Les plus belles pages de la littérature juive qui aient jamais été écrites pour évoquer une émotion religieuse profonde ont sans doute été inspirées par les seli’hoth et la période des seli’hoth.
On nous avait dit, à nous, aux enfants, que nous ne devions pas nous effrayer si, au milieu de la nuit, nous entendions du bruit à la fenêtre : ce serait le shamash, frappant aux volets. qui passerait pour avertir que l’heure est venue d’aller aux seli’hoth.
Seuls les grands étaient obligés d’assister à cet office. Mais moi, bien entendu, je m’étais empressé de dire que je voulais y participer aussi.
La première fois, je n’ai presque pas fermé l’oeil de la nuit : j’avais peur de m’endormir vraiment, et je craignais que ; vu mon jeune âge, ma mère hésiterait à me réveiller.
Quand j’entendis des bruits légers dans la maison, je sautai du lit, je m’habillai à la hâte et allai rejoindre mon père et mon grand frère.
SELI’HOTH
texte du Rabbin Gottlieb communiqué après son décès par Madame Odile Gottlieb
Article mis en ligne le 29 septembre 2019