Plusieurs colloques préciseront cet automne sa place dans le monde catholique et dans le dialogue judéo-chrétien. Je n’envisageais pas d’écrire sur cet anniversaire, mais une réflexion de lecteur publiée dans un journal communautaire a blessé des membres de l’Amitié judéo-chrétienne et montre que les mémoires ne sont pas encore apaisées.
Non, la conversion de Aaron Lustiger n’a pas été exploitée par l’Eglise à des fins apologétiques. Elle n’a pas servi à convertir les Juifs ou humilier leur religion. Certains convertis ont laissé des balafres dans notre histoire mais Jean Marie Lustiger n’a rien à voir avec les tristes figures de Nicolas Donin, du brûlement du Talmud à Paris, ou de Pablo Christiani, de la disputation de Barcelone, ni avec les frères Ratisbonne au XIXe siècle, dont l’objectif était effectivement de convertir les Juifs.
Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger
Times of Israel en Français | Richard Prasquier
Article mis en ligne le 27 septembre 2017