L’identité, notion omniprésente et paradoxale devenue tant point de fascination que point aveugle, soit totem, fétiche ou relique, expression d’une revendication de foule, narcissiquement réparatrice, soit tabou, figure de déni et de haine de la différenciation. Or, l’identité, dans la continuité dialectique avec la transmission indéfinie, qui échappe, est une construction infinie dans un entre-deux métaphorique entre tradition et création, biologique et symbolique, déterminisme et libre-arbitre, marquant une série de processus, d’illusion-désillusion, d’identification, de symbolisation, de subjectivation, d’individuation, et leurs avatars. Elle est constitutive du développement de l’enfant, de l’adolescent, jusqu’à l’homme-femme âgé(e), de la construction du sujet, individuel, collectif - politique, de l’idée de peuple, construction en devenir depuis l’intériorisation de « l’édifice invisible » (Freud), sa consistance, sa substance, sa permanence.
Colloque international : L’identité en question(s). Qu’est-ce qui fait peuple ? – Le sujet Juif. Tel Aviv, 30 oct. et 1er nov. 2019, Beautiful Israël Center
Schibboleth
Article mis en ligne le 24 octobre 2019