Israël a déclaré aujourd’hui « l’état d’exception », transférant à l’armée les pouvoirs civils, dans les localités du sud d’Israël touchées par les tirs de roquettes palestiniennes. C’est ce qu’a annoncé le ministère de la Défense. « A la suite des attaques visant la population civile dans les localités autour de la bande de Gaza et du danger de voir ces attaques se poursuivre, le ministre de la Défense Amir Peretz a déclaré l’état d’exception », a indiqué un communiqué officiel de la Défense.
Cette mesure qui concerne notamment la ville de Sdérot, cible de la plupart des tirs de roquettes, permet à l’armée de disposer de tous les pouvoirs, de police notamment.
Les militaires peuvent notamment ordonner la fermeture d’écoles, d’institutions publiques, de routes, d’entreprises privées et publiques en cas de besoin, sans avoir à en référer aux différentes administrations concernées en temps normal.
« L’état d’exception » sera appliqué dans un rayon de sept kilomètres autour de la bande de Gaza, a précisé Galei Tsahal.
Israël ne prévoit pas de reconquérir la bande de Gaza mais des opérations à portée limitée se poursuivront dans les jours à venir, a informé samedi le ministre israélien de la Défense Amir Peretz.
« Une vaste incursion terrestre à Gaza ne sert pas les intérêts de la sécurité israélienne », a estimé Peretz au micro de Kol Israel.
Le ministre de la Défense a rejeté l’hypothèse de frappes sur les infrastructures de communication ou d’alimentation en électricité, en pétrole et en eau de Gaza, soulignant que cela « engendrerait le ralliement de toute la population palestinienne au Hamas ».
Tsahal continuera néanmoins leurs opérations proportionnelles aux besoins de la situation « pour empêcher nos ennemis de nous atteindre », a-t-il ajouté.