvent être trouvés), à la place de leur page d’accueil.

 Lors d’une rencontre avec la presse, consacrée aux conséquences de la guerre de l’été dernier, le chef d’état major adjoint, le général Moshé Kaplinsky a déclaré qu’il ne pensait pas qu’un nouveau conflit armé se déclencherait cet été. Il a néanmoins ajouté qu’Israël suivait de près les préparatifs militaires de la Syrie, et la réorganisation du Hezbollah au Liban. Il a enfin reconnu que Tsahal avait commis des erreurs, notamment dans la préparation des troupes lors des affrontements contre la milice chiite.

De son coté, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, a affirmé qu’Israël était affaibli alors que son organisation s’était au contraire renforcée depuis la fin de la guerre. Il a déclaré que le Hezbollah n’avait pas l’intention d’attaquer mais que si Israël entamait des hostilités, son mouvement lui réservait « des surprises ».