Avocat d’une partie de la famille de la victime, Me Gilles-William Goldnadel dénonce « une manière de déni de l’antisémitisme » et pose « le problème de l’inaction de la police ». Il a déposé une plainte pour « non-assistance à personne en danger ».
La torture et l’assassinat, le 4 avril dernier à l’aube, de Sarah Halimi, 66 ans, par Kobili Traoré, un Français d’origine malienne qui scandait des versets du Coran en la frappant pendant une heure, suscite des questions troublantes. Ex-directrice de crèche, la victime était une juive orthodoxe, donc « visible », selon les tristes dénominations adoptées avec le surgissement du nouvel antisémitisme. Sa fille avait été traitée de « sale juive » à plusieurs reprises par la sœur de l’assassin, son voisin du 26, rue de Vaucouleurs, dans le XIe arrondissement parisien. Connu pour sa violence, Traoré n’avait aucun antécédent psychiatrique.
Assassinat de Sarah Halimi : mais qu’a fait la police ?
Par Martine Gozlan | Marianne.fr
Article mis en ligne le 7 juillet 2017