Nous sommes à l’heure d’une mémoire paradoxale.
A la fois nous assistons de notre vivant à la transmutation de notre quotidien en récit, à l’écriture de l’histoire presque en temps réel, où mémoire individuelle et mémoire collective sont en confrontation et en réajustement permanents.
Et en même temps il y a comme une perte de mémoire de ce qui nous animait avant, les combats, les rêves, les utopies, et oubli parfois aussi de l’état de confusion dans lequel nous avons pu nous trouver.