À l’aube du XXe siècle, les sépharades constituaient l’élite intellectuelle juive locale du yichouv, en terre d’Israël. Descendants juifs du Maghreb et de l’Empire ottoman ayant émigré par foi en Palestine 2 au 19e siècle, ils étaient rabbins, médecins, journalistes ou encore hommes d’affaires fervents défenseurs de la langue hébraïque et sionistes de la première heure, ils déversaient leur verve et leurs rêves dans le journal Ha-herut 3. Pourtant, Nissim Melloul, Shimon Moyal, Joseph Mamane et leurs confrères sont tombés dans l’oubli, à l’instar de tout un pan de l’héritage séfarade.
En effet, si les sépharades israéliens revendiquèrent une reconnaissance culturelle dès les années 60, celle-ci se heurta à un mur d’indifférence.
Voix sépharades oubliées : sionisme et conflit judéo-arabe
JewPop | BY GABRIEL ABENSOUR
Article mis en ligne le 19 octobre 2018