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La solitude d’Israël
par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 8 novembre 2006

« Israël doit disparaître de la surface de la terre ».
Cette phrase sanguinaire n’est pas due au président iranien, mais à Ghazi Hamoud, porte-parole du gouvernement du Hamas.

Nous n’avons jamais cessé d’écrire qu’un mort civil - un vrai, car « l’habit ne fait pas toujours le moine » - est un mort de trop.

Et nous ne pouvons rester insensibles devant les victimes civiles, notamment femmes et enfants qui n’auraient aucune part au conflit sanglant que mène le Hamas contre Israël.

Seulement, on ne peut qu’être excédé par la commisération partiale manifestée de tous côtés à l’égard des Palestiniens.

Certes, jusqu’à présent, l’imprécision des lancements de roquettes Qassam n’ont fait que quelques morts du côté israélien.

Mais, pourquoi les habitants d’Eshkol, Sderot, Ahkelon et autre localités israéliennes devraient-ils vivre dans la peur et l’angoisse d’un tir meurtrier ?

Sans vouloir comparer avec l’incomparable, rappelons-nous que durant la seconde guerre mondiale fort peu d’ « âmes sensibles » se sont manifestées au sujet de la tragédie des Juifs en Europe.

Faudra-t-il attendre des pertes plus importantes du côté israélien ?

Or, déjà durant l’été dernier, les pertes israéliennes ont été importantes, même si elles étaient moindres que du côté libanais.

Et, pourtant on n’a guère entendu de fermes appels à la raison adressés au Hezbollah.

Hier, encore, avant la tragédie de ce matin à Beit Hanoun, Kofi Annan se déclarait « profondément préoccupé par l’escalade de la violence et l’augmentation du nombre de morts causées par l’opération militaire menée par Israël dans le nord de Gaza ».

Il relevait que « les opérations militaires dans des zones peuplées causent inévitablement des dommages civils ».

Mais à qui est-ce la faute ?

Et, une fois, encore - et à cet égard on ne peut guère espérer que le prochain changement de titulaire du Secrétariat général suffise à rétablir un certain équilibre - le Secrétaire général sur le départ tançait, en premier lieu l’agressé.

Kofi Annan a, ainsi, lancé un appel à Israël « pour qu’il fasse preuve de la plus grande retenue, n’épargne aucun effort pour protéger les civils et à s’abstienne d’aggraver une situation déjà grave ».

Ce n’est qu’ensuite, qu’il a appelé également les militants palestiniens à « cesser le lancement de roquettes contre des cibles civiles israéliennes ».

On ne répètera jamais assez qu’il est indécent de mettre en faute, sur le même plan, l’agresseur et la victime.

Tout être doué d’un minimum d’intelligence est en mesure de comprendre que si Israël ne réagissait pas - et les récentes réactions des responsables militaires prouvent que l’on déplore, bien évidemment, les « bavures » que de telles opérations sont susceptibles de provoquer - les ennemis d’Israël seraient enhardis.

D’ailleurs, ceux-ci peuvent se sentir encouragés par certains médias français et plus particulièrement par l’envoyé spécial du Figaro , Patrick Saint-Paul qui, complaisamment, dans le numéro d’hier, 7 octobre, donnait la parole à une Palestinienne, de 43 ans, mère de huit enfants, qui se vantait d’avoir sauvé son fils aîné « combattant du Hamas », qu’elle avait « exfiltré avec l’aide d’un groupe de femmes » de la mosquée dans laquelle s’étaient retranchés des « militants palestiniens ».

Et cette femme de considérer que « le martyr est un honneur. L’essentiel est de ne pas plier face à l’occupation israélienne ».

Or, n’oublions pas que pour le Hamas, l’occupation en question n’est plus située dans la Bande de Gaza, mais se situe de la Méditerranée au Jourdain.

Et grâce à son quotidien du matin, le Français moyen saura que selon la radio du Djihad islamique « Grâce à nos femmes, nous gardons la tête haute face à l’occupant ».

Ce qui le conduira à considérer que le héros c’est le Palestinien et le salaud c’est l’Israélien, le terme d’occupation lui rappelant la résistance à l’occupant (allemand) d’il y a 65 ans.



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