La décision, le 6 décembre 2017, du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem en tant que capitale d’Israël n’a pas simplement remis en cause un statu quo en vigueur depuis plusieurs décennies à propos du statut de la Ville sainte. Elle a aussi souligné la duplicité de nombre de gouvernements arabes. Certes, aucun d’entre eux n’a manqué de voter en faveur de la résolution de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a (implicitement) condamné l’initiative américaine. De même, la Ligue arabe envisageait de demander à l’ONU la reconnaissance internationale d’un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale. Mais, au-delà d’un effet d’affichage, principalement destiné à leurs opinions publiques, Washington a bien pris note de l’absence d’autres manifestations concrètes de la réprobation des régimes arabes.
Duplicité arabe, impasse palestinienne
Le Monde Diplomatique | par Akram Belkaïd & Olivier Pironet
Article mis en ligne le 24 janvier 2018