Le billet de la semaine par Richard Prasquier, Président d’Honneur du Crif, Président du Keren Hayessod France.
La commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale a rejeté dans l’ombre le 80e anniversaire de la « Nuit de Cristal », appellation absurdement poétique du drame qui vit la disparition de fait du judaïsme allemand organisé : 250 morts, plus de 1 000 synagogues détruites, 30 000 Juifs envoyés dans les camps de concentration. Une opération exécutée avec toute la rigueur technique dont la SS était capable, rien à voir avec les débordements populaires des pogroms à l’ancienne. On brûlait les synagogues, mais les pompiers veillaient à ce que le feu ne se propage pas aux immeubles voisins. Pour les Juifs du Reich, nulle part où aller, les protestations officielles furent de pure forme. Seule l’Angleterre, honneur à elle, accepta d’ouvrir ses portes aux 10 000 enfants des KIandertransporten.
Richard Prasquier : Un antisémitisme toujours tendance
Actualité Juive
Article mis en ligne le 16 novembre 2018